Le 14 mai prochain marquera la fin de la première année de mandat d'Emmanuel Macron. Le président a mis la France en marche vers une casse sociale se traduisant par des réformes libérales aux relents thatchéristes et rien ne semble pouvoir l'arrêter. Le pouvoir est entièrement dans les mains de celui que ses opposants ont surnommé Jupiter, où l'Assemblée Nationale lui offre une majorité écrasante. Aucun fondement de l'Etat ne peut échapper au bon vouloir du président qui a les mains libres pour adapter les règles à sa guise. A l'heure où cet homme élu avec un taux d’abstention record souhaite s'attaquer au fondement républicain de laïcité, quelles assurances avons nous qu'il acceptera de se soumettre à une passation de pouvoir alors qu'il montre un visage de mépris pour l'expression démocratique, à laquelle il semble ne vouloir répondre que par la violence. Amnesty International a dénoncé le 31 mai 2017 dernier après un an d'enquête: "l’application de l’état d’urgence et un usage disproportionné de la force ont restreint ce droit fondamental [de manifester, NDLR] de manière préoccupante." Les manifestations sont aujourd'hui plus encerclées qu'encadrées par les services de police.

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Le Secrétaire d'Etat à la transition écologique Sébastien Lecornu a prévenu au sujet de l'actuelle expulsion des habitants de la ZAD de Notre-Dame des Landes, "la main de l'Etat ne tremblera pas". Quel recours avons nous alors pour contrer ce pouvoir autoritaire face a ce mépris de l'opposition ?
Si manifester en France est progressivement devenu une forme d'engagement aux risques de violente répression policière réels, il est capital de rester capable de s'exprimer. L'Etat assume son mépris et son autoritarisme en instaurant une politique de la peur, à laquelle il ne faut surtout pas céder car céder à ça c'est rejeter la démocratie. Si nous ne sommes pas capables de faire vivre la démocratie, nous ne la méritons pas.