christian delarue (avatar)

christian delarue

CGT Finances (UFR), CADTM France (Président), MRAP (CN), Converg SP (CA), ATTAC (Démo)

Abonné·e de Mediapart

1953 Billets

2 Éditions

Billet de blog 28 mai 2012

christian delarue (avatar)

christian delarue

CGT Finances (UFR), CADTM France (Président), MRAP (CN), Converg SP (CA), ATTAC (Démo)

Abonné·e de Mediapart

CLASSES EN LUTTE / Les méfaits de la conception globalisante, "nationale" de la situation en Grèce.

christian delarue (avatar)

christian delarue

CGT Finances (UFR), CADTM France (Président), MRAP (CN), Converg SP (CA), ATTAC (Démo)

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les méfaits de la conception globalisante, "nationale" de la situation en Grèce.

Cette façon de voir masque les contradictions. Elle est trompeuse.

1 - Le peuple-classe grec veut rester dans la zone Euro... mais sans déclassement social.

Tous les Grecs ne sont pas à la rue. Une minorité continue de bien vivre car très riche. C'est le peuple-classe grec qui subit le déclassement social et qui en souffre. Ils ne veulent pas pour autant tous sortir de la zone euro. Ils veulent le changement. La sortie de la zone euro n'arrivera que si les diktats se maintiennent.

Le 18 mai, donc, Sofia Sakorafa déclarait dans une interview à Mediapart : « Nous voulons rester dans la zone euro. » Cependant : « Demeurer dans la zone euro ne peut signifier sacrifier un peuple, le laisser mourir de faim. La question qui se pose maintenant n’est pas celle de l’euro. Nous luttons pour notre survie. Et si rester dans la zone euro signifie la destruction de la Grèce, nous devrons en sortir (…). Je ne comprends pas comment on peut rester dans la zone euro si le prix à payer est un salaire de 200 euros par mois. » Rester dans la zone euro mais avec la fin de l'austérité, avec une politique de classe renversée.

2 - Quid de l’hypothèse de « renégocier » le fameux mémorandum ?

Si les articles les plus importants sont enlevés ce mémorandum sera alors vidé de sa substance nuisible. Ce serait positif pour rester dans la zone euro. Mais l'oligarchie répète que l’accord ne peut pas être amélioré du point de vue des peuples-classe. D’où l'évocation des diktats. D'ou le refus des peuples-classe.
3 - L'exclusion façon Staline : Érik Izraelewicz dans Le Monde.

JM Harribey sur son blog souligne le procédé :" Comme les peuples comprennent bien le sort qui leur est promis, et, en particulier, comme les Grecs, et peut-être aussi les Irlandais, expriment un refus de cette austérité, les gouvernants les plus arrogants ou les plus autistes, on ne sait, emmenés par Mme Merkel, sont désormais convaincus qu’il leur faut éjecter la Grèce récalcitrante. Pas de chance, les traités européens ne prévoient pas une telle procédure. Alors, on invente le chantage et on essaie de persuader l’opinion qu’un refus du « memorandum » (« accord » imposé par la Troïka au gouvernement grec pour obtenir des « aides ») équivaut à une sortie de l’euro et de l’Union européenne. Tel était, par exemple, le sens de l’éditorial du Monde du 23 mai 2012, signé par Érik Izraelewicz. Un peu à la manière stalinienne : on exclut mais on dit que l’exclu s’est placé de lui-même en dehors de la structure, ou bien on fait avouer au prisonnier un forfait qu’il n’a pas commis.
4 - Que veut Laurent Fabius en France ?

Nommé ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius a, ce 21 mai, appelé la Grèce à « respecter le mémorandum» (qui signifie austérité accrue), car«on ne peut pas à la fois vouloir rester dans l’euro et ne faire aucun effort ». Fabius n'a rien compris. Pas plus que Papandréou et les dirigeants du Pasok! De même Christine Lagarde a appelé les Grecs a payer leurs impôts.

Mais quels Grecs? Ras-le-bol des généralisations interclassistes. Qui doit d'abord et surtout faire des efforts ? Les voleurs néolibéraux ! Que ce soit en Grèce ou en Allemagne ou en France ce sont bien les plus riches les 1% d'en-haut comme on dit souvent. Et on descend ensuite au 1% en dessous.

Il y a un lien entre les dominants en Europe. Ils se serrent les coudes pour faire payer l'austérité aux peuples-classe.

5 - Quel risque en France?

Hollande va essayé d'appliquer une austérité à sa façon. Un peu contre les riches, bcp contre le peuple-classe français. Il y a grand danger à ce genre de projet. En France, l'acceptation de l'austérité ramènerait illico le FN et les divers groupes d'extrême-droite.

Christian Delarue

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.