Au soir du deuxième tour des Régionales les analystes, les politologues ont rivalisé en formules pour donner des significations plus ou moins pertinentes sur l'événement. Malgré l'intérêt de ces recherches de compréhension sur la meilleure stratégie, quelques raisons simples de se réjouir ce lundi à la lecture des résultats.
* Un modeste sursaut, 4%, a mobilisé un peu plus d'électeurs qu'au premier tour. Restant persuadé de l'importance -dans le système qui est le nôtre- d'une participation active ce léger frémissement prouve qu'un certain nombre d'électeurs a été attentif au soir du 14 mars.
** La nette victoire d'Ali Soumaré, candidat tête de liste de la gauche dans la Vad'Oise après avoir été calomnié par le trio UMP Poniatowski-Delattre-Meurant. Il obtient un score de 57%, supérieur à celui de Huchon pour l'ensemble de la Région.
*** La confirmation de la déroute du ministre Darcos en Aquitaine où il fait encore moins qu'il y a six ans. Battu aux municipales à Périgueux en 2008, le ministre-fossoyeur de l'éducation nationale d'alors a été maintenu à son poste par la volonté du prince, étant une des « voix zélées de son maître ». Actuel ministre du travail il est un des ministres les mieux placés parmi les battus.
**** Que la liste « Terre de Gauche » qui avait fait 13% des voix au premier tour dans le Limousin, ait obtenu 19% le 21 mars, grâce à l'intransigeance (ou au calcul politique) du chef de file socialiste qui n'a pas voulu faire alliance.
**** Que la liste « Europe Écologie » en Bretagne dont le Président sortant, un brave socialiste, n'a pas voulu accepter la négociation, ait réussi un bon score confirmant son implantation (17%).
*** Qu'au moins 40.000 voix de gauche (soit plus de 5 points) du premier tour ne se soient pas reportées sur la liste du populiste « de gauche » Georges Frèches.
** Que le brigadier-chef victime d'une agression à Épernay quartier Bernon, dont le Premier ministre avait annoncé le décès, pour faire monter le score UMP, est bien vivant et hors de danger.
* Que la victoire de la gauche soit aussi significative, 54,1% et celle du parti du Président aussi médiocre 35,4% (même si 9,4% sont en embuscade pour le FN).
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* Et un peu en marge (pour l'hexagone), la bonne nouvelle venue des États-Unis, « l'assurance-maladie pour la plupart des Américains», voulue et conquise par le Président Obama.