Ce changement d'heure, s'impose à la population depuis 1976 dans ses dispositions en vigueur. Il avait été instauré pour faire des économies d'énergie. On pourrait discuter du bien-fondé du postulat selon lequel décaler l'activité vers le matin, quand les jours sont longs, diminuerait la consommation d'électricité, mais ce n'est pas l'objet de ce billet.
Ici, deux points précis rarement abordés (voire jamais, je n'en trouve nullement occurence) seront traités : l'absurdité des dates de changements d'heures (fin mars et fin octobre) et les effets de l'équation du temps.
Ainsi, nous repassons à l'heure d'hiver fin octobre. Or, en incidence solaire, quantité d'énergie solaire, angle de déclinaison et longueur du jour, le 31 octobre est l'équivalent d'un 9 février. Pourquoi alors ne pas repasser à l'heure d'été vers le 9 février ? De même, l'heure d'été revient fin mars, soit l'équivalent d'un 12 septembre. Pourquoi alors ne pas repasser à l'heure d'hiver vers le 12 septembre ?
Le 20 mars et le 23 septembre sont deux journées d'équinoxe, pourtant la première est en heure d'hiver et l'autre en heure d'été. Quelles économies d'énergie sur ces deux dates ?
Ce schéma de répartition des heures d'été et d'hiver sur l'année montre immédiatement le déséquilibre.
Quel est intérêt des heures d'été et d'hiver dans les parties médianes du graphique, du 9 février au 31 mars et du 12 septembre au 31 octobre ?

Agrandissement : Illustration 1

Auteur : Rodolphe Dumouch, libre de droits.
Mais finissons par le clou de l'absurdité. Voici l'équation du temps.

Source : Commons, libre de droits.
C'est un effet de l'excentricité de l'orbite terrestre autour du Soleil. Ainsi, en janvier, nous tournons plus vite autour du Soleil, il en résulte que la journée dure un peu plus de 24h00 et c'est l'inverse en juillet. Le résultat, du fait du décalage accumulé jour après jour, le soir tombe plus tard en février et plus tôt en septembre.
C'est à dire que cela aggrave le décalage absurde dont j'ai parlé sur les périodes 9 février - 31 mars et 12 septembre - 31 octobre.
Si on avait voulu compenser l'équation du temps, il aurait fallu faire exactement l'inverse : passer à l'heure d'hiver dès septembre et à l'heure d'été dès février !
Ce changement d'heure n'est donc bien qu'une lubie technocratique absolument injustifiée en économies d'énergies, au minimum sur la moitié de l'année, sur les deux fois les trois mois encadrant chaque équinoxe.
Il faudrait non seulement supprimer ce changement d'heure mais aussi revenir à l'heure française (TU, Temps Universel), car nous sommes à l'heure allemande depuis 1940, d'où cette avance d'1h00 même en été sur le temps solaire moyen à la méridienne ! C'est comme les licences pour les cafés, la disparition des herboristes, l'ordre des pharmaciens, le catalogue des semence et même la soi-disant "modernisation agricole" d'après 1945 (en fait expérimentée par les nazis dans la "zone interdite" des Ardennes et imitée par les fonctionnaires de Pétain, malgré un discours agrarien de façade), nous avons hérité de quantités de lois vychistes.