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Billet de blog 20 juillet 2014

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CLASSE ROSE, EXCES DE SEXE ? Classé rose, à l'index !

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Classé rose, excés de sexe ? Classé rose, à l'index ! What the fuck ? !

Décidément, ça devient une habitude ! Pour la troisième fois, voilà qu'un de mes billets sur Médiapart, sans même le moindre avis de ce qu'il est convenu d'appeler " La Rédaction ",  se retrouve inatteignable pour le lecteur moyen, et  disparait du tracker mystérieusement, cependant qu'à moi, remarquable privilège, il m'apparait avec un très joli fond rose bonbon. Je puis le consulter, le commenter moi-même, mais il n'apparait plus dans la liste de mes malicieux libelles, et celui qui veut l'atteindre de l'extérieur tombe sur "Omar 404" comme on disait en Tunisie à la veille de la révolution dite du jasmin.

Il y avait les triangles roses à une certaine époque, vous savez, "durant les heures les plus sombres de notre histoire", selon la formule pieuse consacrée : eh bien, il y a les "blogs roses" sur Médiapart aujourd'hui !

 Remarquez, le rose me parait plus pertinent avec mon dernier billet qui annonçait crânement que je rejoignais les Femens, que lorsque, dans les précédents, je traitais "des désarrois de l'élève Antoine Perraud", censuré donc deux fois, et passé donc aussi au ripolin rose du plus bel effet, à croire que c'est Valérie Damidot qui est chargée du lifting de la censure sur Médiapart.

Il a fallu que j'anonymise d'une manière assez comique pour que finalement, mes fans et mes conchieurs préférés  puissent connaitre "les désarrois de l'élève P.", que j'ai du présenter avec un "lumineux liminaire" dont je ne suis pas peu fier, tant il est délicieusement faux-cul. Rien de tel que le censure finalement, pour stimuler le talent. Aligner des phrases alambiquées  dans un pastiche du style grand siècle, qui certes n'est pas aussi soutenu que celui de notre Trissotin préféré, tout ça pour tourner les défenses d'une Anastasie qui joue les prudes, voilà qui a de quoi émoustiller le désir d'arriver à ses fins. C'est dans l'escalier, finalement, qu'on bande le plus, surtout s'il est en colimaçons !

Oui, peut-être que le rose s'imposait pour l'annonce de mon ralliement aux Femen qu'a tout de même pu lire mon Stal préféré, le camarade Pottier, qui est matinal. On s'aime bien, tous les deux, on se guette,  on se fait des agaceries à la grenade, puis on se balance des clopes par dessus le remblai de la tranchée.  D'ailleurs, il était concerné par mon article dans lequel je me permettais de le citer, en tant que pourfendeur des Femen.

Là, je me permets un aparté : ouais, je l'aime bien, moi, Pottier. Il dit beaucoup de conneries, mais au moins, il s'assume, et d'échanger des horions ne l'empêche pas de rester humain. Après m'avoir beaucoup conchié, voire diffamé en me traitant de raciste, il a tout de même eu, lui, le rare courage de reconnaitre qu'il avait un peu déconné, "fait son Peppone", comme il l'a dit texto. On peut toujours se gratter pour espérer le même courage du divin P., l'innommé donc désormais, comme seul Yahweh pouvait l'être, oui, du moins si l'on veut éviter le coup de ripolin rose. C'est qu'il s'assume peu, le divin P., au point même que lui rappeler ses petites niches  passe très mal, même s'il avait commencé par s'en vanter ! 

Je  reviens après cet intermède de fraternisation qui aurait fait chialer Romain  Rolland, à mon dernier papier, dont je me plais à croire qu'il figurera un jour, à la mode romaine dans quelque "Index librorum prohibitorium mediapartis "ou "Index expurgatorius mediapartis", que l'on relira avec émotion dans 30 ans pour se féliciter de la nouvelle ouverture au monde du journal après une période de grande noirceur, dite perraldienne.

A noter qu'au Vatican, c'était plus cool. Les auteurs étaient invités à défendre leurs travaux : ils pouvaient corriger et réediter, s'ils désiraient éviter l'interdiction, et une censure avant publication était encouragée. C'est tout de même un paradoxe que "la Religion des Faits" plénelliène soit en définitive bien moins tolérante que l'eglise catholique à la belle époque de l'Inquisition. C'est en effet à la demande de cette dernière que le premier index romain fut publié par le pape Paul IV, en 1559.

J'avais donc eu l'idée potache d'annoncer mon ralliement aux Femens pour lui resservir donc, à l'Innommé, la photo de moi, celle vous savez, qui me représente sortant torse poil de ma douche, et qui, selon les dires de Géraldine Delacroix, devait passionner tellement l'opinion internationale que l'Innommé avait cru bon de la diffuser afin que chacun puisse mesurer la qualité de la serviette ceignant mes reins. Dommage qu'on n'en voie pas la marque, j'aurais pu toucher des royalties ! 

Je ne vais pas tortiller du cul, surtout dans cette tenue : mon idée de rallier les Femen pour afficher sur mon torse " Fuck  Perraud" en toutes lettres et qui plus est , en lettres gothiques, puisque P., qui met un casque colonial et se protège avec une moustiquaire sitôt passé le périph', m'avait  classé sur mon seul patronyme " marches de l'est", alors que je suis né à la pointe du Finistère,  cette idée donc, était certes  plaisante, mais elle contrevenait incontestablement à la nouvelle charte, comme à l'ancienne, d'ailleurs. Mais puisque Géraldine Delacroix ( la croix la plus lourde étant le divin Antoine) s’entêtait à ne pas reconnaitre que la violation de mon droit à l'image par l'innommable innommé  était déjà une violation de la charte, ( sans compter ses insultes et ses diffamations), eh bien  je me suis amusé à la tester, elle et la nouvelle bible itou.  Bingo ! Ripolin rose !  A ce propos, si quelqu'un a lu quelque chose au sujet du ripolin rose dans la nouvelle charte, qu'il me le précise !

Mais  bon, c'est vrai, je l'avoue, " Fuck", c'est un peu grossier, surtout au sens propre. Toutefois, un bon angliciste, ou plutôt un spécialiste du sabir d'outre-atlantique démontrerait aisément que supprimer cette grossièreté des dialogues dans les feuilletons de Hollywood réduirait ceux-ci  à des films muets. Et puis, je ne me suis hasardé à cette trivialité que dans la mesure où c'est la formulation habituelle des Femens lorsqu'elles peignent sur leurs torses  combien plus délicats et  plus sexys que le mien, leur exécration du pouvoir phallocratique. En tant que néophyte, et donc avec l'enthousiasme de ceux-ci, je ne pouvais faire moins, sans passer pour un dégonflé dans un domaine où déjà, mes pectoraux peinaient à s'aligner !  Et puis, franchement, je vais tout vous dire : entre nous, je ne voulais justement pas mettre trop de charge sexuelle dans ce "Fuck", surtout que le divin P. s'était déjà bien chargé d'en mettre, lorsque lui-même, après avoir publié ma photo, prétendit m'avoir "enfoncé" (sic), "harponné" (resic), trouvant même qu'il m'avait trouvé " beau" (reresic). Je ne voulais  pas le tenter plus, ce bougre chaud-bouillant ! C'est pas, notez,  que je sois contre les nouvelles expériences, surtout à un âge où les bonnes occasions de dégorger le poireau se raréfient tellement qu'il convient d'être moins strict dans ses choix, mais franchement, vous me voyez,  moi, celui qu' Yvan N., dans ses cauchemars les plus fiévreux, imagine en battle-dress, schlague en main,  celui que Monic décrivait autrefois comme un légionnaire rescapé de la Waffen SS, donnerait l'impression d'être de la jaquette ? Même couleur  vert de gris, la jaquette, ça la foutrait mal !  Je sais bien que Gainsbourg a osé dans « Rock around the bunker » , « Otto, tata teutonne », mais quand même !

"Otto est une tata teutonne
Pleine de tics et de totos
Qui s'autotête les tétés
En se titillant les tétons
Et sa mitrailleuse fait
Ratatatata tata
Ratatatata
Ratatatata tata
Ratatatata
Assez porté sur la tortore
Il s'tape des tonnes de steak tartare
Puis Otto rote et jette hautain
Son étron au trou des tinettes
Son gros pétard pète et fait
Ratatatata tata
Ratatatata
Ratatatata tata
Ratatatata
Pour ce teuton tout est torture
Tata ayant tâté de tout
Otto fait les tasses à tâtons
Oui mais question tutu tintin
Une voix derrière lui fait
Ratatatata tata
Ratatatata
Ratatatata tata
Ratatatata"

Ah ! Gainsbourg ! En voilà un qui avait le sens de la déconnade !  Le politiquement correct et lui, ça faisait deux !

Donc, ma très chère Géraldine, ne voyez pas dans le message qui fut peint  sur mon torse l'expression littérale d'un désir brut qui pourrait affoler votre collègue préféré, et reconnaissez,à tout le moins, si vous avez quelque mémoire,  que je n'ai fait par cette image un peu scandaleuse que renvoyer plaisamment à l'envoyeur le trait qu'il m'avait décoché avec une fierté devenue aujourd'hui bien gênante. Il paye d'avoir été un peu trop faraud.

Au reste, pour me faire pardonner de tout le souci que je vous donne, et vous démontrer concrètement que ma plaisanterie était tout à fait innocente, je vous autorise à diffuser largement cette photo qui devrait vous démontrer que je suis prêt à subir moi-même ce que  j'ai  fait subir à autrui.

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