Il neigeait. L’Uhèmepets tremblait dans sa liquette.
Pour la première fois Sarko baissait la tête.
Sombres jours ! le nabo reculait lentement
Laissant derrière lui un pays menaçant.
Il neigeait. Les coups durs tombaient en avalanches.
Après un coup de manche un autre coup de manche.
On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.
Hier l’Uhèmepets, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus les ailes ni le centre.
Il neigeait. Les féaux se déchiraient le ventre,
Certains osant penser autrement que le chef
S’exposaient aux tourments des chevaux qu’on achève.
On voyait la Pécresse avaler son chapeau
Et Lagarde ployait sous le poids des impôts
Que le Guide suprême supprimait pour les riches
Ne laissant aux prolos que navets et pois chiches.
Et Mandroux s’enfonçait, et Frèche ricanait,
Roumégas rouméguait, et Couderc déconnait
Et Fillon le priait de se bouger le fion,
Et Aubry se faisait marcher sur les arpions.
Il neigeait. Le Nabo dans des discours vaseux
Lâchait les écolos pour lécher les bouseux
Qui faisaient à Chirac un triomphe de gloire
En rêvant d’en filer, au Sarko, plein la poire.
Alors les électeurs, sans égard pour le nain
Fulminant sa colère, distillant son venin,
Se rendirent aux urnes et firent le boulot
Préparant, dans deux ans, un cuisant Waterloo.