À la femme il dit :
"Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans la peine tu enfanteras des fils.
Ta convoitise te poussera vers ton mari et il dominera sur toi"
À l'homme il dit :
"Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais interdit de manger, maudit soit le sol à cause de toi ! À force de peines tu en tireras subsistance ..."
Les femmes dans le champ social
Au début des années 1950, l'Église condamnait l'Accouchement sans douleur : Dieu avait puni la Femme et c'était sacrilège que de prétendre contrarier l'application de la Loi naturelle. Ce fut une brèche dans la fatalité biologique et l'entrée du père dans la salle d'accouchement. L'Église ne s'y était pas trompée et sa réaction initiale (Pie XII finit par l'autoriser en 1956 après avoir menacé d'excommunier ceux qui la pratiqueraient) résumait ses positions dans la sphère de la procréation. Au-delà de l'Écriture Sainte, c'est l'intervention humaine qui était visée dans une manière d'écologie cosmique : l'Ordre naturel dispense l'harmonie, l'Homme répand le chaos.
Dix ans plus tard, s'affrontaient partisans et opposants de la libéralisation de la contraception. Avec de la part de ces derniers une thématique catastrophiste qui n'a pas cessé de servir depuis : la femme deviendrait un objet de consommation sexuelle et la natalité s'effondrerait dès lors que l'on dissocierait amour et procréation[1].
En filigrane apparaissait l'aspiration des femmes à une vie sociale qui cesse d'être entravée par leur fonction reproductrice. Nous étions arrivés au terme de la transition démographique amorcée au XVIIIe siècle et les progrès de l'hygiène et de la médecine allégeaient la charge de la maternité[2]. S'il reste du chemin à parcourir, comme en témoignent les écarts de salaire et les différences d'investissement dans la sphère domestique, la société française s'est profondément transformée en l'espace de deux générations. Nul doute que la destruction de la famille patriarcale et l'irruption massive des femmes de plus en plus instruites sur le marché du travail, ont provoqué un ébranlement social dont les répliques n'ont pas fini de se manifester[3].
Notre démographie ne s'est pas effondrée[4]. Bénéficiant de prestations familiales et d'un système exemplaire de garde d'enfants, les Françaises sont parmi les plus travailleuses et les plus fécondes d'Europe. Dans l'Allemagne voisine qui continue d'afficher ses références chrétiennes, la population diminue depuis 2003 sous l'effet d'une natalité déficiente et dans certains quartiers, on pétitionne contre la construction de crèches et d'écoles maternelles dont les nuisances sonores déprécieraient les logements.
Procréer et transmettre
La procréation a changé de caractère avec la généralisation de la contraception. Auparavant marquée par la fatalité biologique (tout-au-moins officiellement car la limitation des naissances et l'avortement existaient depuis longtemps avec des méthodes plus ou moins rudimentaires et des conséquences souvent dramatiques), elle tend à devenir un acte volontaire planifié en fonction des contraintes des parents.
Le désir d'enfant s'est lui aussi transformé. L'éducation, l'instruction, la transmission de valeurs civiques et morales et de l'aptitude au bonheur remplace comme incitatif, les commandements de l'ordre moral acharné à multiplier les naissances[10].
Dès lors, le couple homosexuel s'il ne procrée pas, se prend à vouloir lui aussi transmettre l'élan vital et la capacité de s'épanouir, dans une société désormais ouverte. Les premières études sur l'aptitude des homosexuels à élever des enfants ont été suscitées dans les années 1970 par des juges américains confrontés à des demandes de garde d'enfants après la séparation de couples hétérosexuels dont l'un des conjoints s'était rendu compte de son homosexualité. Selon toute vraisemblance, la formation de couples parentaux sans passé hétérosexuel est plus tardive.
Les lesbiennes ont depuis longtemps mis à profit la possibilité d'une insémination à l'étranger (Belgique, Pays-Bas, Danemark, Espagne), à l'instar de l'avortement qui se pratiquait hors de nos frontières avant la loi Veil. S'y est ajouté la possibilité d'adopter un enfant, seul moyen pour les hommes homosexuels d'accéder à la paternité[5], en dehors de la gestation pour autrui qui pose des problèmes d'un autre ordre[6].
En France, selon un sondage BSP-Têtu publié en janvier 1997, 7% des gays et 11% des lesbiennes interrogés élevaient leurs enfants, tandis que 36% des gays et 45% des lesbiennes en exprimaient le désir. Aux États-Unis, 10% des gays et 20% des lesbiennes seraient parents, soit un à cinq millions de femmes et un à trois millions d'hommes. Il y aurait six à quatorze millions d’enfants de parents homosexuels.
Toutefois, si l'homoparentalité est une réalité, elle souffre en dépit des évolutions de la jurisprudence, d'une absence de fondement juridique qui fragilise les enfants.
Un cadre épanouissant pour un enfant
Marié ou non, le couple hétérosexuel devient source de droits et de devoirs lorsque l'enfant paraît. L'homme marié est présumé le père de l'enfant, tandis que l'homme en union libre le devient dès lors qu'il est désigné par la mère et qu'il reconnaît l'enfant. Ces titres fondent des droits et des obligations entre conjoints et vis-à-vis de l'enfant, en matière de filiation et d'autorité parentale, visant stabilité affective et éducative, protection sociale et patrimoine et qui prennent toute leur importance à la dissolution du couple ou au décès des parents. Les homosexuels réclament leur incorporation dans ce cadre légal[7].
Les adversaires de l'extension du droit de la filiation sont pris de vertige devant la normalisation de l'homosexualité que de toute évidence, ils vouent au stupre stérile.
À l'instar du psychanalyste Jean-Pierre Winter[8], ils affirment que la personnalité de l'enfant se forgeant par l'identification aux parents, l'image fournie par un couple homosexuel ne lui permettra pas de se développer sainement et qu'il souffrira de la marginalité de sa genèse et de sa famille.
Ils reprochent aux homosexuels de vouloir des enfants "pour eux-mêmes" et non "pour l'enfant". En d'autres termes, le désir d'enfant serait altruiste chez l'hétérosexuel et égoïste chez l'homosexuel. C'est galvauder l'aspiration des futurs parents quels qu'ils soient, à s'accomplir en se projetant dans un être en devenir. Qui peut postuler la perversité même inconsciente, du désir d'enfant des homosexuels ? Ceux qui fréquentent des parents homosexuels savent qu'ils sont simplement des parents qui font face comme les autres aux difficultés associées au développement de leurs enfants.
Un fait social massif et sain
Dans la pratique, la sensibilité de l'enfant se nourrit autant hors de chez lui que dans la famille. Les rencontres, les conversations, les premiers émois, tout cela se vit entre jeunes, au collège, au lycée, à travers les médias. Le milieu homosexuel n'est pas une secte et on n'imagine pas des enfants recevant une vision prosélyte de la part de parents plutôt soucieux d'insertion.
En d'autres termes, le développement de tout enfant passe par une série de contradictions et de crises. Celui qui dès son plus jeune âge aura vu se pencher vers lui deux pères ou deux mères, surmontera les siennes dans des conditions analogues aux autres, en confrontant son expérience personnelle avec l'environnement social. Et cela d'autant plus facilement que l'image des homosexuels progressera vers la normalité.
Médiapart a recensé plusieurs dizaines d'études consacrées depuis les années 1970 aux enfants élevés par les homosexuels[9], quelques unes en France, la plupart dans les pays où ce sujet est le plus avancé (États-Unis, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas) :
- deviennent-ils plus souvent homosexuels que les autres ?
- souffrent-il de troubles du développement psychologique ou des performances scolaires ?
- sont-ils victimes d'agressions sexuelles au sein de leur famille ?
- sont-ils stigmatisés à cause de leur famille ?
Elles ne mettent en évidence aucune différence significative entre les enfants élevés par des couples homosexuels et hétérosexuels. En d'autres termes, si l'enfant d'un couple hétérosexuel développe sa personnalité par référence au modèle bisexué offert par ses parents, celui d'un couple homosexuel s'en passe. L'homoparentalité est donc un fait social massif et sain car si l'on en croit ces études (et il n'y a aucune raison de ne pas les croire), le couple homosexuel constitue pour l'enfant, un cadre aussi épanouissant que le couple hétérosexuel.
Les imprécations religieuses, les pronostics alarmistes invoquant l'anthropologie pour nous émouvoir sur la triste destinée de ces enfants, ne sont dès lors pas plus fondés que les menaces d'effondrement de la population brandies il y a près d'un demi-siècle au cours des débats sur la contraception et l'avortement.
L'église, une autorité morale
La comparaison du débat sur l'homoparentalité avec celui des années 1960 sur la légalisation de la contraception, met en évidence la similitude des thématiques : mêmes dénonciation de la dégradation des mœurs, mêmes prédictions catastrophistes par des médecins invoquant leurs compétences thérapeutiques pour couvrir leurs préjugés. Les interventions des opposants à la loi Neuwirth semblent aujourd'hui ridicules. Comment relirons-nous dans vingt ans les cathédrales rhétoriques échafaudées par le parti clérical soutenu par quelques psychanalystes et une droite dont chacun sait qu'elle n'a suivi le mouvement que par opportunité politicienne ?
La position constante de l'Église sur ces sujets pose la question de son rôle dans le monde moderne. Revendiquant une centralité morale notamment en matière de mœurs, elle s'est laissée distancer par les pratiques sociales. La lecture des textes religieux montre une théologie desséchée, enfermant les couples entre "chasteté matrimoniale" et "rôle souverain du Seigneur dans la transmission de la vie humaine" et assimilant aspiration à la libération et corruption sexuelle.
Il est remarquable de constater que cinquante ans après la Loi Neuwirth, l'Église condamne toujours une contraception[10] depuis longtemps généralisée au point d'être devenue une hygiène de vie. Qui peut affirmer que la société est immorale, décadente, génératrice de pathologies psychiques sous prétexte que les femmes prennent la pilule ? Combien parmi les manifestants lancés par nos modernes ligues de vertu contre le mariage homosexuel[11], observent-ils les prescriptions de l'Église en matière de contraception ?
De fait, cramponnée au modèle patriarcal, restée sans prise sur les évolutions sociétales et par conséquent, de plus en plus éloignée des pratiques sociales, l'Église conserve un pouvoir politique mais a perdu tout magistère moral.
Une bibliographie
Martine Gross, Qu'est-ce que l'homoparentalité ? , Payot 2012
Clelia Richard et Serge Portelli, Désir de famille, homosexualité
et parentalité, Atelier 2012
Jean-Pierre Winter, Homoparentalité, Albin Michel 2010
Martine Sevegrand, Les enfants du bon Dieu, Les catholiques
français et la procréation au XXe siècle, Albin Michel 1995
Notes
[1] Débat à l'Assemblée nationale avant l'adoption de la loi Neuwirth, séance du 1er juillet 1967
extrait de l'intervention de M. Jean Coumaros, député Union démocratique pour la V° République, médecin (page 2569)
(...) Si les couples doivent attendre le moment qui leur semble favorable pour procréer, nul doute que les familles nombreuses deviendront de plus en plus rares, il ne faut pas se le dissimuler. Les enfants, mesdames, messieurs, ne sont pas toujours engendrés par la réflexion et par la raison, mais dans un élan d'amour irrésistible, comme l'exigent la nature et l'instinct de continuité de l'espèce humaine. Or, avec la pilule, ces effusions périront dans le néant.
D'autre part, les maris ont-ils songé que désormais c'est la femme qui détiendra le pouvoir absolu d'avoir ou de ne pas avoir d'enfants en absorbant la pilule, même à leur insu ? (Mouvements divers.)
Les hommes perdront alors la fière conscience de leur virilité féconde, et les femmes ne seront plus qu'un objet de volupté stérile. Mais sommes-nous convaincus que cette semi-castration chimique des femmes n'engendrera pas des troubles organiques et psychiques ? De grandes sommités médicales, en particulier l'académie de médecine, ont déjà tiré la sonnette d'alarme et ont stigmatisé les méfaits que l'usage de la pilule fait déjà apparaître, malgré son emploi encore limité.
Il faut, mesdames et messieurs, laisser à l'amour son mysticisme et sa noblesse. L'étalage éhonté que l'on en fait finit par l'émousser et le déformer. C'est l'une des raisons peut-être de la floraison de certains vices. La pilule va encore favoriser davantage les amours illicites et ébranler les assises de la famille.
[2] Sous le règne de Louis XIV, il fallait mettre au monde 8 enfants, pour que 2 atteignent la maturité sexuelle. Dans les années 1960, 2,2 naissances suffisaient au renouvellement des générations.
[3] Le contraste est d'autant plus flagrant qu'arrivent en France des populations immigrées pour lesquels le contrôle de la conjugalité assure l'ancrage social du groupe familial et auxquelles les forces politiques qui se scandalisent aujourd'hui de la légalisation de l'homoparentalité, infligent des injonctions à la modernisation de leurs mœurs.
[4] un bilan de la loi Neuwirth a été établi en 2007 par l'INED (Institut national d'études démographiques). L'impression générale est que si elle s'est améliorée depuis sa légalisation, la planification familiale laisse encore à désirer. En 2004 la France a enregistré 211.000 IVG pour 768.000 naissances.
[5] Seuls l'Afrique du sud, certains états des États-Unis (gestation pour autrui) et du Brésil, acceptent l'adoption de leurs enfants par des homosexuels
[6] les lois de 1994 sur la bioéthique interdisent la gestation pour autrui en France. Aux États-Unis, certaines femmes accepteraient de porter des enfants pour d'autres, hors rémunération.
[7] Le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, en discussion le 29 janvier 2013
Complété d'un dossier juridique présentant l'état des lieux en matière de couple
[8] interview de Jean-Pierre Winter par la revue en ligne Psychologie.com en octobre 2012
Pourtant, le fait est que selon l’Ined, entre 20 000 et 40 000 enfants seraient élevés par des couples de même sexe…
Jean-Pierre Winter : Certes, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il faut changer la loi. En plus, cette dernière va devoir s’appliquer à tout le monde. Elle va impliquer des changements pour ceux qui n’ont rien demandé. Par exemple, on va être obligés de modifier le Code Civil et de faire disparaître les mentions de « père » et de « mère », au profit de la mention de « parent ». D’un point de vue psychanalytique, j’avance que faire disparaître des signifiants pareils, c’est l’équivalent du meurtre du père et de la mère. Ni plus ni moins.
Quels problèmes précis pose ce que vous appelez l’homoparenté ?
Jean-Pierre Winter : Les choses ne se passent pas de façon nucléaire : un papa n’est pas un père. Le père, c’est l’organe de la succession des pères qui ont abouti à lui. Et une mère, c’est l’organe de la succession des mères qui ont abouti à elle. Elle est porteuse de la mémoire de ces mères. En disant d’un enfant qu’il aura deux papas, on le prive justement de cette succession des mères qui ont abouti à lui. On me rétorque souvent que l’enfant aura accès à la différence des sexes en regardant la télé ou en se promenant dans la rue. Sauf que ce n’est pas à ce niveau que la différence des sexes se joue dans son psychisme. Mais dans la confrontation de l’homme et la femme qui l’ont conçu. Ou qui se substituent à ceux qui l’ont conçu, mais toujours dans un face-à-face homme-femme c’est-à-dire potentiellement procréateur. Et non l’inverse.
Selon vous, à quels problèmes l’enfant va-t-il se trouver confronté ?
Jean-Pierre Winter : Les problèmes ne vont pas se poser au moment où l’enfant va évoluer au sein du couple homosexuel, mais le jour où lui-même va avoir des enfants. Il va alors se demander ce qui est transmissible de sa filiation, de son histoire. Rien à voir avec la question du regard de l’autre : parfois, il peut constituer un handicap dans la cour de récréation, mais comme le disent eux-mêmes les tenants de l’homoparenté, pas plus que lorsqu’on était enfant de divorcés dans les années 50. Par contre, la question est de savoir ce qu’il va transmettre sur une, deux ou trois générations. Il faut bien voir qu’il n’y a pas que le papa et la maman. Il y a les frères et sœurs du papa, du deuxième papa ou de la deuxième maman, leurs parents… Vont-ils accepter d’être désignés comme oncles, tantes, ou comme grands-parents ? Cela va poser toutes sortes de questions.
[9] Voir le dossier rassemblé début novembre pour Médiapart par Carine Fouteau et Marine Turchi :
http://www.mediapart.fr/journal/france/011112/lhomoparentalite-dans-les-etudes-scientifiques-1-quoi-servent-ces-etudes
http://www.mediapart.fr/journal/france/011112/lhomoparentalite-dans-les-etudes-scientifiques-2-comment-vont-les-enfants
http://www.mediapart.fr/journal/france/051112/lhomoparentalite-dans-les-etudes-scientifiques-3-des-etudes-critiquees-pour-le
http://www.mediapart.fr/journal/france/011112/lhomoparentalite-dans-les-etudes-scientifiques-4-il-ny-pas-une-mais-des-homopa
[10] La contraception sur le site du Vatican :
2. L'enseignement de l'Eglise sur la procréation responsable
(...) 4. L'Eglise a toujours enseigné la malice intrinsèque de la contraception, c'est-à-dire de chacun des actes conjugaux rendus intentionnellement inféconds. Cet enseignement doit être considéré comme doctrine définitive et irréformable. La contraception s'oppose de manière grave à la chasteté matrimoniale, elle est contraire au bien de la transmission de la vie (aspect de procréation du mariage), et contraire au don réciproque des conjoints (aspect d'union du mariage). Elle blesse l'amour véritable et nie le rôle souverain de Dieu dans la transmission de la vie humaine.33
5. Une malice morale spécifique, et plus grave encore, se trouve dans l'usage des moyens qui ont un effet abortif parce qu'ils empêchent la fixation de l'embryon fécondé depuis peu ou entraînent son expulsion dès le début de la grossesse.34
6. Le comportement des conjoints, toujours fondamentalement ouverts à la vie, qui ne vivent leur intimité que dans les périodes infécondes, s'ils sont guidés par des motifs sérieux de paternité et maternité responsables, est profondément différent de toute pratique contraceptive tant du point de vue anthropologique que moral, parce qu'il s'enracine dans une conception différente de la personne et de la sexualité.35 Le témoignage des couples qui, depuis des années, vivent en harmonie avec le plan du Créateur et qui utilisent d'une manière licite, lorsqu'il y a une raison proportionnellement sérieuse, les méthodes dites « naturelles » à juste titre, confirme que les époux peuvent vivre intégralement, d'un commun accord et dans une totale donation, les exigences de la chasteté et de la vie conjugale.
On lira aussi avec intérêt le Petit traité du mariage rédigé dans l'Entre-deux-guerres par l'abbé Jean Viollet et mis en ligne par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (intégristes catholiques)
[11] Les textes de l'Église au sujet de l'homoparentalité :
L'audition du Cardinal Vingt-trois devant la Commission des lois de l'Assemblée nationale
Une note du Conseil famille et société de la Conférence des évêques
Cette note reste toutefois dans le flou, évacue la problématique sociale au profit d'une thématique idéologique, fait le silence sur les études existantes pour adopter une conclusion dilatoire, recommandant un "débat approfondi". Elle constitue toutefois la position la plus avancée prise par l'église catholique à cet égard.
On remarque toutefois des protestations à l'intérieur même de l'Église, contre un unanimisme de façade sur des positions extrémistes.