On ne dira plus aller à CANOSSA, mais à LEIPZIG !
Pour ses amies (es) socialos allemands, notre Président de la Républik leur a parlé allemand. En effet il a fait l'éloge, certes de certains leaders et d'idées de ses amis(es) du SPD qui commémoraient ses 150 ans d'existence. Espérons pour ce sympathique parti qu’il ne s’agit pas des prémices d'un enterrement cet automne lors des élections, la Chancelière, femme la plus puissante du monde pour Forbes, se représentant pour la troisième fois de suite dans cette SHEINDEMOKRATIE, une apparence de démocratie pour nombre d’Allemands.
En effet F. HOLLANDE a rappelé à Leipzig, un certain nombre d’idées sinon socialistes, du moins sociales pour ne pas dire sociales libérales du SPD. Certes, sur place, comme invité de marque, il a bien fallu en passer par là d’autant plus que l’ex. Chancelier Helmut SCHMIDT lors du congrès du SPD du 4 déc. 2011 avait rappelé quelques fondamentaux, une impressionnante leçon d'histoire allemande et européenne:
- Ø « L’Allemagne n’est pas un pays normal et ne le sera pas avant longtemps parce qu’il y a chez presque tous nos voisins une défiance latente vis-à-vis des Allemands. »
- Ø « Les excédents allemands ne sont en réalité que les déficits des autres Etats européens »,pourfendant la fanfaronnadedu chef de file de la CDU,Wolfgang KAUDER : « on allait parler allemand partout en Europe. »
Mais encenser Gerhardt SCHRÖDER, l'ami des Patrons ainsi appelé par nombre de ses anciens camarades tel Oskar LAFONTAINE, sous les applaudissements de Frau MERKEL et de personnalités de la CDU, certes invités, une spécificité allemande tout à fait honorable, ça passe mal rue de Solferino et chez nombre de Français, notamment ceux au chômage.
Car enfin, vanter les accords SCHRÖDER- HARTZ, des mesures drastiques contre les précaires, les sans-grades, les 6,5 millions de pauvres en Allemagne, les étrangers que cet Etat et ses entreprises, profitant de la crise, racolent maintenant sans vergogne sur place, pour payer les retraites d’un pays vieillissant, est- ce cet exemple, M. HOLLANDE, vous voulez promouvoir en France ?
Il est vrai comme le disait le Chancelier SCHRÖDER aux journalistes qui lui reprochaient son virage à 180° par rapport à ses promesses électorales pour emporter son deuxième mandat ,« Elu, c’est Elu », en somme circulez, vous m’avez voulu…
Est-ce le DUMPING social et économique d’une Allemagne sans SMIC, devançant même notre agriculture grâce à de salaires au rabais, des indemnités chômage réduites à peau de chagrin, à l’exploitation des travailleurs des anciens pays communistes taillables et corvéables à souhait, qui a permis à cette Bundesrepublik de concurrencer déloyalement et de rafler tous les marchés à ses soi-disant pays amis ?
Posons- nous la question, pourquoi, vu la très bonne santé de l’économie française sous Jospin, entre 1997 et 2002, elle s’est à ce point dégradée en 10 ans ?
Je réponds, en grande partie à cause du voisin allemand !
La compétitivité des produits allemands à l’export, malgré l’€uromark fort, est aussi à mettre au crédit des travailleurs polonais, tchèques, hongrois, bulgares, roumains etc. payés dans leurs pays avec un lance- pierres, dont une protection sociale et des impôts sur les sociétés, pelliculaires.
Dans ces conditions l’Allemagne avec une force de travail bien plus importante que sa propre population et à coûts très réduits, peut facilement concurrencer toutes les économies européennes, lesquelles en plus sont ses clients à hauteur de 60%.
Christine LAGARDE en qualifiant l’Allemagne de Chine de l’Europe avait vu juste de même que Der Spiegel dès le sommet de Nice en déc.2000, écrivant de Hauptprofiteur de l’UE et de l’élargissement aux pays de l’Est.
Pour preuve supplémentaire, Frau MERKEL vient d’accueillir le Premier Ministre chinois les bras grands ouverts et ce dernier ne visitera aucun autres pays en Europe.
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Rappelons à l’Allemagne que son premier client au niveau mondial, c’est La France avec 101 milliards d’€ d’importations, alors qu’elle ne nous achète que pour 65 milliards de produits:
Il faudrait rappeler fermement à la Chancelière que le premier client de l’Allemagne au niveau mondial, c’est La France avec 101 milliards d’€ d’importations en 2011, loin devant la Chine qui ne lui achète que pour 79,2 milliards d’€, les Etats –Unis et les Pays-Bas, respectivement pour 73,7 et 69,3 milliards d’euros.
Quant à l’Allemagne, elle n’a importé de France en 2011 que pour 66 milliards d’€ soit 35 milliards d’€ de moins. Notre pays n’est qu’en troisième position derrière les Pays-Bas, 82,2 milliards d’€ et la Chine 79,2 milliards d’euros. Notre déficit commercial augmente depuis 1961.
L’Allemagne exporte donc beaucoup vers la France, mais lui achète peu.
Or la Bundesrepublik compte 82 millions d’habitants, la France 65, ce qui veut dire que par rapport à la démographie respective, l’Allemagne achète pour environ 50 milliards par an de moins à la France qu’elle ne lui vend et cela dure depuis des décennies. Source :Chambre de commerce franco-allemande .
CONCLUSIONS:
Les Allemands, chez eux, achètent des produits allemands, made in Germany. Aux Français de leur rendre la monnaie de leurs pièces, mais encore faudrait-il que leurs industriels leur proposent ce dont ils ont besoin et qu’ils produisent chez eux, au lieu de délocaliser leur savoir faire pour faire davantage de profits.
En réalité, les produits importés subissent le racket commercial des marques, des grandes surfaces, des grandes enseignes, des grossistes, des commerçants, une échelle de 1 à 10, voire davantage. En réalité, les consommateurs, terme qui commence par une syllabe à la c.., ne paient pas moins chers que si ces mêmes produits étaient fabriqués en France. Mais la Pub très bien orchestrée, qui vendrait père et mère, leur fait gober cette imposture.
Que nos grandes écoles, l’université et l’apprentissage forment des ingénieurs, des techniciens, des ouvriers qualifiés créateurs d’entreprises, pour redonner de l’emploi ! La marge est grande !
Alors, « On n’ira plus à Canossa, ni à Leipzig… »