Tandis que l'internationalisation de la guerre civile syrienne continue, aux rythmes des interventions étrangères qui ne cessent de s'ajouter (ce qui sera l'objet de mon prochain billet), le patrimoine syrien continue d'être détruit.
L'Etat islamique vient d'annoncer la destruction à l'explosif de l'arche monumentale et la colonnade, vestiges splendides vieux de 2000 ans.
Le site antique de Palmyre est ainsi définitivement anéanti dans ses plus beaux symboles. rappelons les destructions des temples de bel et de Baal Shamin, intervenues récemment (correction : le temple de Bacchus n'est pas à Palmyre mais à Baalbeck au Liban).
Cette arche monumentale ouvrait sur la trouvait célèbre rue à colonnades de la cité antique.
Il ne reste plus beaucoup de monument, à l'exception du remarquable théâtre antique, qui a été le lieu de plusieurs exécutions de prisonniers fortement médiatisées.
Plus largement, le patrimoine archéologique et historique syrien est de plus en plus atteint par cette guerre civile qui se prolonge.
Voici une carte récente :
Cette carte est incomplète puisqu'il faut ajouter les cités mortes des Mont Zawiya, dont Bara, qui se situent dans la zone cible des frappes aériennes russes (et des combats à venir au sol donc).
Entre les combats destructeurs, liés à l'acharnement de belligérants de plus en plus nombreux et renforcés militairement, mais auxquels on laisse de moins en moins d'issues, les trafics d'antiquités nécessaires au financement d'une guerre civile qui se prolonge et les actes inacceptables d'un mouvement (l'EI) en quête desespérée de médiatisation et de pureté idéologique, le patrimoine irremplaçable de la Syrie, lieu historique de l'histoire du monde, va disparaître.
En décrivant les atteintes au patrimoine, il est bien sûr impossible de ne pas avoir une pensée pour la somme de drames humains vécus en ce moment même dans ce pays, et dont nous devons tous assumer une part de responsabilité.