
Impossible de recenser ici la quantité d'actions commerciales, promotionnelles et même politiques qui parlent de ces Chiliens qui se prennent à rêver de lendemains sportifs qui, promis juré! chanter d'ici quelques jours pour le Chili au Brésil.
Certes, à l'heure qu'il est il n'y a pas qu'au Chili qu'on se laisse aller aux rêves. Sauf que là nous sommes loin des doux rêves de tout supporteur qui se respecte. Ici c'est carrément à la vie ou à la mort et le Chili fait peur à la terre entière. La mort et la peur. Étonnant recyclage de deux mots qui, jusqu'à il y a peu, avaient dans le pays des connotations beaucoup moins sportives.
Deux vidéos produits par deux de sponsors de "la Roja" - une banque et une marque de bière - parlent mieux que quiconque de ce Chili au bord de la "surchauffe".

"La mort, on s'en fout!"
Para un chileno nada es imposible, no nos importa la muerte porque a la muerte la hemos vencido ante (Pour un Chilien rien n'est impossible, la mort on s'en fout car la mort, nous l'avons déjà vaincue!) proclame, face caméra et visiblement surexcité, Mario Sepúlveda, le plus médiatique des fameux 33 mineurs restés 68 jours ensevelis sous terre. Sur une musique grandiloquente sortie d'une bande annonce hollywoodienne, Sepúlveda proclame qu'être tombés dans le «groupe de la mort» - la Roja devra vaincre l'Espagne ou la Hollande si elle veut aller plus loin - n'intimide guère des Chiliens pour qui rien n'est impossible.
A croire que les amitiés franco chiliennes ont produit un curieux transfert du bon vieux «impossible n'est pas français».
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