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Billet de blog 26 mars 2023

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Situation totalement désespérée pour les jeunes Palestiniens

"À Gaza ou en Cisjordanie, la situation est totalement désespérée pour les jeunes Palestiniens"

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Illustration 1
Des membres d'une famille palestinienne dans une charrette tirée par un âne dans une allée de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 23 décembre 2021. © Mohamed Abed, AFP (archives)

Aujourd’hui, à Gaza ou en Cisjordanie occupée, la situation est totalement désespérée pour les jeunes Palestiniens. Les perspectives sont extrêmement limitées pour les jeunes Gazaouis. Ils n’ont pas d’options. La possibilité de trouver un emploi dans ce territoire est inexistante, l’économie ayant été détruite à cause du blocus israélien mais aussi à cause des pratiques du Hamas. Aujourd'hui, si un jeune – ou un moins jeune d’ailleurs – veut faire des affaires à Gaza, il doit être soit membre soit proche du Hamas. S’il ne l'est pas, il n'a aucune chance d’y parvenir. C'est pourquoi nous voyons tant de jeunes de Gaza prendre d’énormes risques pour émigrer via la mer Méditerranée. Tous les jours, ou tous les deux jours, nous entendons parler de Palestiniens qui se noient en essayant de rejoindre l'Europe. D’autres décident de prendre les armes et de rejoindre les groupes armés.
En Cisjordanie occupée, la situation est également sans espoir. La situation économique est certes un peu meilleure, car le territoire est plus ouvert aux marchés israélien et jordanien, mais il n'y a pas non plus beaucoup de perspectives. L'occupation israélienne limite le développement économique, tandis que la corruption qui règne au sein de l'Autorité palestinienne génère elle aussi un manque d'opportunités pour la jeune génération.
Ce n'est pas seulement l'économie qui est morte dans ces deux territoires, la vie politique y est morte aussi puisqu’il n'y a pas non plus d'espace pour l'activisme politique. Selon un sondage que j’ai récemment consulté, 50 % des Gazaouis estiment qu'ils ne peuvent pas critiquer le Hamas en toute sécurité, et 50 % des habitants de la Cisjordanie occupée estiment qu'ils ne peuvent pas critiquer l'autorité palestinienne en toute sécurité. La vie politique palestinienne n'a jamais été démocratique, mais elle était vivante et active. Les jeunes Palestiniens pouvaient rejoindre le Fatah, de petites formations, et devenir politiquement actifs et importants, et réussir. Aujourd'hui, cela n'existe plus, parce que cet espace politique s'est fermé. Vous ne pouvez pas critiquer l'Autorité palestinienne sans risquer d’aller en prison. Il en va de même à Gaza avec le Hamas, comme on peut le voir dans "Murmuré depuis Gaza". Donc lorsque vous n'avez pas d'opportunités économiques et que vous êtes privé d’espace politique, vous finissez par être désespéré.

Suite sur https://assawra.blogspot.com/2023/03/a-gaza-ou-en-cisjordanie-la-situation.html

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