Il est des êtres au destin singulier dont le cours peut céder soit au versant favorable, ayant à cœur le souci bienveillant de l’autre, quel qu’il soit, soit au penchant défavorable, saisi par l’ivresse du pouvoir tyrannique à soumettre autrui à ses lois, comme une fatalité insaisissable et immaîtrisable, destin dont ils se croient paradoxalement les maîtres, inconscients en cela de leur petitesse face aux forces de l’inconscient, et où, dans l’une comme dans l’autre situation, le risque de l’inflation n’est jamais loin, même si, il est vrai, le versant favorable reste celui avec lequel nous préfèrerions entretenir une relation.
Le cas de ce M. Macron, récemment réélu par défaut Président de la République française, face au danger que représentait et représente encore la présence de l’extrême droite aux portes du pouvoir suprême, est un exemple précieux à illustrer notre seconde proposition, celle du penchant défavorable.
Son premier mandat au poste de Président de la République ne laissait déjà aucun doute quant à la nature de son programme politique et les manières particulièrement autoritaires, arbitraires, oppressives, brutales jusqu’à faire un usage immodéré, assumé et débridé de la plus grande violence sur les citoyennes et les citoyens faisant montre d’opposition, pour le faire appliquer ; ce début de second mandat au même poste force décidément le trait jusqu’à la caricature !
Les manœuvres politiques à l’œuvre au sujet de l’examen de loi sur les retraites n’auront eu que cette seule vertu de jeter in fine une lumière crue et sans appel sur les intentions et les actions ouvertement autocratiques et tyranniques de ce gouvernement aux ordres d’un M. Macron intransigeant à l’excès, enfermé comme en vase clos dans une tour sans fenêtres ni accès aux choses les plus élémentaires qui lui permettraient d’éclairer son point de vue et de modifier ses opinions.
Non, il reste implacablement claquemuré dans ce rôle de tyranneau, jeune tyran en ce qui concerne l’âge, mais dont le cynisme et l’aveuglément ont déjà l’âge de la maturité ; tyranneau ridicule cependant, ne pouvant justifier son pouvoir que par le fer et le bâton, et l’assujettissement du peuple à la force des coups et du mépris ostensiblement répété.
Attitude archaïque, primaire, dont la médiocrité s’étale au grand jour. La contrainte et la répression, sanglantes ou non, sont à chaque fois l’expression de la nullité de son être, de son illégitimité évidente.
A chaque occasion, sa rhétorique s’emploie au mensonge et à la manipulation dans le seul but de soumettre les esprits et les forcer à l’abdication. Pouvoir qui en réalité ne se cherche aucune légitimation mais l’impose par la force et l’état de fait.
La réponse à cela ne peut être que violente, à savoir radicale et non négociable. Violente, car elle ne peut que faire violence à un tel pouvoir en place.
Nous devons à présent opposer un refus catégorique de manger à la table du tyran et de partager ses valeurs morbides, sa viande avariée et ses mets pourris à exhaler une puanteur sans pareille.
L’hypocrisie et le cynisme qui définissent et caractérisent sa personne ne leurrent personne ; chacun, chacune sait qu’il et qu’elle ne cèdera désormais plus à aucune des velléités du roitelet.
La défaite marque déjà son visage lors de ses apparitions publiques ; le rictus est tendu et la gestuelle maladroite ; la maladie ne se laisse plus réprimer, sa manifestation est flagrante et visible par toutes et tous ; le voile est tombé par-delà les apparences et le diagnostic est sans appel…
Aucune médecine ne secoure à ce stade ; seul le fracas de la chute pourrait provoquer ici un hypothétique réveil et éviter au malade une cure psychiatrique.
Il s’était présenté à nous jadis « déguisé en ami », mais il nous aura fallu peu de temps pour deviner notre ennemi, sous le costume et l’emphase.
Il nous tendait des cadeaux disait-il, mais ce n’étaient que « fer et feu », assujettissement et muette soumission, oppression sous le joug, matière première idéale au profit de l’actionnariat et du capital, exploitation illimitée des êtres et des choses et destruction du vivant…
A tout cela dorénavant, la réponse est simple, ferme, sans équivoque et définitive : c’est Non !