La Cour suprême d’Israël a accordé mardi un nouveau délai au gouvernement israélien avant de statuer sur le caractère exécutoire d’un ordre de démolition controversé visant un village bédouin palestinien en Cisjordanie occupée, devenu emblématique de l’opposition à la colonisation juive. En mai 2018, la plus haute juridiction du pays avait jugé qu’il n’y avait « aucune raison juridique valable » de s’opposer à la « décision du ministère de la Défense de détruire » ce village, Khan al-Akhmar, situé à une dizaine de kilomètres à l’est de Jérusalem. Mais soumis à une forte pression extérieure, notamment de l’Union européenne et de la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur de l’époque, Fatou Bensouda, avait déclaré qu’une telle destruction pourrait constituer un crime de guerre, le gouvernement israélien a reporté plusieurs fois la démolition de Khan al-Ahmar, où vivent environ 200 bédouins.