Il y a quatre ans, j'écrivais « Une Promenade bienheureuse », un petit roman relatant une histoire d'amour passionnelle, par temps d'épidémie, dont l'action se déroule sur le site d'une ancienne abbaye cistercienne. Avec son petit pont qui mène aux sous-bois, ses allées monumentales, sa grande maison de maître, son étang et ses prairies verdoyantes, son église, c'était aussi mon endroit de balade favori. Puis, un restaurant s'est installé sur le site, à côté du bureau de l'accueil, où les rares flâneurs pouvaient trouver deux ou trois livres hors-sujet. Le restaurant n'était pas dans mes moyens ; et on ne pouvait pas y boire un café en terrasse, même pour prendre un peu de soleil, durant l'après-midi. Il a fermé, après avoir subi tout un tas d'avanies, et les propriétaires de gros chiens ont commencé à fréquenter les lieux. Puis, dans un petit espace en retrait, un jardin pédagogique a vu le jour, très bien fait, amusant et instructif, mais guère fréquenté. Cette semaine, j'ai lu, dans le magazine du département, que des résidences d'artistes avaient été crées sur place. Tout ça serait plutôt plaisant si, de promeneurs gênants en flâneurs indésirables, je n'étais vraiment devenu persona non grata. Il va falloir que je retente le coup... c'était vraiment un très bel endroit ! Vous pouvez retrouver « Une Promenade bienheureuse » sur Amazon (9 euros) ou, encore, en remontant le fil du blog (#225 #230 #231 #232 #233.)
J'ai osé leur dire qu'ils ne pourraient pas acheter ce que j'ai avec leur argent. Je n'aurais peut-être pas dû. À présent, ils me répondent qu'ils ne lâcheront jamais de pognon pour mes livres. Même 9 euros ?
Pour rien au monde, ils « n'achèteraient des mots.... »
Mon père me disait souvent, il a fort longtemps, que les idées n'appartiennent à personne. Comment on fait quand on n'a que ça à vendre ?
Il arrive parfois que la célébration du père, qui se manifeste dans des exercices de vénération littéraire, ne soit qu'une grande pudeur, masquant un attachement inflexible pour la mère.
Toutes ces pages sans gagner le moindre centime, et même pas le Prix Noël !
Santangelo