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Billet de blog 17 mai 2008

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans l’infinie possibilité des relations sociales, Mediapart vient d’ajouter un axe nouveau, une manière toute différente de rencontrer des gens, de parler et d’échanger. Par les temps qui courent- ceux où les moyens technologiques se sont multipliés pour nous permettre de communiquer toujours plus, Mediapart invente le communiquer mieux, et provoque la rencontre. Avec un avantage énorme, celui de la diversité.

Certes, ce n’est pas le premier site d’échanges et de partages d’informations, ni le tout début de la révolution numérique. Bien des choses arrivées ces dernières années ont bousculé le quotidien communicant. Les emails ont eu tendance à remplacer les lettres – ça a ses avantages pour les gens qui habitent loin ou qui ont des amis aux quatre coins du monde mais ça perd un peu de son charme, malgré tout (Vous avez remarquez que même quand vous envoyez une lettre ou une carte postale, les gens vous répondent par email ? c’est frustrant, non ?). Sont aussi arrivés les blogs, permettant à chacun d’entrouvrir sa fenêtre sur l’extérieur, mais sans jamais vraiment savoir qui passerait dans cette rue pour y jeter un coup d’œil. Et puis il y a eu Facebook, qui vous permet d’afficher un nombre incongru d’amis, voire de retrouver ceux que vous aviez perdus de vue - et ce pour une bonne raison en general - et de perdre un maximum de temps dans une infinité de jeux débiles (ah non pardon, on dit des applications !) ….

Mais soyons honnêtes, tous ces moyens technologiques, outils de communications divers et variés – que je ne rejette pas et que j’utilise tous, à différentes échelles– nous permettent surtout de rester en contact avec des gens que nous connaissons déjà et qui nous ressemblent probablement beaucoup. Ah l’homogénéité des relations sociales ! On se croit en droit de tomber en amitié avec qui l’on veut – et l’on peut dans une certaine mesure se trouver cette fameuse « famille que l’on choisit », mais on reste souvent prisonnier d’une classe d’âge, d’intérêts communs, de nationalités ou d’une certaine géographie. Médiapart brise toutes ces frontières – à l’exception de celle de la langue. (A quand Médiapart en anglais, en birman, en swahili et en esperanto ?).

Pour ajouter à une très longue discussion sur les pseudos, je pense que l’anonymat fait aussi le charme de ce site, justement parce qu’il préserve le secret, le mystère, la surprise.

Dans mes Médiamis, il y a donc des gens dont je connais la tête. Il y a ceux qui laissent l’imaginaire des autres leur donner un visage en ne mettant qu’une image abstraite ou fantaisiste comme portrait pour représenter leur blog (Oui, Christel, je t’imagine avec des grands yeux et des cheveux frisés!). Ceux dont on devine le nom, parfois, grâce à des initiales dans un pseudo. Ceux dont le pseudo nous induit en erreur (Tonymaj, dont j’étais persuadé qu’il avait 25/30 ans jusqu’à aujourd’hui, alors qu’il est retraité). Ceux qui donnent dans la confusion des genres. Ceux qui troublent les pistes (Serval qui signe J. certains de ses messages. Julien ? Jérôme ? Jason ? Julius ?). Et puis il y a toutes ces infos glanées aux travers de commentaires, qui dessinent au fur et à mesure, comme un artiste pointilliste, un portrait qui deviendra, un jour, peut-être, une image plus précise.

On tisse aussi des relations très différentes avec les uns ou les autres. Il y a ceux dont on admire immédiatement le style (j’ai développé une névrose passagère suite à la publication des premiers billets de Dominique Bry. Je refusais de commencer ma journée sans en lire un, avec mon café, ce qui a passablement compromis ma productivité et énervé mon patron. Ca ne va pas mieux mais je me soigne). Ceux qui parlent d’eux mais d’une manière si universelle qu’on se sent touchés, inclus. Ceux qui ne parlent que d’actualité mais dont on ressent la personnalité dans la manière qu’ils ont de la décrire. Ceux qui nous surprendrons toujours. Ceux qui sont restés dans les limbes des « 1 billet ». Ceux qui ont pris la défense des « 1 billet » opprimés. Ceux qui pratiquent le billet interactif, la devinette ou la question. Ceux qui commentent beaucoup. Ceux qui bullent. Ceux à qui on n’a pas toujours le temps de répondre et c’est parfois frustrant. Ceux qui oublient de dormir pour pouvoir tout écrire. Ceux qui commentent peu mais qui écrivent beaucoup. Ceux qui ont toujours une remarque sympa pour le dernier billet que vous avez mis 2 jours à pondre (Merci Jean-Louis!). Ceux qui aiment débattre. Ceux qui sont remontés - mais toujours pour faire progresser le débat...

Surtout, et c’est pour eux encore plus que pour les autres, que l’on revient : Il y a ceux que l’on n’a pas encore découverts.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.