Panique à tous les niveaux, y compris dans l'édito du Monde à propos de la Grèce. Le journal de référence termine son éditorial par l'interrogation-très-affirmative, "le coup d'éclat d'Athènes [...] conduit à se demander si la Grèce a bien sa place dans la zone euro".
On pourrait s'attendre que le journal de référence ouvre sur la question de savoir la pertinence du maintien de cette forme de développement actuel dont les effets sont dramatiques pour les populations; si les rapports et le diktat du pouvoir financier sur le politique ne doivent pas se transformer complètement; si en dernier ressort ne revient pas au peuple, par le suffrage universel qui est un droit des citoyens, de dire, d'exprimer, de manifester leur conviction et leur sentiment.
La consternation dont on parle dans les milieux de "gouvernance", c'est la crainte que "l'exemple grec" (même s'il s'agit d'un référendum, forcément réducteur par l'expression et le résultat) ne vienne bouleverser les plans franco-allemands-fmi bien ficelées pour "briller à Cannes" plans qui contribuent à perdurer un système à bout de souffle.
Leur consternation est peut-être et surtout la peur que les autres peuples passent de "l'indignation" à une exigence d'expression par les urnes sur les politiques d'austérité qu'on nous impose.