"Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages !" avait proclamé Michel Audiard en pensant au triste sort réservé à la famille du roi de Mycènes, Atrée, dont le grand-père Tantale (pourtant fils de Zeus) avait fait manger le corps de son fils Pelops à ses proches, lors des agapes dominicales. La suite de l'histoire avait de quoi exciter l'imagination puisqu'elle devait être marquée par le meurtre, le parricide, l'infanticide, et l'inceste. Et le cycle de l'horreur ne sera interrompu par Athena qu'avec le procès d'Oreste...
A l'instar des péripéties sordides des rejetons d'Atrée, la classe politique qui s'est arrogée le pouvoir de gérer notre république bourgeoise, est en train de vivre aujourd'hui, sa mythologie du chaos ; à preuve, le tir au bazooka de François Bayrou sur Nicolas Sarkozy.
Mais, comme il est d'usage dans toutes les fictions qui s'inspirent de faits réels, il est nécessaire (et bien-pensant) d'afficher cet avertissement : "toute ressemblance ou coincidence avec des personnages existants ne saurait être que fortuite".
Malgré tout, et compte tenu du simulacre de démocratie que constituent ces show-rooms des "primaires" où les candidats sont alignés en rang d'oignon comme au Commissariat de police derrière une glace sans tain, les armes sont déposées au vestiaire. On les reprend après la jactance officielle, et on en fait bon usage...
Et cette foire d'empoigne des élites bourgeoises rappelle étrangement la terrifiante saga des Atrides.
Le mont élyséen serait-il la colline des potences ?
NB/ faut-il rappeler que la "fraternité" est une des valeurs fondatrices de la république ?