Qu’un capitaliste important dans la distribution et la vente des aliments en Europe (Michel-Edouard Leclerc) accuse les capitalistes des transports et ceux de l’agriculture industrielle et de la transformation alimentaire d’être partiellement responsables de l’ampleur de l’inflation dans l’alimentation n’a pas de quoi s’étonner même si sa dénonciation est fantaisiste.
En réalité, il sait bien que l’inflation n’est pas de la responsabilité de l’un ou de l’autre. Elle est un réflexe économique imparable du même calibre que le renâclement du nageur menacé de se noyer. Elle est le résultat d’un dérèglement de la loi de l’offre et de la demande dans la course au profit exigée par le capitalisme. En fait, par ses accusations envers ces capitalistes qui accumulent et concentrent la plus-value dans l’alimentation, M. Leclerc ambitionne une répartition plus juste des surprofits avec ceux dans la vente et la distribution, secteurs qui ne produisent pas ou si peu de plus-value.
Depuis 2018 (réformée en 2021), la loi Egalim est le pacte entre producteurs et distributeurs pour s’approprier "équitablement" la plus-value créée par les travailleurs. Autre temps, autre pacte, M. Leclerc exige indirectement un nouveau pacte que les différents partis, Républicains, France insoumise, LF1 et RN promettent de réaliser via des commissions ou autrement.