Nous vivons une drôle d’époque. Le 25 septembre dernier, un jeune garçon de 3 ans a déclaré la guerre à la France...
Il s'est rendu à son école maternelle vêtu d’un T-shirt portant sur la poitrine l'inscription Je suis une bombe et au dos Jihad, né le 11 septembre.
Toute la France se mit à trembler en se remémorant la défaite de 40. Toute la France ? Non !
N’écoutant que son courage, la directrice de l'école, qui est également l'institutrice du garçonnet, signale immédiatement les faits dans un rapport à sa hiérarchie, photos à l'appui.
Mieux, un jeune député UMP, reniant toute une tradition nationale de collaboration avec l’ennemi, entra alors en résistance. Dans un excès de bravitude, il dénonça à la justice le jeune terroriste coupable d’ un message à la portée politique qui rentre sous le coup de la loi .
Fort heureusement pour notre jeune député-maire, un des très nombreux procureurs « déplacés » par Sarkozy venait justement d’être nommé en Avignon. Il fit comparaître la jeune mère et l’oncle de l’enfant pour apologie de crime (...) par moyens d'écrit ou d'image. La mère et son frère risquaient alors jusqu’à cinq ans de prison et une amende de 45.000 euros. Ils furent mis en garde à vue et leurs maisons perquisitionnées. La France était sauve.
Pour ces trois notables, représentants de l’Education Nationale, de la Nation et de la Justice françaises, il y avait bel et bien apologie de crimes, rien que ça ! Apologie de crimes car il ne faisait aucun doute pour nos édiles que le jeune bambin de 3 ans allait passer à l’acte.
Aujourd’hui, le tribunal correctionnel d'Avignon a relaxé la jeune mère de famille et son frère.
Dépités, déboutés, il ne reste plus à nos édiles de rappeler que nous en France, notre manière de vivre c’est que l’on ne fait pas l’apologie de crimes. Vive la République, Vive la France !
Et maintenant, ensemble, chantons l’hymne national :
Aux armes, citoyens, formez vos bataillons, marchons, marchons ! Qu'un sang impur abreuve nos sillons !