said ahmed said abdillah (avatar)

said ahmed said abdillah

Président du Parti Politique , Parti Comores Alternatives (P.C.A)

Abonné·e de Mediapart

56 Billets

0 Édition

Billet de blog 15 juin 2016

said ahmed said abdillah (avatar)

said ahmed said abdillah

Président du Parti Politique , Parti Comores Alternatives (P.C.A)

Abonné·e de Mediapart

La Fausse baisse des prix du chef de l’Etat, Colonel Azali Assoumani

said ahmed said abdillah (avatar)

said ahmed said abdillah

Président du Parti Politique , Parti Comores Alternatives (P.C.A)

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

       La Fausse baisse des prix du chef de l’Etat, Colonel Azali Assoumani                                                                                                   « Une restauration n'est possible qu'aux brefs instants de lassitude quand les idées, les hommes et les faits s'accordent une trêve, quand l'essoufflement rompt l'assaut des générations montantes. Alors l'état de choses antérieur apparaît sous l'aspect salutaire d'une halte vers laquelle on retourne par des chemins sans surprise. Les périls propres aux lendemains de crise s'accumulent cependant : tentation du désespoir, pressions étrangères, difficultés financières, amertume des demi-soldes, délabrement des structures - et le peuple lui-même, à peine sorti des exaltations de l'aventure et qui rêve encore à ses chimères. Pour recomposer le dessin du puzzle brouillé il faut, à la tête, des politiques avisés dont l'obstination ne s'accompagne ni de fureur ni d'impatience. Tels furent les gestionnaires de nos restaurations. Dans l'impossibilité d'asseoir leur autorité sur la force d'un symbole, République ou Monarchie, que les événements avaient bafouée, bousculé, avili, ils gouvernèrent comme ils avaient vécu, à coup d'imperceptibles adaptations. Une connaissance éprouvée du mécanisme de l'Etat leur permit d'ignorer les passions attiédies des hommes. Les habitudes contractées dans l'effacement de leur carrière leur servirent à n'inquiéter pas davantage que naguère ». François Mitterrand dans son livre Coup d’Etat permanent page 2                                                                                                                                                                                                                                   La population  Comorienne a appris avec une courte  joie, pendant ce mois sacrée de ramadan, l’annonce avec fracas et tapage la prétendue   baisse des prix des carburants et du pétrole lampant  et d’autres produits alimentaires tels que la viande et les ails et cuisses des poulets surgelés.  Le nouveau chef de l’Etat emporté par une politique populiste décrète la baisse des prix d’une manière non concerté avec les opérateurs économiques.  La joie des consommateurs Comoriens  se limitent à un temps très court. Il y a d’abord, le non-respect par les Commerçants sur cette décision pour laquelle  ils n’ont pas été consulté  afin, au moins, d’évaluer leurs stocks et de connaitre comment l’Etat va instaurer des mesures d’accompagnement, et donc de compensation. . La plupart des commerçants, surtout, les vendeurs des produits alimentaires  répugnent et rechignent à respecter aveuglement comme des caporaux  les ordres du colonel.  Ces commerçants se demandent  qui va payer la différence, la perte ou la manque à gagner ? Du fait de l’absence de réponse à leurs questions, les commerçants ont décidé de ne pas obéir aux ordres du colonel.  Seuls les stations-services (sauf Mohéli où la gendarmerie a dû intervenir manu militari face à la colère populaire) ont répondu favorable.                                                                                                                                                                                              Qui va  payer  le manque à gagner qui pourrait ruiner tous  les Commerçants Comorien?                                                                            Ceux qui ont  écouté le vice-président chargé de l’Economie, du Plan, de l’énergie, de l’Industrie, de l’Artisanat, du Tourisme, des Investissements, du  Secteur privé et des affaires foncières,  Djaanfar Ahmed Said Hassani ont   été surpris de la décision. Ils ont  été surpris pour trois raisons majeurs.                                                                                                                                                                                         La première est que le vice –président prétend  qu’ils ont hérité une situation grave (j’imagine au point de vue des finances publiques, car il n’a donné aucune précision sauf le ton). Si la situation s’avère chaotique au niveau de la finance publique, est –il nécessaire de diminuer les prix, c’est-à-dire diminuer les recettes de l’Etat ?                                                                                                                                                               La deuxième est que le colonel Azali Assoumani  est un ancien président de l’Union des Comores, il était censé mieux connaitre  les atouts  et les faiblesses de notre  jeune nation. Comment peut-il se lancer dans  cycle populiste  à un moment où l’Etat a besoin de l’argent pour subventionner la Mamwe, de l’argent la réfection des routes, de l’argent pour  réhabiliter les hôpitaux  etc. ?                                                                                                                                                                                                                                                      La troisième que la baisse ou la hausse des prix ne se décrète pas comme le sait très  bien notre vice-président chargé de l’économie. Elles  obéissent à certains  facteurs  et règles appelé  les  lois du marché.  Il  est intéressant de donner le pouvoir d’achat à la population, surtout, en période de mois sacré de ramadan. Il y a  des réalités économiques qu’il faut respecter  notamment celles basés sur l’importation. Or depuis des déceins  les Comores  ont une balance commerciale déficitaire et le déficit  se creuse d’une année à l’autre.                                                                                           Avons- nous la maitrise de notre économie pour la réguler ?                                                                                           « Une politique économique repose sur deux jambes : une jambe budgétaire  et une jambe monétaire. Ces deux jambes sont liés et interdépendantes mais ont des fonctions différents. » Nicolas Goetzmann, économiste Français, qu’on ne présente plus.                                                                                                                                                                                                                          Pour assurer une politique économique, on a besoin de la politique budgétaire et de la politique monétaire. L’une ne peut pas fonctionner correctement sans l’autre. Notre pays étant encore sous une colonie monétaire française, nous ne maitrisons que la politique budgétaire. L’autre jambe étant amputé par la France  nos dirigeants d’hier et d’aujourd’hui sous la domination de la France ont  confié aux technocrates de la  Banque Centrale Européenne(BCE) à Francfort le pouvoir de gérer notre politique monétaire. Dans ce cas de figure, notre pays ne peut pas sérieusement décider  d’augmenter les prix ou de les baisses. L’un des rôles de la banque centrale, liée à la politique monétaire, est la maitrise des prix. Un pays doit tenir sur   ses deux jambes pour assurer le développement de l’économie nationale. Or nous vivons uniquement de la politique budgétaire, qui réduit la marge de manœuvre de l’Etat dans le domaine des subventions. Diminuer les prix des produits, surtout importé, veut dire réduire les recettes de l’Etat  et celles –ci sont déjà  maigres. Quand on est amputé d’une jambe, on essaie de comprendre son handicap et de marcher selon ses capacités physiques sans espérer ceux de l’autre surtout si on utilise des  béquilles  d’emprunt.                                                                                                                                                                                                      Mauvaises signes envoyés à  nos bailleurs des fonds                                                                                                                                                «  Je pardonne les offenses, mais je n’oublie jamais les dates. » avait dit  François Mauriac                                                                                 Les Comores vivent essentiellement de  financements  et aides  venant de l’extérieurs. Les Bailleurs des fonds ne  pouvaient pas  être rassurés par un gouvernement qui distribue  de l’argent  qu’il n’en a pas. A chacun de ses  passages aux Comores le  FMI  nous demande toujours l’amélioration de nos recettes.  Contrairement à leur recommandation, nos nouveaux dirigeants emportés par les vents du populisme veulent nous éloigner de nos bailleurs de fonds habituels et mettre notre pays à genou.  Personne n’ignore l’état de notre finance publique. Nous avons un grand problème à assurer le paiement régulier des fonctionnaires de l’Etat. A la fin du mandat du président Ahmed Abdallah Sambi, c’est grâce à l’aide  du Quatar, que l’Etat a pu purger 6 mois d’arriérés des salaires. C’est aussi grâce à l’aide du royaume Saoudien  et l’argent de la citoyenneté économique que le gouvernement du Dr Ikililou Dhoinine a pu terminer son mandat sans un arriéré sur les salaires des fonctionnaires. Alors peut –on  régulièrement tendre la main   aux autres afin d’assurer les minimums de ses devoirs  et montrer une prodigalité sans contrôle ni objectivité de production dans sa politique économique ?                                                                                                                   Les Comoriens ont besoin du travail  et non des baisses des prix                                                                                                                            En passant  dans   les places publiques des villes et villages de la Grande Comore certaines  personnes se demandent comment notre chef d’Etat va développer le pays. Ils trouvent ces baisses, non respecter par les commerçants en général, ne profitent qu’au taximan et ceux qui ont des voitures. Le  peuple paie le même frais de taxi, les mêmes prix des produits alimentaires qu’avant l’explosion de la fausse  bombe de la fausse  baisse de prix. Le chef de l’Etat, Azali Assoumani  doit d’abord donner le pouvoir d’achat à une large frange de la population en lui donnant du travail, une bonne éducation, des routes et une santé meilleure. Pour lancer une politique économique courageux, comme le voudra, peut-être, le vice-président chargé de l’économie Djaanfar Ahmed Said Hassani, il faudra la maitrise de notre politique monétaire. Pour cela, il nous faut également  notre propre monnaie, notre propre banque centrale. C’est seulement à ce moment-là que vous pouvez, appliquer une politique d’intervention de l’Etat dans l’économie du pays, que les économistes appellent le Keynésianisme. Mais dans cette situation de la colonie monétaire alors que  la monnaie qu’on utilise dans notre pays est à la  France  et gérer par la Banque Centrale Européenne (BCE), le chef de l’Etat Azali Assoumani n’aura que la politique budgétaire  et  la mendicité internationale. Il faudra plus du courage et de la détermination et non seulement des bruits pour sauver notre pays du  marasme économique  et social.                                                                                                   Que Dieu bénisse les Comores et les Comoriens dans l’unité de l’archipel, Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande Comore.   

Said Ahmed Said Abdillah                                                                                                                                                                                        Président du Parti Comores Alternatives                                                                                                                                                                     Moroni

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.