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Billet de blog 5 avril 2012

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Des nominations «précipitées» au HCE

A un mois du renouvellement du chef de l’Etat et à deux mois de celui de l’Assemblée nationale, la quasi totalité des membres du Haut Conseil de l’Education ont été renouvelés.

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A un mois du renouvellement du chef de l’Etat et à deux mois de celui de l’Assemblée nationale, la quasi totalité des membres du Haut Conseil de l’Education ont été renouvelés.
Le Haut conseil de l’Education a été institué par l’article 14 de la loi d’orientation d’avril 2005. Il est chargé d’ émettre « des avis et peut formuler des propositions sur la pédagogie, les programmes, l’organisation, les résultats du système éducatif et la formation des enseignants ».
Le Haut Conseil  de l’Education ( HCE ) compte neuf membres : « Trois personnalités désignées par le Président de la République, deux par le Président du Sénat, deux par le président de l’Assemblée nationale, deux par le Président du Conseil économique, social et environnemental »
Ces neuf membres sont « désignés pour six ans ». Ils avaient été nommés le 26 octobre 2005, et auraient donc du être renouvelés en octobre de l’année dernière.
Mais on a eu droit à des atermoiements ( et sans doute à une valse hésitation ) entre supprimer purement et simplement le « HCE » ( qui s’était montré assez critique envers certains aspects de la politique menée par les ministres de l’Education nationale nommés par Nicolas Sarkozy ), et une prise en main très ferme du « HCE » lui-même par le bais de nominations tout particulièrement ‘’choisies’’.
On a donc eu d’abord la séquence des ‘’rumeurs’’ sur la suppression possible ( et envisagée en haut lieu ) du ‘’HCE’’ , alimentées notamment par l’épisode  de la fin janvier 2011 où l’on a vu la Commission des lois adopter l’amendement décidant la suppression du « HCE » déposé par le député UMP Lionel Tardy  ( cf mon billet du 24 janvier 2011 : « La mystérieuse ‘’suppression’’ du HCE » ).
Finalement, cela ne va pas jusqu’au bout. Mais le renouvellement des membres du « Haut conseil de l’éducation » n’a pas lieu non plus au moment de la fin de leur mandat prévu par la loi ( à savoir six ans, donc légalement en octobre 2011 au plus tard ).
En revanche à deux mois de la fin de deux échéances politiques majeures ( les présidentielle et les législatives ) tout se précipite, et c’est urgent ! Et il est clair que le choix qui a été fait est un choix de ‘’combat’’ ( qu’il s’agisse d’aller plus loin encore dans la politique scolaire menée par la droite en cas de victoire de l’UMP et de son candidat ; ou que ce soit la gauche qui passe, pour contribuer à la gêner autant que faire se peut ) .
Le président de la République a désigné deux nouveaux membres : Nathalie Bulle, qui s’est notamment distinguée par une charge unilatérale contre toute modernité pédagogique, et Bernard Thomas, ancien chef de cabinet de l’ancien ministre de l’Education nationale Gilles de Robien qui s’est non moins distingué unilatéralement en faveur de la ‘’méthode syllabique’’ ( et cela en dépit de ses anciens engagements en faveur de la « liberté pédagogique » des enseignants : mais on sait que, là comme ailleurs, Nicolas Sarkozy s’illustre par ses inconstances et incohérences dans ses ‘’annonces’’).
Pour faire bonne mesure, le président de l’Assemblée nationale a choisi ‘’pour sa part’’ :Christian Wulliez ( ancien directeur général adjoint de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris ) et Fernand Girard ( ancien délégué général à l’enseignement catholique ).
Fermez le ban !

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