Hier, dans la soirée, voilà le site de mediapart refondu, plus sobre, plus ergonomique.
Parmi les nombreux changements-gadgets, la possibilité - ô combien salvatrice - de pouvoir déconseiller un commentaire. Autrefois n'était possible que la mise en valeur des interventions du peuple. Qui connaît un peu l'espace dédié aura remarqué que l'approbation future de celles-ci croît proportionnellement au nombre de recommandations antérieures, que la vague emporte la gouttelette ajoutée à la mise en tête des commentaires "fards" y concourant. Et indifférence et argumentation constituaient les seuls soutiens de la réprobation.
Que se passe-t-il dès lors que la signifier par un simple clic est possible ? Celle exprimée par celui-ci se peut alors simple effet de masse, chimérique, sans fondement, entraînant sous un superficiel anathème la parole de certains . De plus, en l'option proposée, par sa nature, ne réside nulle raison capitale, indispensable, en témoigne le chemin parcouru sans et rien ne pourrait l'exiger alors que, déjà, existe la "recommandation".
Recommander, tel que déconseiller, ce suffit à lui-même. L'un prime, l'autre brime, tous deux distinguent, en vertu ou un dépit d'une normale: deux paradigmes s'opposent.
Conclusion : Je suis contre "déconseiller" car il chamboule, insidieusement mais sûrement, notre rapport aux commentaires et asphixye le débat, le sentiment plus fort que la raison et exigeant moindres efforts. Si vous me rejoignez, résistons ensemble à son utilisation.