
L'ex-Premier ministre libanais et principal leader sunnite du pays, Saad Hariri, a annoncé lundi après-midi 24 janvier son retrait ainsi que son parti, le Courant du futur, de la vie politique. Une décision qui a surpris ses alliés et ses adversaires et qui risque d'aggraver l'instabilité au Liban, frappé par l'une des pires crises économiques au monde depuis la moitié du XIXᵉ siècle, selon la Banque mondiale.
Les traits tirés, la voix brisée par l'émotion, Saad Hariri a annoncé « la suspension de (son) activité politique ainsi que celle de (son) parti ».
S'exprimant lentement, les yeux presque en larmes, et devant une poignée de proches, il a affirmé qu'il ne se présenterait pas aux prochaines élections législatives, prévues en mai. Il ne soutiendra aucun candidat de son parti à ce scrutin.
Entré en politique en 2005 à l'âge de 34 ans, Saad Hariri en sort, 17 ans plus tard, en homme déçu et diminué.
Cette parenthèse de sa vie lui aura coûté une grande partie de la fortune héritée de son père, l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, assassiné le 14 février 2005, de puissants réseaux de relations politiques et amicales tissés dans le monde entier, et surtout, le leadership de la communauté sunnite libanaise, qu'il abandonne à son sort.
Liban: l’ex-Premier ministre Saad Hariri annonce son retrait de la vie politique
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