Vivre est un village (avatar)

Vivre est un village

Consultant en système d'information honoraire

Abonné·e de Mediapart

886 Billets

7 Éditions

Billet de blog 23 juillet 2023

Vivre est un village (avatar)

Vivre est un village

Consultant en système d'information honoraire

Abonné·e de Mediapart

A.Bernold "J'écris à quelqu'un" ce fleuve qui deviendra fécond...

Pour libérer les émotions, les interprétations, Patrick Viveret propose aux participants le jeu des « quatre coins ». L'assemblée se lève et se répartit selon ses affinités avec le « nucléaire ». « On ne sort pas des conflits de croyance, quand on n'a pas compris la croyance » commente l'animateur.

Vivre est un village (avatar)

Vivre est un village

Consultant en système d'information honoraire

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Par : André BernoldJean-Pierre Ferrini

J’écris à quelqu’un marque le retour à la littérature d’André Bernold, plus de vingt ans après la parution en 1992 de L’amitié de Beckett, l’un des plus émouvants témoignages sur l’écrivain irlandais.
Vivre semblait avoir conduit André Bernold à un silence qu’il ne voulait ou ne pouvait rompre. Il continuait d’écrire pourtant, des lettres, à quelques-uns mais à travers chacun à quelqu’un de plus indéfini, et c’est à l’un des destinataires de celles-ci, Jean-Pierre Ferrini, que ce livre doit d’exister.
Trésor d’auto-observation sévère, il est aussi et surtout un exercice de mémoire et d’admiration où les amitiés d’une vie (Beckett bien sûr, Derrida, Deleuze, Cioran, le compositeur hongrois Györgi Kurtág, le peintre Simon Hantaï…) côtoient les fixes du ciel d’André Bernold (Saint-Simon, Spinoza, Retz, le logicien Kurt Gödel, et Bach, omniprésent).

-----------------------------------------------------------------

S'enrichir de ses désaccords : la méthode Viveret

https://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/20538/TPL_CODE/TPL_REVUE_ART_FICHE/PAG_TITLE/S%27enrichir+de+ses+d%E9saccords+:+la+m%E9thode+Viveret/47-lettre-du-cadre.htm

Construire des désaccords féconds : une gageure ?

C'est pourtant le thème d'une formation que propose Patrick Viveret, à des groupes (partis politiques, collectivités, collectifs, etc.) qui le sollicitent.

Connu notamment pour son rapport sur les Nouveaux indicateurs de richesse, auprès de l'ancien secrétaire d'État à l'Économie solidaire, Guy Hascoët, le philosophe a plus que touché du doigt la construction de l'intelligence collective (et ses vicissitudes), via ses différents engagements (1).

Fort de son expérience, il a mis au point une méthode qui vise à échafauder des solutions, non pas sur le plus petit dénominateur commun, mais au contraire le plus large éventail d'avis, même contradictoires...

« Il ne s'agit pas d'un outil tout terrain, je le préconise là où les participants sont tous motivés, là où l'on sait déjà communiquer » prévient-il.

LIBÉRER L'ÉMOTIONNEL

D'abord trouver un modérateur extérieur à l'enjeu du groupe, habile pour désamorcer les pièges du langage, pour reformuler et un co-animateur, extérieur également, qui va prendre des notes sur un paperboard.

Ensuite, se donner le temps (plusieurs heures, et selon les cas : plusieurs jours, plusieurs semaines), enfin suivre un processus graduel, en trois étapes.


Posons, pour la démonstration, une question de société, source d'opposition à coup sûr : faut-il arrêter le nucléaire ?


L'étape 1 proposée par Patrick Viveret consiste à réduire l'opacité des termes du sujet.

Il s'agit de lever les malentendus, de s'entendre sur le sens des mots (ici le nucléaire), de laisser les personnes exprimer leurs ressentis, de lever les incompréhensions avant de passer

à l'étape 2. Pour libérer les émotions, les interprétations, Patrick Viveret propose aux participants le jeu des « quatre coins ».

L'assemblée se lève et se répartit selon ses affinités avec le « nucléaire ».

Dans le premier coin : « ceux qui se sentent bien avec ce mot » ; dans le deuxième coin : « ceux qui ne se sentent pas bien avec ce mot », dans le troisième coin : « ceux qui sont mitigés », dans le quatrième : « ceux qui sont « sans avis » ».

Étonnamment, il suffit que l'animateur demande aux participants de se positionner sur « énergie nucléaire », pour que la géographie change. Certains mitigés vont prendre position. Les « contre » peuvent se retrouver du côté des « pour ».

L'objectif de l'animateur est de favoriser au maximum les changements de posture.

Ce jeu va ainsi susciter l'écoute chez les participants, éveiller leur curiosité.

Mentalement, par cette séance de découverte, les gens vont imprimer les réticences et les arguments des autres, et déjà élargir leur champ de vision. « On ne sort pas des conflits de croyance, quand on n'a pas compris la croyance » commente l'animateur.

LIBÉRER LES IDÉES

L'étape 2 vise, encore plus que dans la première phase, à dissoudre le phénomène de clans.

Tous les participants ne doivent plus avoir qu'un seul et même objectif : faire le tri entre les points d'accord et de désaccord.

Pour ce deuxième temps, Patrick Viveret propose un débat entre un « pronucléaire » et un « antinucléaire ».

Deux volontaires énoncent un argument l'un après l'autre. « On peut changer de débatteurs au cours du débat, si l'affect prend le dessus.

C'est d'ailleurs mieux, surtout si certains sont très identifiés à leur positionnement » explique Patrick Viveret.

Les participants sont en cercle autour d'eux et sont également actifs.

Chacun est muni d'un jeu de cartons pour intervenir.

Le carton vert signifie : j'ai une proposition à faire, le blanc : j'ai une question ; le rouge signale : je pense que quelque chose bloque le débat...


Le co-animateur note les points de désaccords, les points d'accords, et aussi les points qui posent question où manifestement l'information manque encore aux uns et aux autres...


Exemple avec la question : « Faut-il arrêter le nucléaire ? ».

Dans la colonne « accords » : on note « économies de ressources fossiles ».

Dans la colonne « désaccords » : on note « les risques » (pas perçus de la même manière).

Dans la troisième colonne : « Point d'accord sur les besoins de plus d'informations », on note par exemple que les deux camps voudraient savoir « où en est l'état du débat sur le nucléaire dans les autres pays... »

DÉPASSEMENT DYNAMIQUE

L'étape 3 requiert un certain effort intellectuel, car il faut repérer, reconnaître les points forts de l'autre camp (sans pour cela renoncer à ses propres perceptions...).

La configuration ne change pas, les débatteurs sont au centre.

L'assemblée doit toujours être participative.

L'animateur se tourne d'ailleurs d'abord vers elle et interroge les « pro » puis les « antinucléaires » (ou inversement), et leur pose cette même question : « Qu'est-ce qui doit absolument être pris en considération dans le point de vue que vous ne partagez pas ? »

Cette phase est parfois propice à de nouveaux changements de posture.

Elle donne, en tous les cas, lieu à un dépassement dynamique. Jean-Luc Berger, coach professionnel, commente ce qui se joue ici : « Dans cet échange s'effectue une valorisation réciproque des différents points du débat [...]

Cette phase n'a pas nécessairement pour objectif d'effacer le désaccord - même si cela peut se produire.

On cherche à ce que le désaccord final soit qualitativement meilleur ».

Enfin, comme tout le processus a été tracé, organisé sur le papier, au cas où une décision peu heureuse serait prise au final (et malgré tout), le débat ne serait pas complètement à refaire !

Le groupe disposerait déjà d'« une banque de données alternatives », selon l'expression de Patrick Viveret.

NOTE

1. Créateur de la monnaie alternative SOL, co-fondateur de « Dialogues en Humanité » du collectif « Pacte Civique », « Roosevelt 2012 »...

DÉSACCORDS : NOTRE PAIN QUOTIDIEN

Un groupe d'individus qui veut agir ensemble, achoppe tôt ou tard sur la gestion des désaccords, du fait de personnalités, de culture, de points de vue et d'aspirations qui diffèrent...

« Dans ma copro, dans ma vie associative, dans mon métier : on s'écharpe ! » lance une participante venue à la formation « La construction des désaccords », en version accélérée (5 heures), animée par Patrick Viveret et Cécile Poret. Une trentaine de personnes a répondu présent à l'organisation de cette formation par le Pacte Civique Isère.


Le tour de table continue : un autre participant fait part de ses attentes : « Comment pouvoir aborder les sujets sensibles en réunion, sans que les passions se déchaînent ? ».

Une autre est DRH : « j'ai découvert récemment la communication non violente ». Elle met en pratique cet outil dans son travail, mais apparemment, cela ne suffit pas...

Un autre est syndicaliste et se plaint de la mauvaise foi de ses interlocuteurs.

Un président d'association demande : « comment faire pour que les réunions ne traînent pas en longueur, que l'on aboutisse à une prise de décision ? ».

Quel que soit le contexte (associatif, entreprise, collectivité, famille) reviennent invariablement deux manières classiques de se débarrasser des désaccords. L'option hypocrite : personne ne veut fâcher personne, on choisit une solution qui fait consensus mais qui génère de la frustration, du non-dit, qui éclatera un jour ou l'autre...

Ou l'option « on va au clash » : le rapport de force est ouvert, des camps se montent les uns contre les autres.

Non seulement le projet risque de capoter, mais la synergie du groupe en prend un coup.

-------------------------------------

Le cours supérieur de notre fleuve :

https://www.youtube.com/watch?v=Pb81jKNhV0o

I - Allegro moderato

Dès le début, les cors et violoncelles entonnent le long thème principal élégiaque avec des tremolos que reprennent les altos.

Premier thème (aux violoncelles).

À intervalle court, le hautbois et la clarinette (en la) introduisent le tranquillo du second thème : une généreuse extase dont les harmonies, le coloris et le remarquable doublé font penser à Wagner.

Second thème.

Le développement est tout à fait sous le signe de l'envoûtement de l’Anneau du Nibelung. Quelques timides essais des cors pour esquisser une mélodie chorale mais couverts par des images de l'idée fondamentale et par le deuxième thème.

Troisième thème.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_no_7_de_Bruckner

-----------------------------------

Source : https://blogs.mediapart.fr/edition/la-galerie-des-mediapartistes/article/290314/expo-sur-leau

Mediapart

Ô terre innomée, sans ce nom Mediapart,

ton parfum est monté en moi par les racines

jusqu'à la coupe où je buvais, jusqu'à ce mot

le plus gracile, encore à naître de ma bouche.

 Adaptation à parti d'un extrait du poème : Amor America (1400) de Pablo Neruda

--------------------------------------------------

TOUS A NOTRE PARTICIPATIF !!!

https://presite.mediapart.fr/contenu/le-projet.html

Pour ses lecteurs, ce journal sera à la fois : 

  • Le lieu d’une information de référence et d’une culture journalistique renouvelée. L’information de référence se définit par quatre mots, trop oubliés : la qualité, l’indépendance, la pertinencel’exclusivité.  Elle suppose de remettre à l’honneur un genre trop délaissé et injustement décrié : l’enquête, avec ses découvertes, ses surprises, ses révélations inédites. Elle suppose aussi de trier, de choisir, de hiérarchiser, tant trop d’informations finit par étouffer l’information pertinente. Constituée de talents éprouvés, venus de titres divers et issus de générations différentes, notre rédaction devra ainsi proposer « le meilleur de l’info ».
  • Le lieu d’une documentation de référence. Une masse mondiale d’informations, d’analyses et de réflexions est aujourd’hui disponible sur le web (médias, blogs, documents). Faute de temps pour chercher ces informations ou de moyens pour en qualifier la validité, nombre de lecteurs n’arrivent pas à faire eux-mêmes la sélection, la hiérarchisation ou la synthèse des données qui les intéressent.  Par un travail de veille, de recherche et d’édition sur des contenus que la Toile produit avec une puissance inégalée,  notre journal proposera chaque jour « le meilleur du web ».
  • Le lieu d’un débat de référence, organisé et modéré. Il s’agit d’exploiter au mieux le foisonnement de production participative (blogs, forums, posts) du Net, tout en se distinguant par cette fonction « club » de ses dérives qui tournent parfois à un chahut diablement sympathique mais peu satisfaisant pour l’esprit. L’adhérent pourra contribuer, prendre la parole et discuter avec les journalistes, les experts et les autres membres. Mais avec des règles, des procédures, des modérations explicites. Média participatif de qualité, notre journal ambitionne de construire un public de lecteurs contributeurs, dessinant les contours d’une communauté intellectuelle qui, avec ses interventions et ses échanges, proposera « le meilleur du débat ».

Notre ambition est que ce journal en ligne devienne l’outil principal de gestion de l’information de chacun des adhérents, avec un haut degré de personnalisation et d’intégration. 

Venue principalement de la presse traditionnelle, attachée à l’écrit et au papier, l’équipe des fondateurs est cependant arrivée progressivement à la conclusion que seul le web permet de lancer aujourd’hui en France un quotidien indépendant d’information généraliste.

Tous les autres supports nécessitent des investissements initiaux très lourds, donc dépendants de puissances financières, soit directement en tant qu’actionnaires, soit indirectement en tant qu’annonceurs publicitaires. Et, nous le savons, ces puissances financières ont d’autres intérêts que l’information et, souvent, des liens incestueux avec la puissance publique. De plus, les recettes des ventes des quotidiens papiers sont en baisse constante, tout comme leurs recettes publicitaires.

Par ailleurs, le web permet au lecteur actif de la presse francophone de référence de garder un lien permanent avec son journal, dans une époque où les déplacements, en France comme à l’étranger, font partie de son quotidien.

Enfin, seul le web est lu par la génération des 20 à 30 ans qui n’achète plus de quotidien papier et recherche aujourd’hui la quasi-totalité de son information sur internet.

😉

A bientôt.

Amitié.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.