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Billet de blog 28 juillet 2011

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Les mâchoires de la République

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ah ils savent broyer, rabaisser, concasser ! Ils savent briser les os jusqu'à ce que l'âme ne soit que bouillie. Que le corps ne soit plus que le sac, la bourse, de testicules stériles.
Ils les briseront tant qu'ils résisteront. Ils en sont spécialistes.
Ils pensent que comme cela ils en feront des exemples, qu'ils écraseront toute velléité, toute pensée, tout désir.
Ils ne veulent pas que le désir soit autre que celui dont ils décident, que celui qu'ils commanditent.
Ils veulent que le désir soit leur arme.
Mais dans l'ombre, dans la fange, dans la boue glissent des êtres informes, pas encore complètement définis, pas encore complètement formés. Ces êtres sont les débris de leurs fantasmes, les rognures de leurs envies. Ces êtres sont remplis du manque qu'ils créent en voulant remplir à tout prix, de toute force.
Ces êtres savent en vivre, de ce vent et de ce manque. Ce sont des êtres de rien.
Et ces êtres les effraient.
Alors ils les emprisonnent et les mâchoires de la république font leur office de broyer, de mastiquer, de détruire.
Mais cela ne sert à rien, les mâchoires de la république ne mâchent que du vent, que du manque. Les mâchoires ne savent pas manger cette sorte de nourriture. Se nourrir de cette sorte de nourriture.
Alors, le crapaud assis sur le toit de l'Élysée en est pour ses frais, ils résistent toujours.

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