Désormais, Mediapart et @rrêt sur images vous proposent un abonnement conjoint. Ce rapprochement commercial inaugure l'alliance des sites indépendants que nous appelons de nos vœux: d'autres partenariats suivront avec des sites spécialisés ou régionaux qui ont aussi choisi de défendre la valeur de l'indépendance et le prix de la liberté.
Concrètement, si vous n'êtes pas encore abonné ni à @rrêt sur images ni à Mediapart, vous pouvez profiter d'une offre couplée: un abonnement conjoint d'une durée de six mois au tarif de 55 euros (c'est à découvrir ici). Si vous êtes déjà abonné à Mediapart et que vous souhaitez vous abonner en plus à @rrêt sur images, vous pouvez profiter d'un tarif préférentiel: un abonnement d'un an à @si pour 20 euros (c'est là). Si vous êtes déjà abonné à @rrêt sur images et que vous souhaitez vous abonner à Mediapart, vous trouverez aussi une offre avantageuse: un abonnement de six mois à Mediapart au tarif de 35 euros (c'est à découvrir là).
Evidemment, ces offres nouvelles s'ajoutent aux existantes qu'elles ne remplacent pas (leur détail est ici), chacun(e) étant bien sûr libre de rester abonné(e) au seul Mediapart ou au seul @rrêt sur images. Elles inaugurent une démarche que nous entendons étendre à d'autres médias partenaires qui, comme @rrêt sur images et Mediapart, ont fait le choix d'une indépendance véritable, fondée sur l'adhésion d'un public fidèle, parce que convaincus du prix d'une information libre. Ce sera prochainement le cas avec des sites régionaux, ayant fait eux aussi le pari du modèle payant et du refus de la publicité, ainsi qu'avec d'autres sites spécialisés fondés sur le même modèle, sans liens de dépendance politiques ou financiers.
Premier journal d'information généraliste né de la révolution numérique, Mediapart souhaite résolument cette alliance des indépendants, dans le respect total de nos identités éditoriales. Car ces rapprochements sont commerciaux, en aucun cas éditoriaux: chacun reste évidemment maître chez soi. En même temps, s'ils se font, et d'abord avec @rrêt sur images fondé en 2007 par Daniel Schneidermann après son éviction de la télévision publique, c'est parce que nous partageons des valeurs communes, mélange d'idéal professionnel et d'exigence démocratique.
Annonçant à ses lecteurs d'@si notre initiative commune (c'est à lire ici), Daniel Schneidermann écrit ainsi: «Avec Mediapart, nous partageons beaucoup. Nous nous sommes lancés ensemble dans l'aventure de l'information sur le Web. L'un comme l'autre, nous avons choisi de chercher nos ressources, non chez les annonceurs, mais du côté des abonnés. Nous avons souvent invité nos confrères de Mediapart sur nos plateaux, à la mesure de leur apport à l'investigation politique et économique, dans le paysage d'aujourd'hui. Nous ne nous considérons pas concurrents, mais complémentaires. Site d'ambition généraliste, Mediapart s'intéresse peu à la réflexion sur les medias, et à la critique des medias, qui est notre centre de gravité. Complémentaires, donc, avec une volonté commune: vous offrir, en cette année électorale 2012, année dont l'importance n'échappera à personne, une alternative d'information réellement indépendante.»
Cette volonté commune n'exclut heureusement pas la différence revendiquée et le pluralisme assumé. Elle n'évitera à l'avenir – et c'est tant mieux – dissonances ou divergences. Daniel Schneidermann le rappelle d'ailleurs dans son billet à propos de notre enquête de l'an passé sur la discrimination raciste dans les hautes sphères du football français qu'il a librement critiquée tout comme nous la revendiquons entièrement (retrouver ici le rapport officiel provoqué par nos révélations et notre entretien avec son auteur, le député Patrick Braouezec). Plus que les désaccords momentanés, qui font le sel d'un métier fondé sur la liberté des opinions, c'est le chemin parcouru ensemble qui importe: le fait de partager cette conviction qu'une information indépendante, pertinente et dérangeante, sera toujours plus décisive qu'un commentaire, aussi pertinent soit-il, pour réussir à se forger librement son opinion.
Depuis une décennie, nos métiers de l'information sont rudement mis à l'épreuve. Révolution industrielle, crise économique et crise démocratique se conjuguent pour mettre à mal le journalisme, sa vitalité, ses audaces et ses curiosités. Ces défis que furent la création d'@rrêt sur images à l'automne 2007, puis celle de Mediapart au printemps 2008, ont voulu tracer, chacun à leur manière, une voie inédite en prouvant qu'il y avait un avenir à condition de défendre sans concession l'indépendance, son intégrité et sa valeur. Relever ces paris, c'était aussi se mettre à l'épreuve, se remettre en cause et, par conséquent, apprendre de nos erreurs passées – ce dont témoigne l'échange ci-dessous entre Daniel Schneidermann et moi-même lors de nos portes ouvertes numériques du 2 décembre 2011 (lire ici notre article).
Cette initiative conjointe de Mediapart et d'@rrêt sur images vient s'ajouter à toutes les initiatives qui, ces derniers mois, ne cessent de montrer que votre journal en ligne bouge et évolue, s'enrichit et s'améliore. Vous aviez découvert, l'automne dernier, la refonte et l'enrichissement de la colonne de gauche de notre page d'accueil, avec un fil d'actualité plus nourri et une revue du web plus suivie.
Depuis, la déclinaison de Mediapart sur tous supports est en marche (ici notre application iPad et iPhone qui sera suivie, ce printemps, d'une déclinaison universelle sur Android), tout comme notre extension imprimée est déclinable au jour le jour ou sous forme hebdomadaire (c'est à découvrir là).
A notre rubrique "Présidentielle 2012", avec sa base documentaire sans équivalent de grands discours électoraux accompagnés des éclairages de notre rédaction (à retrouver ici), s'est ajoutée récemment une rubrique de plus en plus exhaustive de "Dossiers" thématiques, fort utile pour tout travail d'étude ou de recherche, d'enseignement ou de documentation (à retrouver là).
De plus, ces derniers mois, Mediapart est devenu véritablement un journal multimédia. Avec la rubrique sonore "Ecouter Mediapart", vous pouvez entendre des chroniques, des reportages, des débats et des entretiens, etc., quand vous le souhaitez, à tout instant, voire en même temps que vous feuilletez votre journal en ligne (tous nos podcasts sont ici). A cette occasion, nous avons commencé une collaboration avec Arte Radio, dont les abstentionnistes ont été le premier sujet (à écouter là).
Nous ne cessons aussi de produire ou d'accueillir des webdocumentaires sur des sujets variés, dont vous trouverez facilement les plus récents (par exemple celui-ci, ou celui-là, ou cet autre ou encore cet autre) en bas de la colonne de gauche de la page d'accueil.
Enfin, en partenariat avec 5ème étage Productions, nous avons saisi l'opportunité de la campagne présidentielle pour réinventer la télévision, après le succès de nos journées portes ouvertes numériques (les revisiter ici).
"Mediapart2012", c'est donc une succession d'événements diffusés en live, lors de soirées d'accès exceptionnellement gratuits à notre site. Le premier a eu lieu le vendredi 27 janvier avec comme invité pour le grand entretien François Bayrou, le candidat du Modem (pour tout revoir, c'est ici). Le deuxième aura lieu le jeudi 23 février avec comme invitée Eva Joly, la candidate d'EELV. Le troisième est fixé au vendredi 23 mars avec comme invité Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche. Enfin, François Hollande, le candidat du Parti socialiste, sera notre invité le vendredi 13 avril, une semaine avant le premier tour, fixé au dimanche 22 avril.
Notez bien ces dates, profitez-en pour organiser des visionnages collectifs, utilisez cet instrument inestimable qu'est un journal participatif. De plus, nous n'excluons pas, en fonction de la liste définitive des candidats ayant réussi à obtenir les 500 signatures, d'ajouter d'autres événements semblables, de même que nous vous en annoncerons d'autres, entre les deux tours de la présidentielle, puis après le scrutin et lors des législatives de juin.
Le virtuel, c'est du réel ! C'est ce que Mediapart n'a cessé d'illustrer en démontrant que les liens tissés entre ses lecteurs par leur journal numérique se prolongeaient par des rencontres, des débats et des initiatives dans la vie concrète. Mediapart organise ainsi régulièrement des réunions publiques (certes trop parisiennes, mais pas seulement comme en témoigne, par exemple, ce rendez-vous le 17 mars à Reims).
La prochaine est à ne pas manquer, et sera d'ailleurs retransmise en live sur Mediapart : le jeudi 16 février, nous vous donnons rendez-vous au Théâtre de la Colline à Paris pour une soirée en défense de la liberté de l'information. Les représentants des principales forces politiques de l'alternance/alternative au pouvoir actuel seront présents et répondront à notre interpellation sur une refondation démocratique (lire ici le billet de Laurent Mauduit qui annonce notre soirée).
Victimes emblématiques de la normalisation médiatique depuis 2007, Stéphane Guillon et Didier Porte sont parmi les témoins qui ont accepté d'intervenir durant cette soirée. Nul hasard si, depuis son licenciement de France Inter, Didier Porte officie hebdomadairement à la fois sur Mediapart et sur @rrêt sur images. Et son annonce de notre offre commune sur @rrêt sur images prouve que l'on peut à la fois prendre au sérieux le métier d'informer, son matériau premier, la réalité, son exigence première, l'indépendance, et ne pas manquer d'humour, y compris à nos propres dépens: