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Alors qu’un projet de centre culturel s’apprête à voir le jour sur un terrain municipal, une polémique inattendue cristallise les critiques : l’imposition d’une architecture en brique rouge, déconnectée de l’identité locale (LesEchos). Derrière ce choix esthétique se cache une réalité plus politique : l’incapacité du maire sortant, Thomas Chazal, à défendre une vision claire pour sa ville.
Un centre culturel sans culture politique
À Vigneux-sur-Seine, un projet de médiathèque-conservatoire aurait pu être un point de ralliement. Il devient, au contraire, le symbole d’un pouvoir sans colonne vertébrale. Un bâtiment de brique rouge, importé sans débat, validé sans vote de l'équipe municipale, et vendu comme un progrès alors qu’il n’est qu'une fade copie d’un passé qu’on prétend dépasser.
Le terrain est municipal, mais le portage relève de l’agglomération. Et pendant que les responsabilités se diluent, le maire Thomas Chazal, pourtant membre du jury de sélection du projet, reste silencieux. On murmure qu’il aurait voté contre. Mais aujourd’hui, il s’affiche fièrement aux côtés du projet, comme s’il en était l’artisan. Il n’a rien défendu. Il n’a rien proposé.
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Une façade sans fondation
La brique rouge choisie tranche avec tout le reste du paysage urbain. C’est le mauvais signal au mauvais moment. En pleine démolition des barres des années 50, on les reconstruit… en version aseptisée.
Aucune concertation, aucun ancrage, aucun cap. Juste une façade qui annonce un équipement sans horizon. Un objet hors-sol. Un objet électoral.
Chazal, VRP de façade
Rien d’étonnant. Thomas Chazal reste fidèle à lui même, utilisant les méthodes d'antan : c’est un ancien VRP. Il sait vendre, pas suivre. Pas livrer. Il aligne les projets comme on distribue des catalogues : il coche des cases, serre des mains, fait des annonces. Mais les retards, les dérives, les malfaçons ? Ça ne fait pas partie de l’offre.
Sa méthode n’a pas changé : un sourire, une promesse, une plaquette… puis il disparaît, comme au temps du porte-à-porte.
Conclure ? Non : alerter
Cette brique rouge ne parle pas d’architecture. Elle raconte l’essoufflement d’un mode de gouvernance, la fin d’un cycle. Elle dit, en creux, une manière de décider sans expliquer, de construire pour être félicité, jamais par conviction. Des projets imposés, jamais choisis.
Vigneux mérite mieux que des façades. Elle mérite une direction claire, du courage dans les choix, et une transparence que ni les murs, ni les affiches, ni les compromissions ne remplaceront jamais.