Les dernières élections au Pays-Bas ont vu la victoire de la droite libérale du VVD (sortant) et des sociaux-démocrate du PVDA (opposition), et les défaites cuisantes du VVD de Wilders et, plus surprenant, du SP (gauche de la gauche) qui perçait dans les sondages.
Tout le monde s’attendait à ce que le VVD et le PVDA, chacun de son côté, cherche à former une majorité avec quelques uns des partis restants ayant obtenus des sièges.
Ce fut donc la surprise quand les deux partis vainqueurs ont annoncé avoir conclu un accord de gouvernement. Une étude de cet accord montre que chacun à dû donner pour recevoir: ainsi le VVD a accepté de réduire la déductibilité des intérêts des hypothèques (tabou pendant la campagne électorale), une diminution des primes d’assurance maladie pour les bas revenus compensée par un couplage de cette prime au revenu pour les hauts revenus. En échange le PVDA a dû accepter un assouplissement du droit de licenciement et une réduction progressive des allocations de chômage.
Tout aussi surprenant la grogne est venue des adhérents de chaque parti plus que de la rue. La tâche ne sera pas facile car la coalition n’a pas la majorité au sénat et e SP a déjà annoncé qu’il ne soutiendrait pas le projet sur l’assurance maladie parce qu’il …… ne va pas assez loin !
Cette coalition à basse de compromis est intéressante pour ceux qui se préoccupent plus du “comment aller vers..?” que du “où aller ?”, la révolution n’étant pas une option.
Ensuite c’est un exemple de la représentation proportionnelle dans un système sans élection d’un Sauveur non responsable devant l’assemblée.
Dernière remarque: le silence de la presse hexagonale (y compris MdP) sur ce qui pourrait constituer une piste de réflexion sur la modification du système (bloqué) français