À la mort d’Agnès, beaucoup l’ont résumée à sa fonction d’enseignante. Une prof qui ne vivait quasiment que pour son métier, disparue dans un atroce fait divers. C’est oublier qu’elle était une femme comme les autres, avec une vie personnelle, des passions et un caractère apprécié de tous. Et qu’elle ne mérite nullement que son nom et son histoire sombrent dans l’oubli.
On dépeint le manque d’enseignants comme situation nouvelle. Mais, ce qui est nouveau, c’est le fait que ce manque s’est nationalisé et touche tout le monde. Beaucoup d’enfants ont déjà subi le travail de sape de l’Éducation nationale engagé il y a de nombreuses années, parmi lesquels Samba, abandonné par un état qui assume de plus en plus de laisser les pauvres sur le bord du chemin.
Jean, 82 ans, s'est vu refuser aux urgences de deux hôpitaux malgré la gravité de son état. Dans le troisième qui l'accueillera finalement, il sera laissé dans un coin sans qu'on ne s'occupe sérieusement de lui. Loin d'être isolé, son cas témoigne de la déliquescence de l'hôpital public. Découvrez et partagez "L'histoire de Jean", le premier épisode de "Cas de conscience".
Le 23 février 2022, Didier, professeur de lettres, a subi une inspection à charge, motivée par l’intervention de Brigitte Macron suite à la plainte d’un parent. On pourrait croire une telle chose impossible. Et pourtant. Dans un pays où le mépris des enseignants est un sport national et institutionnel, cette anomalie choque peu. Retour sur cette affaire dans un nouvel épisode de Cas d’école.
Le vendredi 11 mars 2022, Nicole s’est défenestrée devant ses élèves, dans un lycée de Blois. Son histoire est un parfait exemple du "pas de vague" institutionnel, qui s’active dès les premières minutes d’un drame. Pour aller à son encontre, continuons aujourd’hui à parler de Nicole, de sa tragédie et de ce qu’elle représente. Et, surtout, souvenons-nous d’elle, envers et contre tout.
Le calvaire subi par Dinah nous a tous dévastés. La douleur et la sidération dans lesquelles nous plonge cette affaire ne doivent pas nous faire oublier que le harcèlement scolaire est un fléau qui prospère dans bon nombre d’établissements sans que de véritables mesures ne soient réellement mises en place. Pour Dinah et pour toutes les autres victimes, voici ce nouvel épisode de « Cas d’école ».
Si l'on ne devait choisir qu'un seul symbole du pouvoir de destruction aveugle et stupide de l’Éducation nationale, William pourrait être celui-là. Victime de fausses accusations avérées, il se retrouve broyé par une hiérarchie sans morale ni contrôle qui nie les évidences les plus élémentaires. Aujourd’hui, William est détruit, mais continue la lutte contre un mastodonte informe et ubuesque.
Une autre vision du 11 septembre 2001. Il y a plus de quinze ans, j'écrivais le texte de cette BD, adapté d'un fait divers, pour le laisser finalement dans un tiroir. Jusqu'en 2010/2011, où l'excellent Mogeo m'a fait l'honneur de le mettre en image. Quel autre jour qu'aujourd'hui pour le ressortir des limbes ?
Martin n'est pas antivax, mais n'est pas vacciné et n'aura donc pas son pass sanitaire. Retour sur le parcours d'un homme semblable à des milliers d'autres, afin de mettre la chasse aux sorcières de Macron en perspective. Il va de soi qu’il ne s’agit pas de débattre de la nécessité ou non de vacciner, mais bien des carences étatiques laborieusement masquées par la recherche d'un bouc émissaire.
Gérald cumule à lui seul bon nombre de tares expliquant chez beaucoup le dégoût de la vie politique moderne. Son parcours singulier nous éclaire sur ce qu’il est, sur sa vision du pouvoir et sur celle des gens qui l’ont placé là. Mais il est également au croisement de l’impunité politique et policière. Pour tout cela, Gérald est un triste symbole qui méritait bien que l’on raconte son histoire.