Mens sana in corpore sano.
Et s'ils n'avaient pas été là ?
Je n'aurais pas été là et peut-être ne serais-je plus là.
Moi et combien d'autres ?
[ On me dit à présent que ces mots n’ont plus cours
Qu’il vaut mieux ne chanter que des chansons d’amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l’histoire
Et qu’il ne sert à rien de prendre une guitare ]
Jean FERRAT -
Il n'y a pas de jours sans nuits.
Il n'y a pas de nuits sans jours.
Et dans la "Nuit et (le) Brouillard", des lumières s'allument, portées par des hommes qui pensent simplement faire leur devoir, un devoir d'humanité au service de l'humain, tandis que des ombres s'activent à éteindre ces feux d'espoir, pour que les corps sombrent de ne plus voir le jour.
Des médecins partent aujourd'hui dans le monde se battre au côté des victimes civiles de conflits armés dévastateurs. Ils n'ont pour se battre d'autres armes que leur science et leur philosophie contre des dictateurs immondes. Ce sont les amis des hommes. Ce sont les amis de la sagesse humaine, cette folie qui les conduit à être sur tous les fronts, quand d'autres "ronds-de-cuir" plissent le leur, de front, nouveaux bedeaux qui se remplissent les poches avec l'argent des guerres, misère humaine, et la spoliation de badauds poltrons. Quel affront, que ces humanitaires partis pour enrichir l'humanité, avant que de s'enrichir eux-mêmes !
Mais que c'est moche, cette planète en désolation, bientôt à l'état de destruction, à cause de la prédation de quelques "sous"-locataires ! Des sous, des sous, toujours plus de sous et de dessous, donc de plus en plus de "sous-cis" pour les autres, les "contesta-terre", contestataires de la Terre !
Lanceurs d'alerte, mais pas déserteurs, eût-il mieux valu fuir ces troupeaux d'égorgeurs et coupeurs de gorge, en finir avec leurs leurres saccageurs et rageurs ?
Si nous quittions toutes et tous la France, la laisserions-nous occupée et par quel ennemi ?
C'était le 02 janvier 2007. Je saisissais le Conseil Départemental de l'Ordre des Médecins, comme vous auriez pu le faire, un peu défaitiste à l'avance, sinon pessimiste, osons l'écrire !, pour alerter sur la divulgation de données médicales transmises aux services de police et la trop grande proximité d'un confrère avec les "petits" chefs locaux, enfermés dans leurs bocaux, qui se voulaient "calife à la place du calife", pansant avoir fait médecine à la Faculté de Toulouse ou de Montpellier, plutôt que du droit dans les mêmes Facultés, mais pas avec les mêmes facultés [ Des bocaux, des réseaux, pas de cerveaux.] Parce que dans la police nationale, on ne pense pas, des chefs pansent : "Je panse, donc je suis".
Dans le même temps qui fut si sombre, un deuxième confrère préférait, lui, démissionner de son poste de médecin du travail, plutôt qu'être missionné à rendre malades des agents, en leur administrant un traitement par avis médical les enjoignant de reprendre du service dans une administration qui les maltraitait. Sachez que ce fut un réel sacrifice financier pour ce médecin intègre de corps et d'esprit : les consultations et expertises réalisées pour l'administration représentait un quart de son chiffre d'affaires. Espérons que la Direction des Services Fiscaux n'aura pas cherché à lui donner le compte l'année suivante, puisque les bons comptes font les bons amis, comme chacun sait !
Six à huit mois plus tard, la DAPN, Direction de l'Administration de la Police Nationale, devenue aujourd'hui la DRCPN, Direction des Reuh... ah oui ! Ressources et des Compétences de la Police Nationale, était "saisie" de stupeur et décidait enfin d'éclaircir une situation fort obscurcie par des années de pratiques praticiennes sans praticiens. Pourtant c'était pratique pour les chefs, moins pour leurs "couvre-chefs", les secrétariats médicaux et les syndicats déloyaux. [Vous voudrez bien noter que le "calife-ificatif" humain(e)(s) a disparu des "Ressources". La DRCPN administre des "ressources et des compétences" qui existent en-dehors de l'humain. Un oubli symbolique ! ]
- "Voyons voir ce qu'il a, ce p'tit gars ? Quoi, arrêté pour une entorse ? Mais je vais te le faire revenir au service, moi ! Et lui, là ? N'importe quoi. J't'en foutrais un arrêt de travail d'un mois pour une dépression. Encore un qui "tire-au-flanc" ou qui va aller faire les vendanges. Allo ? Oui, c'est MOI, le roi, le droit et la loi. Je veux, j'ordonne et j'exige que "Meszigues" reprenne son service, et fissa ! Comment ça, Mezigue, c'est moi ? Ah bon, je suis en arrêt de travail ? Depuis quand ? Depuis que vous avez décidé une HO ?"
Non pas "Dachau", même si c'est chaud. Aujourd'hui, on emploie le terme "placement d'office". On n'est plus hospitalisé(e) pour être soigné(e). On est placé(e) pour être hospitalisé(e). Vous sentez la différence ? Oui, vous la sentez bien ?
Quoiqu'il en soit, et qu'importe l'état du chef de service, pas au service de l'Etat, lui, avec ou sans son consentement, une circulaire nationale a mis fin à ces pratiques de praticiens sans praticiens. C'est vrai, quoi, pour faire médecine, il faut être médecin. Sinon un chef pourrait tomber sous le coup d'une "calife-ication" pénale du chef d'"exercice illégal de la médecine", à trop vouloir être "calife à la place du calife."
C'est l'exception qui confirme la règle dans ce département des Pyrénées-Désorientées et quelque peu désenchantées. Nous avons des médecins de qualité, indépendants et compétents. De toute façon, pour être indépendant, il faut être compétent. Par contre être "obéissant" rime avec être "dépendant". Et c'est quoi, être dépendant ? C'est être inexistant, incapable d'exister par soi-même. Un médecin compétent se refusera à s'exécuter et à exécuter une sommation contraire à la santé de son patient et à la sienne propre, s'il est sain de corps et d'esprit. Sauf à ne plus vouloir exister !
Mens sana in corpore sano.
Combien d'agents doivent leur survie, plus que leur guérison, à ces médecins de l'âme et du corps qui ont osé dire "non" à un "petit" chef de service qui sévit ? Combien d'agents se seraient suicidés ou en auraient suicidé quelques uns, de ces "petits" chefs, si des médecins n'avaient pas courageusement protégé ces agents contre une vindicte active et agrégative, malgré des contrôles fiscaux récurrents et malodorants, aux sources non identifiées, mais repérables par leurs effluves qui puent ?
Qui "pue" le plus, peut le moins.
Laissez-les vivre, nos médecins, pour qu'ils puissent nous laisser vivre aussi.
Et si on demandait une protection fiscale pour les médecins résistant à l'autorité hiérarchique des incapables du secteur privé ou des irresponsables de la fonction publique ? Après tout, cette profession libérale, puisque médicale, doit rester libre de toute pression fiscale, pour nous libérer nous-mêmes de l'oppression radicale des "petits" chefs à la (hai)leine cloaquale. Exigeons une forme d'immunité médicale, pour ceux qui nous remettent en forme, ce qui leur permettrait d'exercer leur art, sans craindre d'être dépouillés, eux qui n'ont pas d'armes, mais ont une âme.
Car qui nous est le plus utile du médecin ou du tracassin ?
Moi, j'ai la réponse, et sans semonce, en une seconde, puis vous la donner.