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Billet de blog 26 sept. 2015

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Ouiquinde érotique: quand Ronsard rime avec queutard !

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Lance au bout d'or, qui sais poindre et oindre,

De qui jamais la roideur ne défaut,

Quand, en camp clos, bras à bras, il me faut

Toutes les nuits au doux combat me joindre ;

Lance, vraiment, qui ne fut jamais moindre

A ton dernier qu'à ton premier assaut,

De qui le bout, bravement dressé haut,

Est toujours près de choquer et de pondre !

Sans toi le Monde un Chaos se feroit

Nature manque inhabile seroit,

Sans tes combats, d'accomplir ses offices ;

Donc si tu es l'instrument du bonheur

Par qui l'on vit, combien à ton honneur

Doit-on de vœux combien de sacrifices ?

  * * * * * * *

Je te salue, ô merveillette fente,

Qui vivement entre ces flancs reluis ;

Je te salue, ô bienheureux pertuis,

Qui rend ma vie heureusement contente !

C'est toi qui fais que plus ne me tourmente

L'archer volant qui causait mes ennuis ;

T'ayant tenu seulement quatre nuits,

Je sens sa force en moi déjà plus lente.

Ô petit trou, trou mignard, trou velu,

D'un poil follet mollement crespelu,

Qui, à ton gré dompte les plus rebelles :

Tous verts galants devraient, pour t'honorer,

A beaux genoux te venir adorer,

Tenant au poing leurs flambantes chandelles !

 * * * * * * *

Adieu, cons rondelets, corallines fossettes,

L'entretien de Nature et de tout l'Univers ;

Adieu antres velus, plains de plaisirs divers,

Fontaines de nectar, marbrines motelettes.

Ores, en votre lieu sont les fesses molettes,

Et les culs blancs de chair, de tout poils découverts ;

Les culs plus que les cons sont maintenant ouverts :

Les mignons de la cour y mettent leurs lancettes.

Le Roi ne m'aime point, pour être trop barbu ;

Il aime ensemencer le champ qui n'est herbu,

Et, comme vrai Castor, chevaucher le derrière ;

Lors qu'il foute les culs, qui sont cons estrecis ;

Il tient le naturel de ceux de Médicis,

En prenant le devant, il imite son père !

Photo X - Droits réservés

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