Lorsqu'on écoute les divers candidats proclamer leur excellence assortie de leur certitude d'être les finalistes qui auront été choisis par les Français, on est en droit de se demander si on assiste à une compétition électorale, à un jeu télévisé ou au happening de "Vol au dessus d'un nid de coucous".
Ainsi les politiciens de 2016, adoubés par les partis, ont-ils accepté de se prêter à ce carnaval ou à ces mascarades...
En effet, la république bourgeoise issue d'une longue histoire est-elle en train de faire retour vers la monarchie parlementaire, après avoir tenté le régime d'assemblée ou le système plébiscitaire ; c'était je crois, le rêve des Versaillais, ces ruraux légitimistes qui s'étaient servis de la défroque républicaine pour gouverner la France des "honnêtes gens".
Alors, pourquoi toutes ces simagrées ?
Sans doute pour "occuper la galerie" afin qu'elle reste calme et passive. La bonne France est une France soumise.
Tous les observateurs savent bien que les règles du jeu font que, dans les circonstances présentes, seule importe la désignation du candidat qui sera opposé à Marine Le Pen : Juppé ou Sarkozy ?
Quant à l'ersatz de la gauche, il ressemble à s'y méprendre à tous ces figurants du Chätelet portant des hallebardes, qui meublent l'arrière-plan de la scène, tandis que le ténor s'époumonne et transpire dans le halo du "projo" frontal...
Mais en dehors du cirque, il y a Mélenchon l'insoumis, tel un évadé d'Alcatraz ou plutôt tel un nouveau Jean Valjean.
Il aura bien mérité de la république car il aura sauvé l'honneur d'un peuple bafoué.
Nous sommes tous des "misérables".