...et que les rapports entre les hommes et les femmes sont toujours conflictuels tant et si bien qu'ils finissent même par éclipser les fondamentaux de l'actualité politique !
C'est ainsi que l'élection d'un député du groupe NUPES à la présidence de la Commission des finances de l'Assemblée nationale et l'importance de ce contre-pouvoir qui vient d'émerger au début du deuxième quinquennat de Macron, est occultée par la dénonciation d'une "affaire" de harcèlement sexuel aussi imprécise que lointaine...
Certes on a beaucoup glosé, écrit et dénoncé au sujet du "machisme républicain", ce mauvais pli des sans-culottes de la terrible années 1793, mais il a été largement corrigé au XIXe siècle par tous les esprits révolutionnaires en dépit de la misogynie imbécile de Proudhon ; les femmes de la Commune de Paris, ces premières militantes féministes, en établirent le bien-fondé dans leur recherche systématique de la parité.
D'ailleurs j'invite toutes celles et tous ceux qui me lisent à prendre connaissance (ou à relire) les réflexions de Louise Michel à ce sujet ainsi que les textes d'André Léo.
Car l'harmonie de la société repose sur des équilibres, dont le premier est l'égalité entre les hommes et les femmes. Un équilibre qui avait déjà fait l'objet d'une incantation poétique au Moyen Age, sous la plume de Chrétien de Troyes :
"Nul s'il n'est courtois ni sage
Ne peut d'Amour rien apprendre,
Mais tant en est d'usage,
Dont nul ne sait se défendre,
Combien coûte l'entrée à vendre,
Et quelle est la voie de passage ?
De Raison ne plus dépendre
Et mettre modération en gage."