Roland RICHA (avatar)

Roland RICHA

Abonné·e de Mediapart

3469 Billets

0 Édition

Billet de blog 2 avril 2023

Roland RICHA (avatar)

Roland RICHA

Abonné·e de Mediapart

Netanyahou : l’impunité alimente l’escalade

Occupation, colonisation, fascisme...

Roland RICHA (avatar)

Roland RICHA

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Chaque année, le 30 mars, les Palestiniens commémorent la « Journée de la terre ». Cette journée de lutte fait référence à une puissante grève des Palestiniens d’Israël qui eut lieu ce même jour en 1976 pour protester contre la confiscation de 2 500 hectares de terre en Galilée par le gouvernement de l’époque. L’armée réprima dans le sang cet acte de résistance avec une violence inouïe : c’est cette tragédie et la cause à laquelle elle est intimement liée – la défense de leur terre au sens le plus large – qui réunissent en cette journée l’ensemble des Palestiniens.

C’est la proximité de ce moment emblématique – et du début du ramadan – qu’a choisie la coalition d’extrême droite au pouvoir en Israël pour voter, à la Knesset, le 21 mars, l’annulation de la loi ordonnant en 2005 l’évacuation de quatre colonies de Cisjordanie. Cette décision est ouvertement provocatrice. Il s’agit, en effet, de revenir dix-huit ans en arrière, quand le pourtant très réactionnaire chef du gouvernement d’alors, Ariel Sharon, partisan du « Grand Israël », s’était senti contraint de faire un geste vis-à-vis de ses parrains occidentaux, dans un contexte de fortes pressions internationales contre la prolifération des colonies dites « sauvages », car établies sans autorisation préalable des autorités.
Parmi les rares ministres qui s’étaient alors opposés à Sharon figurait un certain Benyamin Netanyahou. Celui-ci entend signifier aujourd’hui qu’il se sent assez fort pour casser la timide concession de son lointain prédécesseur. Les colons évacués en 2005 pourront donc se réinstaller sur des terres privées palestiniennes. Parmi eux figure une députée proche du ministre suprémaciste Ben-Gvir, en charge de… la sécurité nationale et de la Cisjordanie ! Le ministre des Finances, l’ultraorthodoxe Smotrich, s’était, quant à lui, illustré deux jours plus tôt dans une « cérémonie » aux allures de meeting d’extrême droite, à Paris, par son abjecte sortie raciste sur le thème : « Il n’y a pas de Palestiniens. Ils n’ont ni histoire, ni culture. » Pour avoir prouvé le contraire, près d’une centaine d’entre eux sont morts depuis le début de l’année.

La suite sur https://assawra.blogspot.com/2023/04/netanyahou-limpunite-alimente-lescalade.html

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.