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Communiqué du DU DAL Montpellier - 12 MAI 2023
Soutien aux maires, aux élu·es qui accueillent !
L’incendie de la maison d’un maire harcelé parce que sa commune accueillait un CADA (centre d’hébergement pour demandeurs d’asile) et obligé de démissionner montre l’escalade quotidienne dans laquelle l’extrême droite et ses idées reprises notamment par les macronistes entraînent le pays.
Quelle sera la prochaine étape ? À la veille de l’anniversaire du meurtre de Clément Meric, faut-il un nouveau décès ?
Une de fois de plus, une attaque d’extrême droite est liée à l’hébergement de personnes étrangères. Le logement est un droit fondamental garanti par la Constitution. Ce n’est pas négociable en République !
Nous appelons les maires et les élu·es à braver les menaces d’extrême droite et de renforcer tous les moyens assurant l’hébergement inconditionnel.
Elles et ils ne sont pas seul·es. À travers des collectifs, des associations, par des gestes individuels, des citoyen·nes s’engagent pour que la République honore son devoir d’accueil.
Regroupées autour d’un Réseau de villes accueillantes, ANVITA, dont Montpellier est membre, des collectivités s’engagent pour faire respecter ce droit d’hébergement.
Or, sans mot dire, la Mairie de Montpellier et le Conseil Départemental PS savent très bien que des milliers de personnes dorment dans la rue, sans domicile, faute de places d’hébergement.
Or, depuis le 4 mai, où le préfet a déclaré dans la Gazette de Montpellier « Mon objectif est de faire comprendre à ceux qui arrivent que s’ils n’ont les moyens de se loger, il faut qu’ils rentrent. Je vais reprendre un phrase de Michel Rocard (ancien responsable du PS), on ne peut pas accueillir toute la misère du Monde. Montpellier et la Métropole y ont pris leur part. », nous restons dans l’attente d’une condamnation, d’un rappel à la République, d’actes sur l’hébergement qui ne viennent pas.
Alors que Montpellier s’est déclarée « ville accueillante », dans le cadre du réseau ANVITA, que le Maire peut utiliser son pouvoir de réquisition ; alors qu’en vertu L 222-2 et L 222-3**, le Conseil Départemental doit héberger les familles.
L’hébergement inconditionnel est garanti par la loi (article L 345-2-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles). Sa remise en cause par le préfet lui-même est grave. Elle se traduit concrètement par la démission de l’Etat sur le manque de places d’hébergement et des obstacles à son accès, par la situation de personnes dont la santé se dégrade.
De plus, le Préfet qui a inauguré les interdictions de manifestations avec les casseroles, laisse les groupes violents d’extrême droite parader et agresser dans nos rues.
Nous demandons la dissolution de ces groupes en dehors de la République, héritiers des tortionnaires de Jean Moulin et de tant d’autres.
Les droits humains doivent être respectés. Les citoyen·nes, les élu·es qui les traduisent dans leurs actes doivent être soutenu.es et protégé·es. Le droit inconditionnel à l’hébergement doit être respecté. L’extrême droite doit être combattue avec unité et fermeté !
Nous appelons les citoyennes et citoyens à soutenir le Maire de Saint Brevin, à exprimer leur rejet de l’extrême-droite comme leur attachement à l’hébergement inconditionnel de toutes et tous.
Pour tout contact :
dalmontpellier@gmail.com