Linden Blossom : EN COFFRET DE SAISON : LE PARTICIPATIF
- 22 mai 2020
- Par Vivre est un village
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EN COFFRET DE SAISON : LE PARTICIPATIF
Jeux de vagues « Ad Libitum »
Linden BLOSSOM
« Mais je me dresse sur mon pied agile pour respirer avant de
parler encore. Tant de choses déjà ont été dites, de tant de façons !
Trouver du nouveau et le soumettre à l’épreuve du jugement, voilà le
grand risque ! »
Pindare, huitième néméenne
«Le mental Intuitif est un don sacré. Le mental rationnel est un serviteur
fidèle. Nous avons crée une société qui a oublié ce DON».
Einstein
«Il n’y a pas de «science appliquée», il y a l’application de la
science».
Pasteu
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En écho aux doux babils du loriot et de la mésange mon humeur
vagabonde et bourgeonnante s’invite… Eh oui! Tel Socrate, je suis
incurablement addict au sacrosaint principe du «participatif».
Adonc là, sur la pointe d’une vocalise timbriquement colorée de
sept huitième, je sens poindre l’éternelle question existentielle:
« Qui (ou plutôt Que) suis-je?»
Bien sûr mille réponses en écho aux résonances miroitantes d’infini des
«Continents de l’ignorance» de Stuart Firestein.
Diantre! C’est bien connu de mes proches, j’ai l’âme du Poète. Mais
encore, in petto? C’est bien court!
C’est là où il ne faut pas me chercher! Car mon esprit foncièrement
frondeur va relever le challenge!
Je vous donne mon coded’esprit frappeur (et bien frappé) :
Pour moi, TOUT, oui, TOUT est ballon d’essai! Ni plus ni moins que
l’enfant qui face au miroir le retourne aussi sec!
Et surtoutn’allez pas vous mettre en travers! Vous prendriez le risque
d’un feu électro magnétique planétaire!
Petite piqûre de rappel la définition de Beckett:
« La réalité de l’individu est une réalité incohérente qui doit être
exprimée de manière incohérente. Je parlais de quelque chose dont tu
ne sais ni ne peux rien savoir, du continuum incohérent tel qu’il fut
exprimé par Rimbaud et Beethoven. Les termes de leurs affirmations ne
servent qu’à délimiter la réalité des zones démentielles du silence, et ce
qu’on entend n’est qu’une ponctuation dans l’affirmation du silence».
«Nous ne sommes qu’un courant d’électricité». Affirme le physicien.
Ou encore:«Électrons libres».
Chez les philosophes çà donne
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«L’homme n’est pas homme comme une pierre est une pierre ou
comme un loup est un loup. Il n’EST pas, il EXISTE. Or Être n’est pas un
verbe d’état comme on dit généralement, sans mesurer la portée du
mot. C’est un verbe d’existence… Le simple ajout «Ex» doue le terme
de temporalité, de souffle, et on l’a compris de transcendance.
Entre le «Moi» et le «Soi», c’est TOUT un monde dirigé par la
Conscience et gouverné par l’Inconscient.
Le moi occupe un espace restreint, il est «assigné à résidence» nous
dit Heideigger.
Le «Soi» Exulte. Il ouvre les portes du Royaume invisible. De l’espace
temps où Tout est possible: celui de l’enfance, celui du «gamer» …
C’est le monde virtuel où chacun peut «Ad Libitum» que Nietzsche a
illustrer par «Danser dans les chaines».
Chacun est tout puissant, il peut faire danser « La Plénitude du vide».
Jusqu’au moment où le biologique parle… Et là, va se syntoniser
l’ambiguité de l’humain.
Le tout avec en corollaire, un rien d’épice narcissique, mon éthiqueà la
bannière de couleur prométhéenne :
Faire de ma vie une œuvre d’Art.
Si d’aventure un vertige métaphysique vous saisit à l’égo,
ne vous demandez pas s’il est une incidence de l’un des effets de bord
de la mare numérique dans laquelle nous baignons, non!
Acceptez plutôt ce coffret de saison _ sous garantie de cette
pensée de Nietzsche _:
« L’œuvre d’Art est un excès qui ne peut arriver sans ivresse».
Dont acte.
À vos jeux! Full Gas! C’est parti!
Ainsi que je vous l’annonçais plus haut, j’ai l’âme du Poète
-
Comme les enfants dont le métal de l’imagination de par sa nature
inflammable a le don de magnifier le réel. Ce que nos amis saxons
expriment par: «To Make Ordinary Extraordinary».
Bref, tel Merlin l’enchanteur, j’ai le don, au mieux, de vous faire voir le
monde en technicolor.
Au pire, de déclencher l’incendie du Parlement de Turner.
Quand c’est pas un orage magnétique…
Oui, vous l’avez compris, entrer en relation avec moi ne se réduit pas à
l’invite engageante de fourmis coupeuses de feuilles en «Gaming
Zone». Non.
Çà relève plutôt du même jeu de massacre qu’une partie d’échec entre
Trump et Pei JXang.
Sauf qu’en lieu et place de la Reine on a un missile.
Oui, vous êtes en «Warning! Toxic Zone».
D’où les jérémiades de ma mère qui claironnait à la cantonade que je
n’avais peur de rien. Ajoutant pour clore en feu d’artifices:
«Elle ne pense qu’à s’amuser».
Mon mécanisme de navigation, s’opérant «In Nubia» au même
titre que les questions existentielles, ne s’exerçait pas dans son
quotidien. Quant à moi, la gravité me blessait trop à la gorge pour que je
lui donne le droit de vivre. Une force en moi la détournait sans appel.
Avec cette nature de terrain qui me poussait à me mettre en scène,
j’étais partout dans l’Agora en joyeuse compagnie avec Socrate.
La suite vous la connaissez, les collisions en choc frontal avec les
mauvais joueurs.
On les reconnaît sur le champ. Mâchoires bloquées, lèvres serrées,
regards tournés en dedans… Droits dans leurs baskets.
Un frémissement dans leurs certitudes, un froissement dans leurs
convictions intimes, et c’est parti! Les dieux font sur l’autel gronder le
tonnerre!
Verrouillés à triples tours sur leur ego, leurs chakras roidis au sel de la
conformité sont bétonnés à l’image sociale.
La hache de guerre est ressortie. Mains au braquet, ils font face!
Pour s’écrouler piteusement et fuir…
Moi, sous perf d’authenticité, suis la VIE même. Ce que J. Rostand avait
bien vuen dindonnant :
«C’est ce qui ne se devine pas!»
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Expression reprise heureusement en écho par J. Gottlieb
lors d’un concert:
«Genius Is Surprise»!
Chez moi, Dame Surprise est en robe d’apparat! Dionysos est à la barre
et l’«Hubris» mon carburant!
Du «Branle pérenne «de Montaigne au «Flux mouvant»
de Lao Tsé en passant par Héraclite:
«On ne se baigne jamais dans la même eau», c’est à corps perdu que
je me lance dans cette Énergie vitale.
La double hélice de mon ADN tourne autour d’un magistral OUI.
Un OUI cosmique qui, telle la cheville ouvrière au cœur du
mécanisme de la transmission du char, m’arrime à cet espace temps de
sérénité où demain sera toujours comme aujourd’hui, tout en
m’abandonnant à l’alcool du risque, tel ce consentement divin de Ste
Thérèse en extase face à la suprême l’Aventure: un moment de
Grâce…
Étant le même nous ne sommes jamais le même.
C’est en jouant de cet étrange paradoxe qu’un esprit malin empoigna le
challenge: il passa sa vie en se saisissant chaque jour en photo et dans
les mêmes conditions. Une expo fut organisée et là, chacun pu constater
L’étrange paradoxe: si on observait deux photos se suivant dans l’ordre
chronologique l’une après l’autre, on ne percevait aucune différence.
Par contre, en juxtaposant la première avec la dernière, on ne
reconnaissait pas la même personne!
À l’instar de Julien Green qui,après avoir traduit vers le français son
propre texte américain découvrit que le second n’avait plus rien à voir
avec le premier!
La vie et son mystère avait soufflé par là…
Qu’est ce que la Vie? C’est LE chemin. Un chemin fait de surprises.
C’est un jeu. Avec des enjeux. La vie est mouvement. Qu’on le veuille ou
pas elle avance. Pour partie nous sommes conditionnés, pour partie
nous pouvons prendre les manettes de la platine!
A nous de jouer! Le «Power Point» c’est la prise de risques.
En binaire selon le mode occidental çà donne: Ou OUI, ou NON.
Moi, en mode analogique ou ternaire j’ai tendance à pencher vers le
OUI. Un oui grand comme le ciel. En cela rejoignant le Sage
-
Or, c’est là qu’intervient un paramètre Essentiel. Les artistes se réalisent
la plupart du temps sous perf. Et les drogues de toutes natures sont leur
carburant.
Moi, NON. Car je sais jusqu’où. Jusqu’où je peux aller trop loin.
J’ai la maitrise parfaite. Et çà, ce n’est pas normal…?
Non. Dans la mesure où ce n’est pas la Norme…
La Norme c’est précisément DE NE POUVOIR se lâcher SANS
drogues…
Sauf que sous drogues, on n’a pas la maitrise. Et çà c’est pathologique.
Alors, dans la mesure où c’est moi qui suis le chef d’orchestre je suis
normale.
Mais … D’où vient cette maitrise? D’où vient que je ne suis pas livrée
pieds et poings liés à l’ivresse de mes émotions et fantasmesalors que
je semble complètement hallucinée et hors de moi-même, dans cet état
nommé «transe» ?
Quelle est la nature de cette «Énergie» qui m’animeet paradoxalement
m’empêche de «basculer» de l’autre côté du seuil de normalité
convenue dans notre société ?
Est ce la «Kundalini»?
Ces questions demeuraient en suspend jusqu’au jour où une hôtesse
d’accueil me donna la clé. Sur ses conseils je m’empressais de consulter
internet et là… Je compris. Oui, çà pouvait arriver d’entrer en transe sur
commande!
Les «Test-drive» en labo furent formels et concluants: je suis bel et
bien normale, à ceci près que je possède ce « pouvoir» particulier de
me mettre en transe.
In petto, des voix se firent entendre. Mais est-ce vraiment «sûr» que je
sois toujours aux commandes?
N’y a t-il pas des moments où… Cette énergie me lâcherait et là je
pourrai déraper?
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Même si, indépendamment des drogues, certains facteurs déclenchant
sont bien identifiés (djembe ou…?), n’y a t-il pas d’autres
conditionnements susceptibles de jouer ce rôle?
Je faseyais ainsi moderato cantabile, consciente de cette force
mais incapable de fournir le moindre indice quant à sa nature.
Sinon qu’elle tombait du ciel et en même temps était présente partout…
Adonc, cette nature capricante émergeait dès que je sortais.
Le contact avec le public m’électrisait. Shakespeare ne nous l’avait-il pas
soufflé?
A ceci près que chez moi le curseur sur l’échelle du taux vibratoire
grimpe au top. A la vitesse grand V. En d’autres termes, je m’emballe.
Tout de suite sur mes grands chevaux!
Mais ce qui me caractérise c’est que ma maitrise est à la hauteur de mes
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«À prendre des risques on risque de perdre.
À n’en pas prendre on est toujours perdant!»
D’instinct je gérais. Sous la constellation de cette puissance
intérieure qui m’animait… Consciente que les dés étaient jetés et qu’un
ange gardien m’accompagnait en toutes circonstances.
Alors, la tête dans mon étoile, je m’engouffrais allegro vivace
dans ce tombeau ouvert connu sous la mythique métaphorede :
«Chaudron de Médée» et accueillais avec la légèreté d’une Libellule en
vadrouille tous les évènements qui s’offraient sur mon chemin. Ainsi mue
par cette humeur du touriste propre à la désimplication, ma vie coulait
sans heurts, bien nichée dans son cocoon d’éternité.
N’ayant pas d’égo, je ne me sentais pas concernée et
jamais je ne m’opposais.
Ce qui désolait ma mère:«Elle n’a pas d’amour propre!»
Comment aurait-elle pu deviner qu’à l’instar de mon frère d’enfance
Rabelais, mon «Être» planaitdans les espaces sidéraux :
«À plus Hault-sens»?
Jouant à saute-ruisseau sur les sables mouvants des
aventures, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, selon le grand balancier du
Ying Yang, mais toujours accompagnée de la force cosmique. Alors!
Lorsqu’on s’abandonne à la vie on s’aperçoit qu’elle possède un
charme: elle n’est jamais pareille. Enfin… À une certaine échelle.
La nôtre. Même si le «Process» est le même pour tous les organismes
vivants (neurosciences) nous sommes tous particuliers.
Animée de cette éthique de faire de ma vie un chef d’œuvre, tout en
m’amusant, je ne m’ennuie jamais avec moi-même et mes amis de
même.
Telle cette «Muse» hors norme qu’était Luisa Casati je suis «Infinity
Variety».
Comme moi elle amusait la galerieet se mettait en scène endossant
volontiers le costume du fou du Roi.
Et cette fonction sociale est comme le théâtre: thérapeutique.
Ou plus généralement l’Art
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«emballements» !
Et cette maitrise est la CONSCIENCE permanente de la Présence, cette
Toute Puissance qui nous dépasse et dans laquelle nous baignons.
C’est le «Milieu Divin» de Teilhard de Chardin.
C’est le «Champ « en physique quantique.
Bref, j’ai un profil schizo mais… «Tourné du bon côté», comme dit une
amie bien placée!
Et ce «Bon côté»? Quid?
C’est la VIE! Et MA vie c’est la musique! Plus particulièrement:
la VOIX.
Je chante. Et nos amis outre atlantique tels Tod Machover l’ont bien
saisi:
«The Healing Power Of The Sound»…
C’est là où Celibidace entre en lice…
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