Alors ce pire, qu’elles l’aient fabriqué ou seulement subi et utilisé, leur permet de nous vendre leur « protection », à travers la mise en spectacle la plus émouvante possible de sa déploration.
C’est d’ailleurs d’une simplicité déconcertante, un salon permanent de la déploration partagée, de l’enthousiasme fédérateur, et de la colère collective, est ouvert 24heures sur 24, sur le net.
Et se sont les victimes elles mêmes, réelles ou par contagion d’empathie, qui fournissent toutes les variations de l’argumentaire pré-électoral de leurs futurs protecteurs.
Les meilleurs morceaux étant repris dans leurs catalogues.
Le plus drôle étant que les militants, spécialistes de chaque désastre, croient produire une vision du monde personnelle, en exposant, selon leur sensibilité des conclusions, qui ne sont que la mise forme conclusive logique, d’arguments qui leur ont été fournis pour arriver à ce résultat.
Ce qui nous protège d'une épidémie de suicides, c'est fort heureusement, la très nette sélectivité des empathies et des indignations.
On peut par exemple se lamenter d'un comportement effectivement lamentable, mais ne le voir que chez le haï qu'on nous a désigné, alors qu'il est commun, à tous ceux qui exercent la même fonction chez soi.
Il n'y a pas si longtemps, il existait une profession de "pleureuse", à qui on faisait appel en cas de deuil, pour rendre plus visible un immense chagrin, qu'on avait du mal à exprimer.
Internet à permis l'ubérisation massive de cette profession, au point le faire disparaître presque totalement, à l'exception de quelques valeurs sures officiant dans les médias, à qui on confie les beaux enterrement et les catastrophes les plus emblématiques.
René Riesel a prophétisé tout ça, en 2008, quand ce n’était encore qu’un inquiétant futur.
Catastrophisme administration du désastre et soumission durable:
https://jugurtha.noblogs.org/files/2018/07/catastrophisme-administration-Jaime-Semprun.pdf