Ce dialogue est intervenu suite à la rencontre du Président de la République, Alpha Condé et son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition.
Mais malheureusement, le pouvoir et l'opposition ne sont pas parvenus, à s'entendre sur l'organisation des élections communales et communautaires dont les premières concernent les maires, tandis que les élections communautaires permettent d'élire les chefs de quartiers et de districts. L'opposition souhaite le couplage des deux scrutins, tandis que la majorité présidentielle, veut une organisation séparée de ces élections en commençant par les communales puis les communautaires ensuite.
Le lundi étant férié, le ministre de l'Administration du territoire et de la décentralisation, le Général Boureima Condé président du cadre de dialogue, a annoncé la reprise du dialogue pour mardi 4 octobre 2016 dans la salle des actes du Palais du Peuple.
Le président du cadre de dialogue, en accord avec l’opposition ou plutôt les autres protagonistes, a annoncé la reprise du dialogue pour ce mardi 4 octobre 2016 dans la salle des actes du Palais du Peuple. Le lundi étant férié.
Ce dialogue est intervenu suite à la rencontre du Président de la République, Alpha Condé et son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition.
Le pouvoir et l'opposition n’étaient pas parvenus à s'entendre sur l'organisation des élections communales et communautaires dont les premières concernent les maires, tandis que les élections communautaires permettent d'élire les chefs de quartiers et de districts. L'opposition souhaite le couplage des deux scrutins, tandis que la majorité présidentielle, veut une organisation séparée de ces élections en commençant par les communales puis les communautaires ensuite.
Il faut rappeler que les dernières élections locales en République Guinée ont eu lieu en 2005. Il y a six ans : en Guinée, le mois comptant pour 2 années, un peu comme « Laïlat’qadr », la nuit du destin ténébreux de la Guinée « Conakir, munakir, pays de souffrance » (Cheick Ahmadou Bamba, vers 191O)
Pourquoi organiser un « dialogue » puisqu’on était « d’accord » depuis le 20 août 2015 ?
C’est d’une évidence aveuglante à voir cette lumière projetée sur des acteurs venus avec des cagoules. Après toutes les rencontres entre les opposants du temps de l’ADP/Collectif avec la présence de Jean-Marie Doré (pour moins d’une semaine, lui qui est pourtant l’inventeur de l’ADP et de son Alliance avec le PEDN puis de l’Alliance de l’ADP avec le Collectif (« à mon insu », m’avait dit Lansana Kouyaté à son domicile), en passant par « l’opposition républicaine » avec son sémillant porte-parole Aboubacar Sylla, en remontant au temps d’Alassane Condé, puis Cheick Sako, depuis, « l’opposition républicaine », après s’être fait ficeler par les accords du 20 août, à force de reculer, a mobilisé ou plutôt s’est retrouvée adossée à une muraille déterminée de centaines de milliers de militants et sympathisants pour poser quelques questions préjudicielles. Auxquelles elle va renoncer au fur et à mesure de cette fantasia d’une semaine. Les étapes de cette régression sont lisibles en annexes ci-dessous.
Un dialogue direct avec le président de la république, avait-on rêvé
En réalité, il ne devait pas s’agir de « dialogue » à ce niveau élevé puisqu’il s’agit du premier magistrat de l’Etat !
Il était question qu’il s’engage à respecter, à faire appliquer un accord dûment signé. La rencontre historique du président de la république avec le « chef de file de l’opposition » devait être interprétée dans ce sens : application de ces points-préalables authentifiés par un paraphe en présence d’observateurs de la Communauté internationale.
A quoi a-t-on assisté ?
A des rencontres entre l’Opposition et un ministre. Qui plus est pour ajouter au dévoiement, à l’aplatissement, à la dégringolade de niveau, un simple ministre remplaçant un ministre d’Etat, en l’occurrence, ministre chargé d’enregistrer les agréments des associations religieuses ou non, des statuts de Partis politiques, des élections; ministre qui en Guinée devrait être qualifié de ministre des fraudes. Bien évidemment Bouréma Condé n’est pas personnellement en cause, je pointe du doigt un paradigme historique en Guinée, donc en lieu et place d’une adresse historique et unique du président de la république exigeant du parquet et des autres collaborateurs du premier magistrat du pays qu’il est, il titille le goût du petit jeu de nos nains politiques, la course vers le pouvoir, à reculons.
Depuis la rencontre avec le premier magistrat, on ne fait que machine-arrière à l’Opposition.
- 1) Qui concède que la CENI ne gèle pas ses activités.
- 2) Qui accepte que le fichier rester tel quel pendant les communales et communautaires, alors qu’on sait que c’est dans les quartiers et districts que les fraudes prospèrent ; on comprend que la fuite en arrière ne pourrait plus continuer.
Cette fuite en arrière est sanctionnée par l’adresse à la nation du président qui aborde tous les points sensibles, qui transforme la volonté populaire clairement exprimés le 16/08/2016 et théoriquement entendue par lui qui avait fini par rencontrer « le chef de file de l’Opposition ». Dans cette allocution, il est question d’un dialogue purement administratif.
Au premier ministre et autres lampistes institutionnels (les fameuses instituions républicaines), de prendre les recommandations, dans la mesure du possible contenues dans le mémorandum de l’imam El Hajj Mamadou Saliou Camara et Monseigneur Vincent Coulibaly, et d’en tirer quelque chose. A ce point, vu le blocage du dialogue entre d’une part l’Opposition et d’autre part « le président du dialogue », le ministre Bouréma Condé, je ne vois pas l’intérêt de ce rendez-vous du mardi 4 octobre. Bouréma Condé n’est que ministre de M. Youla. Et la parole présidentielle venue AVANT ce rendez-vous le rend inutile. Tout le monde devrait rendre le témoin au premier ministre et c’est fini.
On me dira que l’Opposition a obtenu la « promesse » de la mise en place de la Haute cour de Justice.
Que le président du dialogue a enregistré la sollicitation pour l’identification des assassins des 75 malheureux des manifestations conduites par le « chef de file de l’Opposition », leur jugement et le dédommagement de leurs parents et de ceux qui auront perdu des milliards lors de ces manifestations.
Parce que si le fichier reste tel quel, que la CENI reste telle, le couplage des communales d’avec les communautaires restera jeudi, l’unique enjeu de cette rencontre. Certes, il est promis qu’il sera mis en place un comité de suivi; mieux, la CENI sera auditée par un expertise internationale : le médecin après la mort annoncée pendant les communales et communautaires. Le comité de suivi suivra l’ambulance qui ramassera les soldats de l’opposition dispersés en rase campagne, et l’auditeur international pourra toujours entendre la CENI ânonner ses sempiternelles difficultés à battre le rappel de ses démembrés occupés à surveiller leurs nouveaux chantiers bâtis sur l’accumulation primitive du capital de perdièms (Dadis). Suivront les bêlements de la Communauté internationale :
Il faut tout faire pour préserver la paix, comme au Gabon, comme en RDC, etc.
Mais aucun gririman, aucun médium ne pourra deviner l’ampleur des brandons jaillis de prochains boutefeux ni ne saurait nous prédire vers quelle cinquième direction cardinale la Guinée se précipiterait.
Un match interrompu par un départ imprévu de Kaléta, une pinasse renversée entre deux bidonvilles de Coronthie après une avalanche d’eau tombée d’un ciel en colère..
Mais pourquoi le dialogue est-t-il bloqué à cette impasse de couplage ou découplage avec une CENI contestée par un point précis de l’accord du 2O août 2015 ?
Parce que tout simplement toute élection se fait à la base, elle ne se fait ni dans les couloirs du palais présidentiel ni dans les hangars des partis politiques. Les élections se font là où résident les électeurs : dans les districts, les quartiers, les mairies etc., sous la haute surveillance des fonctionnaires de ces espaces juridictionnels. Laisser donc tel quel un fichier concocté par une CENI non revue comme précisé par le point 5 de l’accord historique du 20 août, c’est aller droit vers l’étalage du tapis du prochain pugilat des futures élections législatives et présidentielle en un autre « Coup KO », et encore un autre..
Voilà pourquoi le rendez-vous de ce jeudi 4 octobre est le rendez-vous de la dernière chance d’une « transition » apaisée ou grosse de nuages qui risquent soit de faire jouer un certain « Balai citoyen », soit d’enfoncer jusqu’au magma l’abîme de misère matérielle, morale, d’injustices criardes éclaboussées par les eaux sales que jettent des dizaines de prédateurs sans foi ni loi, puisque jouissant d’une impunité qui perdure depuis 60 ans.
Comme dit le Dogon, salut de soleil, salut de fatique
Saïdou Nour Bokoum
www.nrgui.com
ANNEXES : sources et références à l’envie
L’accord de base : http://guineenews.org/dialogue-politique-inter-guineen-integralite-de-laccord-du-20-aout-2015%E2%80%8F/
Adresse du président : « Dans ce cadre, notre gouvernement jouera un rôle de premier plan pour fédérer toutes les énergies indispensables à notre marche en avant. C’est pourquoi j’encourage le Premier ministre à s’approprier le travail de la Commission de la réconciliation nationale et préparer un calendrier réaliste pour la mise en œuvre des recommandations de celle ci en relation avec nos différents partenaires » : http://www.nrgui.com/96-focales/8528-guineennes-et-guineens-mes-chers-compatriotes
Guineematin : 8 novembre 2014 à 21 h 54 min
De concession en en fuite en arrière :
Guineenews lun, 29 Fév 2016, 00:51
Guinée 28 : http://guinee28.info/dialogue-politique-voici-quatre-sujets-retenus-ordre-jour/
Le dialogue politique inter-guinéen a débuté ce jeudi 22 septembre 2016 à Conakry. Au cours de la première journée, la mouvance présidentielle et l’opposition se sont mis d’accords sur quatre points qui seront l’objet des négociations.
-Le premier point concerne le calendrier et les modalités d’application des points d’Accords du 20 août 2015.
-Le deuxième point est la libération de personnes détenues à l’occasion des manifestations politiques.
– Le troisième point concerne la mise en place de la Haute Cour de Justice
-Et enfin le quatrième point est la mise en place de l’Organe de suivi de l’accord.
A rappeler que ce dialogue est le 5eme du genre depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé en 2010.
Africaguinée
Quatre points d’accords ont été retenus sur l’ordre du jour. Le premier point concerne le calendrier et les modalités d’application des points d’Accords du 20 août 2015, le deuxième point d’ordre du jour est la libération des personnes arrêtées et condamnées à l’occasion des manifestations politiques (Mouvance et Opposition), le troisième point les différentes parties au dialogue discuteront de la mise en place de la Haute Cour de Justice, et enfin le quatrième point à l’ordre du jour concerne la mise en place de l’Organe de suivi de l’accord.
Les débats de fond se poursuivront demain vendredi au palais du peuple.
Affaire à suivre…
Focus guinée « Dans la même lancée, Aboubacar Sylla regrette du fait qu’il n’y a pas eu d’accord jusqu’à présent sur le couplage des élections locales ainsi que sur la révision de la L’opposition tient à ce que le libellé de l’accord du 20 août soit strictement respecté à savoir la loi 05 portant constitution, organisation et fonctionnement de la CENI soit révisée par l’institution qui en a les compétences c’est à dire l’Assemblée nationale. De l’autre côté, on estime que la CENI doit rester comme telle jusqu’à l’épuisement de son mandat. Qu’il n’est pas question donc de réviser cette loi’’ http://www.focusguinee.info/news_fiche.php?id=9231
http://www.focusguinee.info/news_fiche.php?id=9231