La terre tremble.
Il l'a dit : - "Le changement, c'est maintenant. A moi, les petites Françaises !"
En scooter ou en boxer panthère, pour mieux faire son effet, notre Lion national retrouve l'usage du droit seigneurial le plus connu : le "droit de cuissage" et d'"estre cuistre". Il n'est plus temps d'être sage, même pour un très court passage à l'Elysée, la dame de coeur sera aussi son corps de garde et sa femme de réconfort. Mais si, par mégarde, elle tombe, hagarde, du haut du piédestal présidentiel, une autre la remplacera tout aussitôt.
Le message est clair : - "Cherche partenaire féale donc prétendue loyale, plutôt à poils, pour longue soirée d'hiver, la saison de chasse n'étant pas encore achevée." Selon la race animale poursuivie, il a jusqu'au 28 février 2014 pour trouver la femelle qui donnera naissance à l'histoire, son histoire.
Car qui parle d'éternité, ni de s'éterniser ? L'histoire des hommes est courte, surtout quand on est président de la république en France. L'Eternel Retour n'est que le mythe de l'homme politique moderne. Il y a belle lurette, que la belle soit délurée ou non, que les Français n'y croient plus, à l'Eternel Retour. Pire, ils n'en veulent plus ! Ils veulent le changement, et maintenant.
Jour de colère, le 26 janvier 2014 ! Il était prévu de longue date et a coïncidé étonnamment, remarquablement et improbablement, avec la colère de la rue, une rue qui n'est pas la "ruelle" du lit des belles impudentes et imprudentes, salons littéraires où ces Précieuses recevaient au pied de leurs couches leurs prétendants à leurs pieds, réduits à leur faire une cour assidue pour obtenir quelques faveurs indues et délicieuses. La descente de rue(elle) ou de lit n'est pas semblable, descente dans les sondages qui prouve que le pouvoir royal glisse vers la mauvaise pente.
Mais à quoi pense-t-il, notre mâle séducteur, le "coq français", emblème de la France ? Répudier Valérie qu'il a présentée comme étant sienne le jour de sa victoire, imposer la belle brune rétive jamais captive à une France réticente pendant des mois, pour la traiter ensuite de façon indécente comme une chienne, la veille d'un "Jour de colère". Radiée des cadres, allez, ouste, licenciée pour excès de licence, selon le qualificatif employé sur France 2 ce matin par l'excellent Jean-François KAHN, auteur d'un livre à lire, pour tout comprendre : "L'horreur médiatique".
Encore une gaffe présidentielle ! Ou un signe qu'il n'a pas su interpréter. Il n'a pas peur, le président de la république française, des féministes si pointillistes d'habitude sur l'étiquette fichant la femme, la femme affichée puis "j'm'en fichée". Il n'a même pas peur de la dette publique. La femme propose, l'homme dispose... ou indispose, histoire de "quéquette". Afficher un programme, afficher une femme, ce n'est pas une simple "coutume", s'habiller d'un costume qu'on jette aux orties, une fois élu, parce que trop juste aux entournures, comme une imposture, pour ensuite proposer un autre programme, une autre femme. Le moine se défroque et se précipite chez le pape, le 24 janvier, la veille du jour où il révoque sa fidélité, hasard traître d'un calendrier meurtrier, pour palabrer sur la "dignité humaine". Tu déblatères, le chameau, sur l'air délètère du : - "Je n'ai pas l'air de ce que je suis, mais je suis ce dont j'ai l'air." Une sortie de crise qui frise la goujaterie parce qu'elle méprise l'engagement pris, la parole donnée, les mots jamais pardonnés.
Au nom de quelle idôlatrie ?
A gauche, le consumérisme sexuel s'affiche ouvertement avec un libéralisme économique débridé, tous deux "décomplexés", sous le regard condescendant de "mâles/mal" politiques, sans valeurs et sans peur. Heureusement qu'ils défendent le droit des femmes, se disant de gauche. Là où le physique prime, le vizir peut trahir. Ne pas tenir ses engagements pour un plaisir éphémère devient un problème national, lorsque c'est le khalife à qui nous confions notre avenir qui se comporte ainsi. Serait-ce du au rapprochement soudain avec l'Arabie Saoudite ? Qui se ressemble s'assemble.
La pilule est amère. Un homme qui déshonore une femme, puis une deuxième femme, puis encore une autre femme, ne s'honore jamais.
Les Français ont voté pour un programme de gauche qui devient un programme de droite. Les Français ont voté pour un homme qui leur a présenté comme compagne officielle une femme qui était "extra-sensorielle", puisqu'en-dehors du corps et des sens de l'homme-président, fidèle amie de la campagne présidentielle, exclue de sa vie et de ses envies.
Le président de la république a joué un drôle de rôle dans une publicité artificielle et mensongère, en nous présentant à l'ombre d'une trahison la femme pour la "camera obscura", la "chambre noire", celle qu'il rejoignait le soir quand l'autre compagne qu'il ne voulait plus voir faisait déjà chambre à part.
On a à peine l'impression d'avoir tous été "chambrés" le jour des élections présidentielles, jour de déraison.
"- Souventes fois femme varie, bien fol qui s'y fie !"
disait un autre François, un certain François Ier, le Roi de France.
Il se trompait, François le premier.
Il faut dire et écrire :
"Souventes fois homme varie, bien fol(le) qui s'y fie !