avait écrit le poète sur son lit d’hôpital. C’était en 1998 dans « Murales », long poème qui livre la réflexion d’un homme sur la mort. Mahmoud Darwich, chef de file de la poésie arabe contemporaine est mort hier samedi 9 août. Il était hospitalisé au Texas à cœur ouvert. Il va être rapatrié en Palestine.Un cœur ouvert à l’attachement à la terre. En 1941, La Galilée faisait partie de la Palestine sous mandat britannique. En 1948, avec la création de l’état d’Israël, les conflits israélo-palestiniens rasèrent son village forçant la population à l’exil. Mahmoud Darwich part pour un long exil qui l’entraîne de Moscou au Caire, de Tunis à Paris.
Un cœur ouvert à l’histoire des hommes. Etudiant, il a milité au sein du parti communiste israélien. Il avait écrit la Déclaration d’Indépendance de 1988 lue par Yasser Arafat, président de l’OLP. Mais voulait avant tout « être lu comme un poète, pas comme une cause ».En 2007 « Une mémoire pour l’oubli » est publiée dans la collection Babel d’Actes Sud, Il nous raconte l’été 1982 entre le début du siège de Beyrouth et les massacres de Sabra et Chatila (mi-septembre.)
Voir l’analyse d’Yves Gonzalez-Quijano :http://archives.univ-lyon2.fr/169/1/mahmoud.PDF Un cœur ouvert à l’amour, des chants d’amour un peu mystiques qui rappellent les poèmes persans, les ghazals.A ma mère 1966
L’Autorité palestinienne a décrété 3 jours de deuil et espère que le gouvernement israélien autorisera sa famille à l’enterrer sur sa terre natale, la Galilée.