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Billet de blog 27 mars 2024

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Christian de Montlibert : Résistances au néolibéralisme

Michèle Déplat Présidente de l'Association Musiques Vivantes à laquelle Christian de Montlibert est également membre, m'a prêté son exemplaire de "Résistances au néolibéralisme", et j'ai choisi d'en faire un premier pas vers un Front de Lutte contre le Pétainisme...

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Résistances au néolibéralisme

Christian de Montlibert 

Avec la collaboration de Roger Bader, Hassane El Moutaki (décédé), David Grentzinger et Jacqueline Igersheim

Editions du Croquant

Collection dynamiques socio-économiques

Octobre 2019 

4ème de couverture :

Les dirigeants de l'économie capitaliste s'efforcent depuis quarante ans de saper les bases d'un système social de sécurité face aux aléas de l'existence.

Les luttes sociales ont permis de construire un ensemble de mesures dont une propriété dont une propriété collective pour faire face aux risques maladie et vieillesse, mais aussi un droit au travail protecteur des salarié-e-s, des venus assurés pour les plus démunis, une protection contre el licenciement et le chômage, une politique du logement, etc.

Certes, le système était insuffisant, inégalitaire, mais il  n'es a a pas moins permis une amélioration des conditions d'existence.

Tout ceci est mis à mal.

Les salarié-e-s par leurs luttes ont enrayé le processus de destruction ; ils ont obligé les gouvernements à revenir sur des mesures prévues, ou, au moins à composer.

Pour en finir avec ces résistances et imposer enfin l'utopie néolibérales d'individus cherchant à maximiser leurs intérêts, celle d'une société, en somme, sans collectifs et sans solidarités, il reste aux dominants à modeler les consciences en transformant les systèmes éducatifs et si cela ne suffit pas à susciter la peur.   

C'est cela que ce livre décrit.

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Christian de Montlibert, sociologue, a travaillé sur les effets de la désindustrialisation de la Lorraine sidérurgique et du textile vosgien.

Enseignant à l'université de Strasbourg, il a analysé les mouvements sociaux et les mobilisations collectives.

Il a fondé et dirigé la revue Regards sociologiques.

Il est aujourd'hui professeur émérite de l'université de Strasbourg et, suite au décès de sa compagne, Catherine Zay, fille aînée de Jean Zay, il a choisi de résider en sa résidence, près de Vichy.

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 La violence d'Etat

(pages 327-329)

Si l'autoritarisme de l'Etat s'est manifesté avec une telle vigueur en 2018-2019, c'est sans doute parce que se dressait, en face de la politique de managérialisation, l'obstacle le plus conséquent et concomitamment le plus difficile à surmonter.

Après tout, nombre de militants qui expriment une opposition politique au néolibéralisme partagent une manière d'être commune avec ses supporters ou, quant des différences d'habitus apparaissent (du fait des trajectoires sociales ascendantes), l'adhésion à la libéralisation des mœurs, que promeut aussi le néolibéralisme, opère son travail de brouillage.

Dans ces conditions, les amener à s'écarter d'une opposition aux politiques de financiarisation et de managérialisation reste dans l'ordre du possible (sauf pour un noyau dur de militants), alors qu'il est impossible de faire coexister des manières de vivre, de penser, de voir, de sentir des classes populaires et des classes moyennes d'origine rurale et les manières d'être des nouvelles classes bourgeoises.

Cette opposition, qui s'était déjà manifestée avec les ouvriers, a été résolue avec la désindustrialisation et l'éparpillement des zones de production industrielle mais avec les habitants de cités de banlieue ou avec les ouvriers et ouvrières, les employés et employées, les retraités, les artisans des zones rurales...des premières manifestations des gilets jaunes, l'éparpillement est impossible.

Dans ces conditions, puisque les concessions ne suffisent pas, la répression devient la seule solution. 

(demain, je termine la saisie)...                       

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