Notre effondrement n’est pas qu’économique, il est évidemment culturel.
Ne serait-ce que par ce que l’économie est un poison mortel pour toute culture gratuite, et qu’il n’en existe pas d’autre.
L’Economie n’étant qu’un empilement de prédation, jusqu’à présent « rebondir », voulait dire prendre appui, volontairement ou non, sur plus mal loti que soi.
La rente impérialiste qui a financé notre niveau de vie, depuis un siècles a disparu.
L’appétit des prédateurs n’ayant fait que croitre, inversement à l’amenuisement de cette rente, notre « niveau de vie » aurait du s’effondrer, dans des proportions très supérieures à ce que nous constatons.
L’effondrement a été compensé par la « Dette », mais cette dette devra un jour être réalisée.
L’irruption de la Chine comme puissance économique, et puissance impérialiste, a balayé nos ambitions en Afrique.
Et nous sommes en train de le payer, deux fois, par le renchérissement des produits que nous leur achetons, les salaires chinois grimpant rapidement, et par la disparition des miettes du butin africain.
Et ça nous arrive, alors que nous avons perdu la plupart de nos compétences industrielles et philosophiques, et la totalité de nos convictions « politiques ».
Pour régner, le Libéralisme, à du détruire tout le potentiel révolutionnaire du Travail.
il a méthodiquement remplacé l’intelligence collective, par l’Organisation, l’initiative, par le respect des règlements, et l’envie de bosser, par la contrainte.
Le tout appuyé par un bombardement continu, d’image de réussite de parfait crétins couverts d’or.
Il faut se rendre à l’évidence, toute rupture des mécanismes économiques, et des flux de marchandises ou d’idées, qui sont actuellement aux mains des prédateurs, va nous conduire à l’extrême pénurie.
Une situation à la cubaine, sans le moindre bouclier idéologique pour l’encadrer.
On en supporte aujourd’hui quelques prémisses.
Concentration urbaine, perte de toute compétence technique de base, comment ne pas voir ce qui va nous tomber dessus, quand les flux se tariront, et que plus personne ne pourra plus être payé, pour attendre la suite ?
Ce qui nous tient lieu de politiciens, refusent évidemment, de mettre en danger leur métier, leur standing et leurs rentes, et n’existent plus qu’en ne distinguant dans notre situation, que les sujets « sociétaux » qui leur permettent de pérorer sans nuire à personne qui compte.
Ce décalage croissant et irrécupérable, entre les gestionnaires du désastre, et les besoins en terme d’organisation et d’initiative, ne peut que conduire à une explosion.
Mais sommes nous encore capables d'identifier nos ennemis, et de reconstruire sur d’autres bases, ce qu’ils ont liquidé ?
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Billet de blog 29 mai 2022
Au bout de quoi sommes nous ?
Quand on arrive à des situations apparemment inextricables, on se rassure en croyant voir approcher un fond, sur lequel prendre appui, pour rebondir. Mais pour l’instant, manifestement, le fond recule à la même vitesse que nous plongeons.