Agrandissement : Illustration 1
Au sein du musée du Louvre, un petit laboratoire est inauguré par Messieurs Carlos Mainini et Fernando Perez, dans l’aile de Flore, en 1931. On y examine les peintures avec un pinacoscope, une loupe pour observer la couche picturale. On y effectue aussi des photographies et des radiographies.
Le laboratoire ferme durant la seconde guerre mondiale. Le laboratoire du Louvre est placé sous l’autorité du Département des peintures du musée du Louvre. Dirigé par Magdeleine Hours, il poursuit ses activités sur les peintures à la fin des années cinquante. Dans les années soixante, l’acquisition d’un spectromètre à étincelles UV-visible avec enregistrement photographique sur plaque de verre sert à analyser les métaux (bronze et or) afin d’identifier la nature de l’alliage.
La naissance du laboratoire de recherche du musée du Louvre dans les années 1930 est intimement liée au développement des techniques d'imagerie, plus précisément de radiographie, qui permettent une analyse plus fine des oeuvres. Radiologues et conservateurs perçoivent très rapidement l'intérêt de ces nouveaux outils pour l'authentification des oeuvres.
Dès la fin du 19e siècle, des essais de radiographies de peintures sont réalisés. La radiographie est introduite progressivement au Louvre entre 1920 et 1930. C'est en 1927 que le directeur des musées nationaux, qui s'est associé les compétences du Conservation des arts et métiers, dédie une salle du palais du Louvre à l'analyse des peintures par diverses techniques d'imagerie, dont la radiographie et les examens sous rayons ultraviolets.
Le laboratoire, alors appelé Institut Mainini, est créé en 1931 grâce à la générosité de deux médecins argentins, les docteurs Fernando Perez et Carlos Mainini. Situé dans l’aile de Flore, l’Institut Mainini est destiné à l’étude scientifique des peintures et œuvres d’art faisant partie des collections nationales ; un atelier de photographie y est adjoint.
L'Institut Mainini devient le Laboratoire d'études scientifiques du musée du Louvre à la mort du dr Perez en 1935. Jacques Dupont, docteur en médecine et assistant au département des peintures au musée du Louvre, est nommé à la tête du laboratoire.
L'activité du Laboratoire reprend dès la fin de la guerre, grâce à la collaboration mise en place en 1946 avec l’institut national d’optique de Paris.
Le laboratoire étend ses activités en aménageant des installations pour analyser les métaux, la céramique, le bois et la pierre ; il réalise des analyses qualitatives et quantitatives pour les départements du musée du Louvre. Des collaborations, notamment avec le CNRS, permettent d'étendre les domaines de recherche.
Dès les années 1950, une politique d’expositions est mise en place pour démontrer le rôle des techniques scientifiques dans la compréhension et la conservation de l’œuvre d’art et pour susciter l’intérêt des pouvoirs publics en matière de financement. Citons notamment l'exposition organisée en 1952 pour commémorer le 500e anniversaire de la naissance de Léonard de Vinci, présentée dans la Grande galerie du Louvre puis à l’étranger.