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Billet de blog 12 avril 2010

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Retraites. Eh ! Oh ! Les syndicats, ne vous laissez pas enfumer !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Et revoilà le serpent de mer des retraites. En 2003, ces phares de la pensée que sont MM. Chirac et Fillon nous ont concocté une réforme des retraites baissant le montant des pensions tout en augmentant les années de cotisation. Tout en mettant en place des outils ( Plan d’épargne pour la retraite populaite « PERP » et Plan d’épargne pour le retraite collectif « PERCO ») visant à habituer les salariés à casquer pour des systèmes par capitalisation, le dessein à long terme étant, malgré les dénégations, de saboter le système par répartition (solidarité) au profit de la funeste capitalisation (individualisme). Ceci venant après la fameuse « réforme Balladur » de sinistre mémoire.

Et voilà qu’en Sarkoland, rebelote, avec le même enfermement dans une fausse alternative : ou réduire les retraites, ou cotiser plus. Avec les brillants résultats que l’on connaît : les salariés doivent travailler plus pour toucher moins, donc pouvoir d’achat des retraités qui se réduit comme peau de chagrin et déficit des organismes sociaux croissants.

Nos têtes pensantes manquent vraiment d’imagination. La France est maintenant un pays de bas salaires, de temps partiel, d’intérim. Qui dit bas salaires dit évidemment moins de cotisations, donc problèmes pour les retraites comme pour la sécu. Il faut rapprocher cela du fait qu’en quelques années, la part des salaires dans le revenu national à baissé de dix points, ces sommes étant allés renforcer la part de la rétribution du capital. Ce qui fait un différentiel de 20 points ! Voilà où se trouve les causes principales des trous des retraites et de la sécu. Inverser cette tendance ne pourrait qu’avoir des effets rapidement positifs tant sur les caisses de retraites et de sécu que sur le niveau de vie des familles.

Par ailleurs, les têtes d’œufs nous bassinent en nous disant qu’il faut allonger le temps de travail. Mais bien sûr que bien des salariés ne demanderaient qu’à continuer à travailler un peu plus. Mais ce ne sont pas eux qui décident, mais les patrons qui jettent comme un clinex sale les salariés de plus de cinquante balais !

Sans oublier que les sarko-trafiquants au pouvoir ont supprimé, en 2008, la taxe dite Delalande qui justement pénalisait les entreprises licenciant les quinquagénaires, et d’instaurer les contrats à durée déterminée (CDD) pour les plus de 50 ans. En fait, il risque de se produire avec les salariés plus âgés ce que vivent déjà les jeunes : la multiplication des petits boulots, très qualifiés mais peu payés. Le tout au détriment des salariés bien sûr, et... des recettes de la CNAV et de la Sécu.

Enfin, pour sortir de cette alternative vicieuse — réduire les retraites, ou cotiser plus — il serait juste d’élargir l’assiette du financement des retraites non pas aux seuls revenus des salaires, mais à tous les autres et surtout ceux du capital. Une sorte de CSG retraite que paieraient donc aussi ceux qui se gavent de stock options et autres dividendes d’actions.

Mais qui aura les couilles de faire ça ? Sarko et ses sbires ? Tè ! Fumes… L'Etat sarkosien ultra libéral –simple marionnette du Medef qui veut remettre l’âge légal à 65 ans - préfère développer les assurances privées, quitte à payer les chômeurs plutôt que de leur donner du travail. Alors qu'en travaillant ils cotiseraient pour la sécu, la retraite, les Assedic et les impôts, à croire que là aussi ils font tout pour plomber les comptes dans le but de privatiser.

CQFD.

Enfin, on peut se consoler en pensant aux retraites de Forgeard, Bouton, Pébéreau, Zachariaz et autres miséreux…

La Sarkozie, c’est ça : des paillettes, de l’esbroufe, beaucoup de mensonges, et surtout beaucoup de cadeaux aux riches.

Merci à Rouliès et à Mondré

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