Madame Laurence Parisot invite le premier ministre aux journées du MEDEF, les membres du gouvernement se précipitent pour entendre les leçons que va leur infliger la Patronne des Patrons ! N'en doutons pas elle va poser ses exigences. Le Medef n'est pas content des emplois d'avenir, il aurait préféré des emplois avec zéro charges sociales. Bientôt Madame Parisot va réclamer des emplois à zéro salaire. Elle cherche a amadouer le gouvernement pour obtenir la flexibilité, c'est à dire la possibilité de licencier sans contrainte et d'embaucher avec des contrats précaires et sans charges sociales, tant pis pour le financement de la protection sociale.
Elle dit vouloir négocier! si le gouvernement continue dans la complaisance, ce ne sera pas une négociation mais le patronat gagnant à tous les coups avec le chantage à l'emploi à la clef. N'oublions pas que le Medef a obtenu la rupture conventionnelle du contrat de travail qui est un licenciement à minima.
Madame Parisot va remettre en cause, même si elle ne le dit pas, le Code du travail dans tous ce qui protection des salariés.
Si le Gouvernement qui a tous les pouvoirs législatifs ne fait pas une loi sur les licenciements boursiers, s'il n'augmente pas le nombre et le pouvoir des inspecteurs et contrôleurs du travail, s'il ne modifie pas la compositions des tribunaux de commerce, les salariés verront leur situation se dégrader de plus en plus côté conditions de travail, précarité, pouvoir d'achat.
Le MEDEF ne veut pas que les entreprises patrimoniales soient imposées. L'outil qui sert à dégager des profits avec le travail des salariés serait dispensé d'impôt, si j'ai bien compris, ça ne ressemble pas à un acte de justice sociale.
Le candidat Président avait promis des mesures justes, pour l'instant les salariés n'ont eu que la retraite à 60 ans pour 41 ans de cotisations, un SMIC augmenté de la pecadille de 0,2% ce qui ne rattrape en rien les pertes de pouvoir d'achat subies par les salariés alors que les PDG des banques perçoivent des salaires exhorbitants (voir Dexia)
Le Traité qui va être avalisé au mois de septembre se résumera à une cure d'austérité que subiront les salariés du public et du privé.
Le Premier Ministre de gauche devrait savoir que sa complaisance à l'égard du patronat se paiera par des coups très rudes pour les nombreux salariés qui ont voté pour le candidat du Parti socialiste.
Peut-être Monsieur Ayrault pense t'il que les salariés se laisseront faire ? Qu'ils accepteront mieux des mesures nocives pour eux si elle viennent de la gauche?
Peut-être qu'avec leurs syndicats ils n'accepteront pas et peut-être pire ils se tourneront vers le Front National.
Dans le cas où le gouvernement abdiquerait devant le patronat et laisserait se dégrader encore plus la situation des travailleurs il porterait une grave responsabilité.
Le Front de Gauche va mobiliser contre le traité européen c'est un premier signal que le gouvernement devra entendre. A n'écouter que les sirènes des économistes libéraux et du MEDEF, le gouvernement donne des signes négatifs à ces électeurs et il nous entraîne dans un mur où nous nous fracasserons tous y compris le patronat et les élites éclairées.