chère marie-paule
j'avais les larmes aux yeux ce matin à l'aube en lisant votre jolie lettre à gilles tordjman ... je vous en remercie infiniment ... je suis depuis quelques jours dans un pays lointain, aveuglé de soleil ... et la souffrance de florence, loin de moi qui suis loin d'elle (elle qui ne se plaint jamais dans son courage et sa sérénité, si je vous disais ce qu'elle m'écrit dans ses lettres, vous aussi vous auriez les larmes aux yeux), cette souffrance de florence qui m'est insupportable depuis plus de six semaines que je la vis au jour le jour, cette terrifiante souffrance qu'elle s'inflige à elle même depuis le début de sa lutte sans fin contre l'injustice et l'ignominie qui lui est faite, elle qui est toute droiture, toute modestie ... tout juste coupable comme le dit vulgairement mon psy d'une certaine "psycho-rigidité", seule raison au fond de son impopularité au long cours dans un monde de brutes et d'arrivistes cyniques ... c'est tout ça qui me rend insupportable le martyre qu'on inflige à florence et qu'elle s'inflige à elle-même sans le moindre calcul médiatique ou personnel
je me permet, chère marie-paule d'envoyer à gilles tordjman et à florence votre lettre ... que mes larmes et les votres les réchauffent ...
excusez-moi, je suis un incorrigible sentimental, quoiqu'on en pense ici et là à la lecture de certains de mes billets échauffés ...
je vous embrasse de loin, si vous le permettez