L’émergence du concept de ville durable a désigné l’agriculture urbaine comme un axe important de l’aménagement des villes du XXIème siècle. La ville et l’agriculture sont nées ensemble il y a plus de 7 000 ans. En France, elles ont connu des politiques de gestion distinctes à la faveur de la vague productiviste qui a submergé les trente glorieuses.
La notion de développement durable combinée à des crises sanitaires et économiques dans le secteur agro-alimentaire a fait émerger l’idée d’une agriculture plus vertueuse, plus proche des consommateurs. Consommateurs majoritairement devenus citadins via le phénomène de métropolisation toujours en cours.
L’Etat et les collectivités territoriales se tournent désormais vers l’agriculture urbaine en l’abordant notamment par son côté nourricier, productif et son facteur de cohésion territorial. Cette volonté est illustrée par la loi EGALIM ou les projets alimentaires territoriaux (PAT) qui se multiplient.
Il s’agit de s’inscrire dans cette démarche en favorisant la création ou le développement de systèmes alimentaires territoriaux afin de répondre au défi de souveraineté alimentaire.
La métropolisation des territoires peut être un levier pour reconnecter l’urbain et le rural à travers la production alimentaire.
La diversité topographique de l’espace urbain plutôt que d’être source de conflits entre les différents usagers pourrait être la clé de la cohésion territoriale à travers une production alimentaire pensée avec et pour ses usagers. Le producteur étant au cœur de la réflexion