Mortels !
Poussières terrestres présumant Ses oracles,
De Ses épiphanies édifiés au spectacle,
Croupissant dans les ténèbres de l'ignorance
Dont Sa pitié vous arrachera des souffrances
Où s’échouent la vanité et la démesure,
Vous n'êtes pas encore assez dignes, et mûrs,
De la majesté dont les dieux L'ont pénétrée
Pour défier Sa sublime et complexe pensée !
Âmes égarées, lestées des maux et des peines
Auxquels la capricieuse Assemblée vous enchaine,
Trop longtemps détournées des voies de la nature,
Il priera pour que vos cœurs redeviennent purs,
En chassera les viles passions démocratiques
Pour les emplir d'une ferveur patriotique
Et nourrir vos cervelles serviles et ratées
Des insondables leçons de l'autorité !
En ce jour céleste le Congrès réuni,
En un pieux silence, sera instruit de Son règne
Pour célébrer Son sacre en un troupeau ravi
Et se féliciter que son office s'éteigne
Dans l'ombre sacrée de notre glorieux destin
Tissé dans la coule d'indomptables marcheurs
Qui de Son nom n’acclameront que le dessein
Du legs fait à la Nation par notre Sauveur :
Macrobe ! Nous voici rassemblés à Ses pieds !
Ferrand ! Maréchal de Sa sublime cohorte
Enjoins donc au félin Rougy de les lécher !
Là ! Pompoli ! Trônant en ton séant, exhorte
De tous Ses féaux les plus doués en algorithme
A en forcer la prodigieuse entrée en rythme !
Nos voix à celles de Sernaze et Barouille s’unissent
Pour que de plaisir pour Lui la France gémisse !