C'est un cri d'alarme ! Enfin ,sans en arriver là encore ,il est raisonnable de dire :attention ,danger!
Un mal sournois et invisible se terre au plus profond de notre sytème de santé . Ce démon qui hante la sphère "sécurité sociale " s'appelle le médicament .
Il ruine l'état , empoisonne les citoyens et permet à des titulaires d'officine en pharmacie communement nommés "épiciers" (va savoir pourquoi ,n'ayant jamais pratiqué le négoce d'épice ..à part celui de l'essence de clou de girofle ...) de s'en mettre plein les poches (c'est bien connu ,le pharmacien est un nanti ) .Bref ,si il existe une représentation "poussièreuse " de l'image d'épinal ,le pharmacien se présente comme le leader quasiment incontestable de celle ci .
Et comme le pharmacien fait commerce de médicament .... bien sur ,il est la cause directe du trou béant de la sécurité sociale .
Rappelons simplement que la représentation qui est faite du dit pharmacien n'est pas fausse ...enfin ,n'était pas fausse jusqu'à la fin du siècle dernier .D epuis ,les choses se sont sérieusement gangrénés pour l'apothicaire de base. Le citoyen lambda cntinue à le voir comme un riche ,dont le temps de loisir se partage entre le golf et sa résidence secondaire ,temps de loisir compris du jeudi soir au mardi matin faisant alors trimer au comptoir comme des malades de pauvres salariés ,meme pas diplomés parfois (ce qui est bien sur strictement interdit ) . Certes ,il en existe encore ,dont le train de vie évoque presque celui de l'aga khan ..et encore ,ils font la plupart semblant ,vivant souvent sur les ruines d'un passé glorieux tel un vieil aristocrate désargenté mais dont les principes obligent à continuer quotidiennement la parade des beaux jours.
Non ,depuis ce siècle nouveau ,le pharmacien est devenu une cible idéale et fort symbolique de la dépense de santé :symbolique car quel "commerce" peut se targuer de voir briller sur les façades le symbole de son exercice professionnel ! Ces croix vertes qui ornent en 22000 exemplaires (le nombre de pharmacie française ) les murs de nos villes et campagne et dont les citoyens se délectent d'y lire l'heure et surtout la température extérieure .Ainsi ,l état , a bien compris que s'en prendre à une symbolique de "richesse" est une arme simpliste ,quoique rassurante pour le citoyen ,lequel ne se pose pas la question de savoir pourquoi ,mais dont la réponse doit etre celle qui nécessite le moins de réglexion :bref ,une évidence .
S'en prendre au médicament est de plus assez facile : scandale médiator ,génériques ,etc ,etc ... De plus ,la profession est défendue par un ordre ,dont la défense se veut une défense sur l'éthique professionnelle ,ce qui le disculpe de toute intervention sur le sujet fort glissant de l'économie de l'officine en pharmacie . Les syndicats sont présents ..certes ,ils signent des accords avec la sécurité sociale ,accords en principe plutot unilatéraux , je m'explique : baisse de prix , déremboursement de médicaments et objectif de 85 % de substitution par les médicaments génériques en contrepartie de missions à type d'entretien pharmaceutique auprès des patients ,rémunérés 40 euros par patient et par an . Ces accords restent lettre morte
pour l'instant ,l état a apliqué la première partie des mesures (en faveur de son porte monnaie ) ....les pharmacies attendent toujours la mise en application de la deuxième partie des mesures :les missions rémunérées . Mme la ministre déléguée à la santé a du recevoir les syndicats de pharmacie une fois en presque un an d'exercice ministériel .
Donc ,cette profession ,réellement orpheline de défense et mise au ban des nantis s' étiole! il est prévu la fermeture de 5000 officines en pharmacie à l'horizon 2020 . A trois salariés en moyenne par pharmacie ,je vous laisse imagine la "casse sociale" ,certes moins retentissante médiatiquement que celle des salariés d'arcilor mittal .
Bien sur ,les citoyens trouvent logique de casser du "riche " .En y réfléchissant bien ,ils devraient aussi regarder auprès des cliniciens privés par exemple (actuellement ,il semblerait que l'un deux soit en but à des problèmes fort ennuyeux de paradis fiscaux ) ,auprès de beaucoup de spécialités médicales dont les "marges " n'ont jamais été revues à la baisse . Les citoyens devraient aussi se poser la question de savoir pour quelle raison les bancs de l'assemblée sont si bien dotées en médecins de formation (avant d'etre député ) et quelles logique de réduction des dépenses de sécirité sociale peut en découler .
Car si ménage ,il y a à faire dans les pharmacies et donc par voie de conséquence dans les poches du citoyen (déremboursement du médicament ,taux de vignettes non pris en charge mutuelle ) , il serait aussi utile de légiférer plus sévèrement peut etre sur certains dépassements d'honoraires ou actes médicaux remboursés par la sécurité sociale ,ceux ci ne se justifiant pas plus que le déremboursement de certaines classes médicamenteuses .
Et ne parlons pas des économies de fonctionnement du système hospitalier ( quasiment deux administratifs pour un soignant ,coordination inter services défaillante ) ,des arrets de travail intempestifs ,etc, etc ....
Les citoyens verront donc , peut etre , le maillage territorial de leur système de santé mis à mal :une pharmacie en milieu rural tous les trente kilomètres ,des pharmacies de plus grande taille ,donc plus impersonnelles ( alors que l'on demande de la proximité et de la confidentialité ) .
Bien sur ,et pour en finir , les pharmciens ont grassement profité d'un système mais est ce aux jeunes installés et aux citoyens de payer brutalement l'addition .Comme disait Ferré "nous entrerons dans la carrière ,quand nos ainés n'y seront plus " .Oui ,certes ,mais quel carrière ,pour quel avenir ?