"Pourquoi je me présente à l’Académie française",
par Robert Spitzhacke.
Notes diverses.
Aujourd’hui, 13 février 2014, paraît un livre: "Coupole et dépendances" (éditions du Moment), de Monsieur Daniel Garcia. Mais, à vrai dire, est-ce un livre "sur l’Académie française"? En vérité, et plus exactement, c’est probablement un livre sur l’institut de France (et celui-ci comprend, en quelque sorte, en son sein, l’Académie française, l’Académie des sciences, celles des Beaux-Arts, des Inscriptions et Belles lettres et des Sciences morales et politiques).
J’attends de lire ce livre, que je compte aller acheter dès aujourd’hui si la chose est possible, et d’en dévorer notamment la partie qui concernera certainement cette Académie française à un fauteuil de laquelle je postule.
En attendant que, probablement, se déclarent de nouveaux candidats, nous ne sommes actuellement que trois auteurs pour désirer succéder, à l’Académie française, à M. Félicien Marceau.
Monsieur Gérard de Cortanze en est, pour la précision, à sa seconde tentative.
La première des tentatives de mon confrère, Monsieur Gérard de Cortanze, avait eu pour résultats les suivants:
L’Académie française (27 votants), dans sa séance du jeudi 8 décembre 2011, a procédé à l’élection au fauteuil de M. Pierre-Jean Rémy (F40).
Les voix obtenues après trois tours de scrutin sont les suivantes :
M. Alexis Antois : 0, 0, 1
M. Michel Borel : 1, 0, 0
M. Michel Carassou : 0, 1, 1
M. Gérard de Cortanze : 1, 1, 1
M. Yves-Denis Delaporte : 0, 0, 0
M. Olivier Germain-Thomas : 6, 9, 10
M. Philippe Le Guillou : 1, 2, 2
M. Olivier Mathieu : 0, 0, 0
M. Philippe Meyer : 10, 3, 5
M. Daniel Rondeau : 4, 7, 4
M. Joël Vergnhes : 0, 0, 0
Bulletins blancs : 1, 0, 1
Bulletins blancs marqués d’une croix : 3, 4, 2
J’ignore, évidemment, quels autres candidats se présenteront à l’élection (qui initialement devait avoir lieu le 6 mars 2014), et je l’ignore d’autant plus qu’on a même vu, lors d’une récente élection, se présenter un jeune adolescent (15 ans) d’aujourd’hui…! Sic !
Mais dès à présent, je publie ces notes diverses.
Deux postulants au fauteuil de Félicien Marceau.
On lit, ici:
Extrait:
Félicien Marceau, pseudonyme de Louis Carette,
et la tradition des pseudonymes littéraires à l’Académie française.
Lorsque la date de l’élection (d’abord prévue le 6 mars 2014) sera établie, on devrait donc connaître le remplaçant de l’académicien Félicien Marceau, lequel était pourtant venu au monde sous le nom de Louis Carette.
Le meilleur article qui explique les raisons de ce "changement de nom" est, selon moi, celui-ci. C’est un article consacré aux plus importants "collaborateurs" (ou, si l’on préfère, soupçonnés de "Collaboration") de la Littérature belge, et il est disponible à cette adresse sur Internet: http://textyles.revues.org/354
Tout cela pour dire, d’abord, ce que tout le monde sait: les pseudonymes, à l’Académie française, parmi les membres de l’institution, sont fort nombreux. Il suffit, en général, de se reporter à l’excellent site Internet de l’Académie française pour prendre connaissance de ceux qui siègent donc, parmi les "Quarante", sous un pseudonyme. On consultera http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/les-quarante-aujourdhui
Félicien Marceau fut donc accusé (à tort ou à raison, je l’ignore) de "Collaboration". Du moins, à l’occasion de son élection, un poète français, Pierre Emmanuel (qui avait été élu quant à lui en 1968), présenta ses démissions de l’Académie française, justement en réaction à l’attitude que, selon lui, Félicien Marceau avait eue durant l’Occupation (semblable d’ailleurs, en cela, à un certain nombre d’intellectuels belges, par exemple Robert Poulet ou d’autres, qui sont cités dans le même article :http://textyles.revues.org/354)
Pierre Benoit.
Tout comme, au fond, le grand romancier Pierre Benoit (membre, lui aussi, de l’Académie française), qui fut monarchiste et maurrassien, voire accusé de flirter avec la "Collaboration". En tout cas Pierre Benoit, de façon assez évidente, appartenait à ce que l’on appelle aujourd’hui "l’extrême droite" (et c’était sans doute une tradition de famille puisque je crois me souvenir d’avoir lu il y a presque trente ans, ce devait être vers 1986, dans le journal "Présent", une interview de la soeur de Pierre Benoit).
C’est au même Pierre Benoit ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Benoit ) que M. Gérard de Cortanze, qui se présente lui aussi le 6 mars 2014 à l’Académie française, a consacré une savoureuse biographie.
Voilà donc, en quelque sorte, les chemins qui se croiseront, lors de l’élection initialement prévue le 6 mars 2014.
Quoique je sois né à la fin des années 1950, aux environs immédiats de la ville de Paris, je ne suis pas, moi-même, d’origine française (mon nom, Spitzhacke, suffit certainement à l’indiquer), même si j’ai aujourd’hui la citoyenneté française.
Et cette élection, en tout cas, aura en effet lieu à la croisée des chemins d’un écrivain né belge puis devenu français, accusé ou soupçonné de Collaboration (Louis Carette qui fut académicien sous le pseudonyme de Félicien Marceau) mais aussi d’un écrivain (né français, cette fois) maurrassien, monarchiste et réactionnaire (l’académicien Pierre Benoit, sujet d’une belle biographie par M. Gérard de Cortanze), voir:
http://www.academie-francaise.fr/actualites/election-au-fauteuil-de-m-felicien-marceau-f21
J’espère apporter, moi-même, quelque chose à cette élection sous la "Coupole", où la plus belle "dépendance" devrait être celle du talent et de l’humour.
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